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Histoire Romaine
5.
S’étant fortifié de la sorte, et ayant de la jalousie contre Rufin de ce qu’il affectait en Orient une autorité égale à la sienne, il avait dessein d’aller trouver Arcadius pour disposer de toutes choses avec un pouvoir absolu dans l’étendue de son empire, selon l’intention de Théodose qui l’avait chargé en mourant (comme il disait) de prendre un soin égal des deux princes ses enfants. Rufin usa de toute l’adresse imaginable pour détourner ce voyage de Stilicon, et pour affaiblir les troupes d’Arcadius. Ayant pris cette détestable résolution, il trouva des hommes plus propres qu’il n’aurait jamais pu souhaiter pour la faire réussir. S’étant donc servi de leur ministère, il causa de grands maux à l’empire. Voici comment la chose arriva. Il y avait un Grec fort savant nommé Musonius, qui avait trois enfants, dont l’un s’appelait Musonius comme lui, l’autre Antiochus, et le dernier Axiochus. Musonius et Axiochus s’efforçaient d’imiter la vertu et l’érudition de leur père. Antiochus avait des inclinations tout-à-fait opposées, et ne se portait qu’au mal. Rufin ayant trouvé que c’était un instrument fort propre pour faire ce qu’il désirait, le déclara proconsul de Grèce, à dessein de rendre plus aisée aux étrangers la ruine de cette province. Il donna aussi la garde des Thermopyles, à Gérontius, comme un homme qui devait second à tous les mauvais desseins qu’il avait contre l’empire. Dans le temps qu’il faisait ces détestables projets, il reconnut qu’Alaric méditait de se soulever, en haine de ce qu’au lieu de lui donner le commandement des troupes romaines, on ne lui confiait que les étrangères, qu’il avait autrefois reçues de Théodose, lorsqu’il renversa la tyrannie d’Eugène. Il lui fit dire fort secrètement qu’il allât plus loin avec ses gens et avec d’autres qu’il pourrait ramasser, et qu’il ne trouverait point de résistance. Sur cet avis Alaric partit de Thrace, alla en Macédoine et en Thessalie, pillant et enlevant tout ce qu’il trouvait. Lorsqu’il fut proche des Thermopyles, il envoya avertir de son arrivée Gérontius, qui les gardait, et le proconsul Antiochus. Gérontius s’étant retiré, et ayant laissé le passage libre aux Barbares, ils ruinèrent les villes et la campagne, tuèrent les hommes et emmenèrent les femmes et les enfants avec une quantité inestimable de butin. La Béotie et les autres provinces par où ces Barbares passèrent conservent encore aujourd’hui les tristes marques de leur fureur. Il n’y eut que la ville de Thèbes qui fut conservée, en partie par la bonté de ses murailles!, en partie parce qu’Alaric, impatient de prendre Athènes, ne voulait pas s’arrêter à un autre siège. Il se hâta donc d’aller à Athènes dans l’espérance de la prendre, tant parce que ceux dedans ne suffisaient pas pour garder la grande étendue de ses murailles, que parce qu’il était déjà maître du Pirée, et qu’il y avait peu de provisions dans la ville. Voilà l’espérance dont Alaric se flattait. Mais cette ville si ancienne devait être conservée, par la providence des dieux, au milieu d’un si terrible danger. La manière dont elle fut protégée est trop miraculeuse, et trop capable d’inspirer des sentiments de piété, pour être passée sous silence.
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Neue Geschichte (BKV)
Fünftes Kapitel. Rufins Plane. Alarich verheert Griechenland.
1. Rufinus vernahm es, und gab sich alle Mühe, den Stilicho von dem Zuge ins Morgenland abzuhalten, nichts desto weniger die Heeresmacht des Arkadius aufzulößen, und noch mehr zu schwächen, so schwach sie auch war. 2. Dieses alles auszuführen, dazu fand er noch schlechtere Menschen, als er sichs wünschte, bediente sich ihrer, und wurde der Urheber großen Unglücks S. 111 für den Römischen Staat. Wie? will ich nun angeben. 3. Musonius,1 ein Grieche, der eine hohe Stufe der Gelehrsamkeit erreichte, war Vater dreier Söhne, die Musonius, Antiochus und Axiochus hiesen. Musonius und Axiochus gaben sich Mühe, die guten Eigenschaften des Vaters in Ansehung der Gelehrsamkeit und Rechtschaffenheit zu übertreffen. Antiochus aber, selbst ein Werkzeug des Bösen, zeichnete sich nur durch das Gegentheil2 aus. 4. Rufinus fand also an ihm den Mann, wie er ihn brauchte, nämlich als den, durch den er den einbrechenden Barbaren den Untergang Griechenlands bereiten wollte, und setzte ihn zum Prokonsul Griechenlands, dem Geruntium aber, der ihn bei dem, gegen den Staat entworfenen, Plane unterstützen sollte, übergab er die Bewahrung der Thermopylen. 5. Diese bösen Entwürfe machte Rufinus, und er bemerkte, daß der aufrührische Alarich geneigt war, sich von den Gesetzen zu entfernen ― er zürnte, daß er keine ordentliche Kriegsmacht anführen durfte, sondern nur Barbaren, die Theodosius ihm übergeben hatte, als er, nebst ihm, die Tyrannei des Eugenius vereitelte — so ließ ihn Rufinus heimlich wissen; er solle nun die Barbaren oder andere gesammelten Krieger näher S. 112 heranführen: es seie die Anstalt gemacht, daß er alles überwältigen könne. 6. Auf dieses brach Alarich aus den Gegenden Thraciens auf, rückte nach Macedonien und Thessalien, und verheerte alles auf seinem Wege. 7. Aus der Nachbarschaft der Thermopylen schickte er dann heimlich zum Antiochus, dem Prokonsul, und zu Geruntium, dem Befehlshaber in den engen Pässen, seinen Anzug zu melden. 8. Dieser zog alsdann mit seiner Besatzung ab, und gestattete den Barbaren einen freien und ungehinderten Angriff Griechenlands. Sie weilten daher nicht, das Land zu plündern, und die Städte zu Grunde zu richten, die junge Mannschaft aber zu schlachten, und Kinder und Weiber Heerdenweiße sammt aller Beute hinweg zu führen. 9. Da waren nun ganz Böotien und alle Völker, von welchen die Barbaren nach ihrem Einzuge durch die Thermopylen durchzogen, zu Grunde gerichtet, und zwar so sehr, daß man ihren Umsturz noch bis jetzt sehen kann. Nur die Thebaner wurden theils durch die Festigkeit ihrer Stadt, theils dadurch gerettet, daß Alarich eilte, Athen einzunehmen, und daher bei einer Belagerung Thebens nicht verweilte. 10. Dadurch entgiengen die Thebaner.3 Alarich rückte vor Athen, und glaubte, die Stadt leicht zu erobern, da sie wegen der inneren Größe nicht wohl beschützt werden könne, und ― seie einmal der S. 113 Piräus besetzt — die Belagerten, aus Mangel an Lebensmitteln, sich bald ergeben müssen. 11. Allein die Stadt sollte wegen ihres Alterthums, besonders bei so ungerechtem Unglücke, die göttliche Vorsehung auf sich lenken, und unzerstört bleiben.