36.
Je me suis souvent étonné que cette ville soit montée à un si haut point de prospérité et de grandeur, qu’aucune autre ne lui peut être comparée, sans qu’il y en ait eu présage ni prédiction de nos ancêtres. Ayant lu quantité d’histoires et d’oracles dans cette pensée, je suis enfin tombé sur des vers de la sibylle Érythrée, ou de celle qui s’appelait Phaëllo et était d’Epire, car on dit que celle-ci ayant été inspirée comme les autres, a rendu aussi des oracles; et que Nicomède, fils de Prusias, les ayant expliqués à son avantage, il déclara la guerre à son père par le conseil d’Attalus. Voici les vers de l’oracle: