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Werke Zosimos (460-520) Historia nea Histoire Romaine
LIVRE CINQUIÈME.

24.

Les dénonciateurs se mirent alors en plus grand crédit que jamais. Ils étaient incessamment à la suite des eunuques de la cour, et dès qu’il était mort un homme riche, ils donnaient avis qu’il n’avait point laissé d’enfants, ni de parents proches; et à l’heure même on faisait paraître des lettres par lesquelles l’empereur se saisissait de sa succession. Les sénateurs enlevaient son bien en présence des enfants et des autres héritiers légitimes, dont les plaintes n’étaient point écoutées. Il n’y avait dans toutes les villes que des sujets de tristesse et de douleur. Le prince n’ayant point d’esprit, et la princesse étant enflée d’un orgueil insupportable, et se laissant conduire par des eunuques et femmes dont rien ne pouvait rassasier l’avidité, les plus gens de bien s’ennuyaient de vivre, et souhaitaient de mourir.

Il survint encore un autre péril plus fâcheux, comme si les maux que je viens de décrire n’eussent pas suffi pour nous accabler.

Jean étant revenu de son exil, et ayant continué à soulever le peuple contre l’impératrice, quand il vit qu’il fallait nécessairement qu’il quittât son siège et la ville, il monta sur un vaisseau. Ceux qui favorisaient son parti prirent résolution de mettre le feu à la ville, pour empêcher qu’on n’eût un autre évêque en sa place. Ils mirent le feu à l’église durant la nuit, et en étant sortis avant le jour, on vit paraître l’embrasement sans savoir d’où il procédait. Il consuma l’église, les maisons voisines, et surtout celles du côté desquelles le vent soufflait. Il gagna aussi le lieu où le sénat avait coutume de s’assembler vis-à-vis du palais, qui était embelli d’une infinité d’ornements, de statues des meilleurs artistes, et de marbres de diverses couleurs dont on ne tire plus de semblables des carrières. On dit aussi qu’on y voyait les images des muses qui avaient été autrefois sur l’Hélicon, et qui ayant été conservées au temps de Constantin, auquel on faisait la guerre aux choses saintes, avaient été mises dans ce lieu-là. Le dégât que le feu en fit fut un présage de l’ignorance où le peuple allait tomber.

Il arriva dans le même temps un miracle qu’il ne serait pas juste d’oublier. Devant la porte du lieu où je viens de dire que s’assemblait le sénat, il y avait des images de Jupiter et de Minerve sur des bases de pierre telles que nous les voyons aujourd’hui. On dit qu’une de ces images est celle de Jupiter, de Dodone, et que l’autre est celle de Minerve de Linde. Le feu ayant embrasé ce palais, le plomb de la couverture tomba fondu sur ces images, avec une partie des pierres qui n’avaient pu résister à l’activité du feu. Le peuple croyait que ces images avaient été réduites en cendres, aussi bien que les plus excellents ornements de ce superbe édifice. Mais quand on eut ôté toutes les ruines, et qu’on eut nettoyé le lieu pour le rebâtir, on trouva les images qui étaient seules demeurées entières au milieu de l’embrasement, ce qui fit concevoir aux plus honnêtes gens et aux plus habiles d’heureuses espérances de la prospérité d’une ville dont les Dieux prenaient si visiblement la protection. Il en arrivera néanmoins ce qu’il leur plaira.

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