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Œuvres Zosime (historien) (460-520) Historia nea Histoire Romaine
LIVRE CINQUIÈME.

40.

Mais lorsque la disette fut si extrême que les habitants étaient presque réduits à se manger les uns les autres, après avoir essayé auparavant de se nourrir de choses qu’on ne peut toucher qu’avec horreur ils résolurent d’envoyer une ambassade à Alaric pour lui demander la paix à des conditions raisonnables ou pour protester qu’ils étaient prêts plus que jamais à le combattre, et que s’étant accoutumés depuis le siège à manier les armes, ils seraient en état de se faire redouter. On choisit pour cette ambassade Basilius, gouverneur de province, originaire d’Espagne, et Jean, le premier des notaires, qu’on appelle tribuns, ami particulier d’Alaric. On doutait encore alors si c’était lui ou un autre qui assiégeait Rome, et le bruit courait que c’était un autre officier du parti de Stilicon qui l’avait amené devant la ville. Quand ils furent arrivés devant lui, ils eurent honte que les Romains eussent ignoré si longtemps un fait de cette importance, et lui proposèrent le sujet de leur ambassade de la part du sénat.

Alaric ayant écouté leurs discours et surtout leur assertion que le peuple, ayant les armes en main, était prêt à lui livrer bataille, répondit qu’il était plus aisé de couper le foin quand il est épais que quand il est rare, et il se prit à éclater de rire. Quand ils furent entrés en conférence sur la paix, il leur tint des discours pleins d’une arrogance digne d’un Barbare, protestant qu’il ne lèverait point le siège qu’on ne lui eût donné tout l’or et tout l’argent qui étaient dans la ville, et tous les meubles et les esclaves étrangers qu’il y trouverait. Un des ambassadeurs lui ayant demandé ce qu’il laisserait aux habitants s’il leur ôtait toutes ces choses: « Je leur laisserai la vie, » lui répondit-il. Après cette réponse, ils demandèrent permission d’aller conférer avec ceux qui les avaient envoyés, et l’ayant obtenue ils leur rapportèrent ce qui avait été avancé de part et d’autre. Alors les habitants ne doutant plus que ce ne fût Alaric qui les assiégeait, et se voyant destitués de tous les moyens de se conserver, se ressouvinrent du secours que leurs pères avaient autrefois reçu durant les troubles, et dont ils avaient été privés depuis qu’ils avaient renoncé à l’ancienne religion.

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