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Werke Tertullian (160-220) De resurrectione carnis

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De resurrectione carnis

XII.

[1] Aspice nunc ad ipsa quoque exempla divinae potestatis. Dies moritur in noctem et tenebris usquequaque sepelitur; funestatur mundi honor, omnis substantia denigratur: sordent silent stupent cuncta: ubique iustitium est, quies rerum: ita lux amissa lugetur. [2] Et tamen rursus cum suo cultu cum dote cum sole eadem et integra et tota universo orbi revivescit, interficiens mortem suam noctem, rescindens sepulturam suam tenebras, heres sibimet existens, donec et nox revivescat cum suo et illa suggestu. [3] Redaccenduntur enim et stellarum radii quos matutina succensio extinxerat, reducuntur et siderum absentiae quas temporalis distinctio exemerat, redornantur et specula lunae quae menstruus numerus adtriverat. [4] Revolvuntur hiemes et aestates, verna et autumna, cum suis viribus moribus fructibus. Quippe etiam terrae de caelo disciplina est, arbores vestire post spolia, flores denuo colorare, herbas rursus imponere, exhibere eadem quae absumpta sunt semina, nec prius exhibere quam absumpta. [5] Mira ratio: de fraudatrice servatrix, ut reddat intercipit, ut custodiat perdit, interficit ut vivificet, ut integret vitiat, ut etiam ampliet prius decoquit, siquidem et uberiora et cultiora restituit quam exterminavit, re vera fenore interitu et iniuria usura et lucro damno. [6] Semel dixerim, universa conditio recidiva est: quodcumque conveneris fuit, quodcumque amiseris erit: nihil non iterum est: omnia in statum redeunt cum abscesserint, omnia incipiunt cum desierint: ideo finiuntur ut fiant: nihil deperit nisi in salutem. [7] Totus igitur hic ordo revolubilis rerum testatio est resurrectionis mortuorum: operibus eam praescripsit deus ante quam litteris, viribus praedicavit ante quam vocibus. [8] Praemisit tibi naturam magistram, submissurus et prophetiam, quo facilius credas prophetiae discipulus ante naturae, quo statim admittas cum audieris quod ubique iam videris, nec dubites deum carnis etiam resuscitatorem quem omnium noveris restitutorem. [9] Et utique si omnia homini resurgunt cui procurata sunt, porro non homini nisi et carni, quale est ut ipsa depereat in totum propter quam et cui nihil deperit?

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De la résurrection de la chair

XII.

Maintenant jette les yeux sur les exemples de la puissance divine. Le jour meurt pour faire place à la nuit, et s'ensevelit partout dans les ténèbres. L'ornement de l'univers se cache sous des voiles funèbres. Tout est décoloré, silencieux, consterné; partout l'interruption des travaux: la nature a pris le deuil pour pleurer la perle de la lumière. Mais la voilà qui revit pour tout l'univers avec sa magnificence, avec la pompe nuptiale de son soleil, toujours la même, toujours entière, immolant sa mort, c'est-à-dire la nuit, déchirant son linceul, c'est-à-dire ses ténèbres, et se survivant à elle-même, jusqu'à ce que la nuit revive, et avec elle son lugubre appareil. Alors se rallument les rayons des étoiles qu'avaient éteints les clartés du matin. Les planètes, un moment exilées par le jour, sont ramenées en triomphe. La lune répare son disque qu'avait affaibli sa révolution mensuelle. L'hiver, l'été, le printemps et l'automne roulent dans une perpétuelle succession avec leurs influences, leurs habitudes et leurs productions. Sur la terre, mêmes lois que dans le ciel. Les arbres reprennent leur parure, après avoir été dépouillés; les fleurs reparaissent avec leurs couleurs; les champs se couvrent une seconde fois de leur verdure; les semences consumées dans le sein de la terre se relèvent, et ne se relèvent qu'après avoir été consumées. Sagesse admirable! Elle nous prive de nos biens pour nous les conserver; elle |452 les dérobe pour nous les rendre; elle les détruit pour nous les garder; elle les corrompt pour les renouveler; elle commence par les absorber pour les centupler! En effet, si elle nous les rend plus riches et plus abondants que lorsqu'elle les a détruits, il est vrai de dire que chez elle la destruction est un intérêt, l'outrage une usure, et la perte un gain. Disons-le en un mot: toute créature passe de la mort à la vie. « Tout ce qui est sous tes yeux a existé. Rien de ce que tu perds, qui ne revienne un jour. » Tout revient à son premier état, après avoir disparu; tout recommence après avoir cessé; tout ne finit que pour renaître. Rien ne périt que pour être conservé: qu'est-ce donc que cette perpétuelle évolution de la nature? Un témoignage de la résurrection des morts. Dieu l'a déposée dans ses œuvres avant de la consigner dans ses Ecritures; il l'a proclamée par sa puissance avant de l'enseigner par sa parole. Il a ouvert devant toi le livre de la nature, pour te conduire à la prophétie, afin que le disciple de la nature crût plus facilement à la prophétie; que déjà convaincu par les yeux, il admît aussitôt ce qu'entendaient ses oreilles; et qu'il ne doutât plus que Dieu doive ressusciter la chair, quand il le voit rétablir tous les êtres. Conséquemment, si tous les êtres ressuscitent pour l'homme, or ils ne ressuscitent pas pour l'homme sans que ce soit également pour la chair; comment imaginer qu'elle périsse elle-même tout entière, elle pour qui et dans qui rien ne se perd?

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