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Werke Tertullian (160-220) De resurrectione carnis

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De resurrectione carnis

XIV.

[1] Talia interim divinarum virium liniamenta non minus parabolis operato deo quam locuto, veniamus et ad ipsa edicta atque decreta eius, quo cum maxime divisionem istam materiae ordinamus. [2] Exorsi enim ab auctoritate carnis, an ea sit cui dilapsae salus competat, dehinc prosecuti de potentia dei, an tanta sit quae salutem conferre dilapsae rei soleat, [3] nunc si probavimus utrumque velim etiam de causa requiras, an sit aliqua tatn digna quae resurrectionem carnis necessariam et rationi certe omni modo debitam vindicet: quia subest dicere, etsi caro capax restitui, etsi divinitas idonea restituendi, sed causa restitutionis praeesse debebit. [4] Accipe igitur et causam, qui apud deum discis tam optimum quam et iustum, de suo optimum, de nostro iustum. Nisi enim homo deliquisset, optimum solummodo deum nosset ex naturae proprietate: at nunc etiam iustum eum patitur ex causae suae necessitate, tamen et hoc ipso optimum dum et iustum. [5] Et bono enim iuvando et malo puniendo iustitiam exhibens utramque sententiam bono praestat, hinc vindicans istud inde remunerans illud. [6] Sed cum Marcione plenius disces an hoc sit dei totum. Interim talis est noster, merito iudex quia dominus, merito dominus quia auctor, merito auctor quia deus. [7] Hinc et ille nescio quis haereticorum merito non iudex, non enim dominus: merito non dominus, non enim auctor: nescio iam si deus, qui nec auctor quod deus, nec dominus quod auctor. [8] Igitur si deo et domino et auctori congruentissimum est iudicium in hominem destinare de hoc ipso an dominum et auctorem suum agnoscere et observare curarit an non, idque iudicium resurrectio expunget, haec erit tota causa immo necessitas resurrectionis, congruentissima scilicet deo destinatio iudicii. [9] De cuius dispositione dispicias an utrique substantiae humanae diiudicandae censura divina praesideat, tam animae quam et carni: quod enim congruet iudicari, hoc competet etiam resuscitari. [10] Dicimus plenum primo perfectumque credendum iudicium dei, ut ultimum iam atque exinde perpetuum, ut sic quoque iustum dum non in aliquo minus, ut sic quoque deo dignum dum pro tanta eius patientia plenum atque perfectum: itaque plenitudinem perfectionemque iudicii nonnisi de totius hominis repraesentatione constare: [11] totum porro hominem ex utriusque substantiae congregatione parere, idcircoque in utraque exhibendum quem totum oporteat iudicari, qui nisi totus non vixerit: qualis ergo vixerit talem iudicatum iri, quia de eo quod vixerit habeat iudicari. Vita est enim causa iudicii, per tot substantias dispungenda per quot et functa est.

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De la résurrection de la chair

XIV.

L'homme mourra-t-il pour toujours, quand l'oiseau de l'Arabie est sûr de ressusciter? Puisque Dieu a gravé les traits de sa puissance divine dans des paraboles ainsi que dans ses oracles, arrivons maintenant à ses déclarations et à ses décrets eux-mêmes, car telle est la division que nous adoptons dans cette matière. Commençant par la dignité de la chair, nous avons cherché si, une fois détruite, elle était de nature à recouvrer le salut; nous nous sommes demandé ensuite si la puissance de Dieu était capable de communiquer le salut à une chose détruite; maintenant, si nous avons prouvé ce double point, examine avec moi, je te prie, s'il existe quelque cause légitime qui réclame la résurrection de la chair comme une chose nécessaire et en tout point conforme à la raison. On peut m'objecter en effet que la chair a beau être susceptible de rétablissement, et la Divinité assez puissante pour la rétablir, il faut avant tout néanmoins une cause à ce rétablissement. Apprends donc quelle est cette cause, toi qui t'instruis à l'école d'un Dieu aussi souverainement bon que juste; souverainement bon par sa nature, juste seulement par la nôtre. En effet, si l'homme n'avait pas péché, il n'eût connu de Dieu que sa bonté infinie, qui est le fonds de son être; mais maintenant il éprouve sa justice, par la nécessité d'une cause. Toutefois la bonté |454 souveraine de Dieu éclate encore dans sa justice. En déployant sa justice pour récompenser le bien et châtier le mal, ses sentences profitent toujours au bien, soit qu'il punisse, soit qu'il récompense. La miséricorde est-elle l'unique attribut de Dieu? Marcion te l'apprendra plus complètement. En attendant, tel est notre Dieu, juge parce qu'il est Seigneur, Seigneur parce qu'il est Créateur, Créateur parce qu'il est Dieu. De là vient que je ne sais quel hérétique a dit: « Il n'est pas juge, puisqu'il n'est pas Dieu; il n'est pas Seigneur, puisqu'il n'est pas Créateur. » Je ne sais pas si on peut être Dieu sans être Créateur, qualité qui convient à Dieu, ni Seigneur, qualité qui convient au Créateur. Si donc il est très-convenable à Dieu, à titre de Seigneur et de Créateur, de citer l'homme au tribunal de sa justice, pour savoir s'il a pris soin ou non de reconnaître et d'honorer son Seigneur et son Créateur, c'est la résurrection qui achèvera ce jugement. La cause tout entière, ou plutôt la nécessité de la résurrection repose sur le jugement dont la disposition n'a rien que de très-convenable à Dieu. Il s'agit d'examiner si, d'après l'ordre établi, la vindicte divine doit présider au jugement des deux substances de l'homme, de l'âme aussi bien que de la chair. Car la substance qui sera jugée devra aussi ressusciter. Nous disons donc premièrement qu'il faut croire à un jugement de Dieu, plein et absolu, en tant qu'il sera le dernier, et irrévocable par conséquent; en tant qu'il sera juste, ne pouvant traiter inégalement une des deux substances; en tant qu'il sera digne de Dieu, c'est-à-dire complet et définitif à cause de sa longanimité. Il suit de là que la plénitude et la perfection du jugement ne peuvent se réaliser à moins que l'homme ne se représente tout entier. Or, l'homme tout entier se composant de l'union des deux substances, il faut que l'homme comparaisse dans l'une et dans l'autre pour être jugé tout entier, puisqu'il n'a pu vivre que tout entier. Tel il a vécu, tel il doit être jugé, parce qu'il doit être jugé sur la manière dont il a vécu. |455 La vie est la cause du jugement: elle doit être examinée dans autant de substances qu'il y en a eu pour concourir à la vie.

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