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Werke Tertullian (160-220) De resurrectione carnis

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De resurrectione carnis

XXXIV.

[1] In primis cum ad hoc venisse se dicit ut quod periit salvum faciat, quid dicis perisse? Hominem sine dubio. Totumne an ex parte? Utique totum, siquidem transgressio, quae perditionis humanae causa est, tam animae instinctu ex concupiscentia quam et carnis actu ex degustatione commissa, totum hominem elogio transgressionis inscripsit atque exinde merito perditionis implevit. [2] Totus itaque salvus fiet qui periit totus delinquendo, nisi si et ovis illa sine corpore amittitur et sine corpore revocatur. Nam si caro quoque eius cum anima, quod pecus totum est, humeris boni pastoris advehitur, ex utraque utique substantia restituendi hominis exemplum est. [3] Aut quam indignum deo dimidium hominem redigere in salutem, paene minus facere , cum etiam saecularium principum plena semper indulgentia vindicetur. Diabolus validior in hominis iniuriam intellegetur totum eum elidens, deus infirmior renuntiabitur non totum eum relevans? Atquin et apostolus suggerit, ubi delictum abundaverit illic gratiam superabundasse. [4] Quomodo denique salvus habebitur qui poterit et perditus dici? carne scilicet perditus, anima vero salvus, nisi quod iam et anima in perdito constituatur necesse est ut salva effici possit: id enim salvum effici oportebit quod perditum fuerit. [5] Porro aut recipimus animae immortalitatem, ut perdita non in interitum credatur sed in supplicium, id est in gehennam: et si ita est, iam non animam spectabit salus, salvam scilicet suapte natura per immortalitatem, sed carnem potius quam interibilem constat apud omnes: [6] aut si et anima interibilis, id est non immortalis, quod et caro, iam et carni forma illa ex aequo proficere debebit proinde mortali et interibili qua id quod perit salvum facturus est dominus. [7] Nolo nunc contentioso fune deducere hac an illac hominem perditio depostulet, dum utrimque eum salus destinet in ambas substantias peraequata. Ecce enim, ex quacunque substantia hominem perisse praesumpseris, ex altera non perit: salvus ergo erit iam ex qua non perit, et salvus nihilominus fiet ex qua perit. [8] Habes totius hominis restitutionem, dum et quodcunque eius perit salvum facturus est dominus et quodcunque non perit utique non erit perditurus. [9] Quid ultra de utriusque substantiae securitate dubitas, cum altera salutem consecutura sit, altera amissura non sit? Et tamen adhuc sensum rei exprimit dominus, Ego dicens veni non ut meam sed ut patris qui me misit faciam voluntatem. Quam? Oro te. Ut omne quod dedit mihi, non perdam ex eo quidquam sed resuscitem illud in novissimo die. [10] Quid a patre Christus acceperat nisi quod et induerat? Hominem sine dubio, carnis animaeque texturam. Neutrum ergo eorum quae accepit perire patietur, immo nec quidquam utriusque, immo nec modicum: quodsi modicum caro, ergo nec carnem quia nec modicum, nec quidquam quia nec quidquam. Atquin si non et carnem resuscitabit novissima die, iam non modicum patietur perire de homine, sed pro tanta dixerim parte prope totum. [11] Ingerens amplius, Hoc est patris voluntas, ut omnis qui aspicit filium et credit in eum habeat vitam aeternam, et suscitem illum novissimo die, plenitudinem exstruit resurrectionis: tribuit enim utrique substantiae per officia propriam mercedem salutis, et carni per quam filius aspiciebatur, et animae per quam credebatur. [12] Ergo, dices, illis erit promissa res a quibus Christus videbatur. Sit plane ita, ut et ad nos eadem spes inde manaverit: nam si videntibus et idcirco credentibus fructuosa tunc fuerunt opera carnis atque animae, multo magis nobis: feliciores enim qui non vident et credent: quando et si illis negaretur carnis resurrectio, certe felicioribus competisset: quomodo enim felices si ex parte perituri?

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De la résurrection de la chair

XXXIV.

D'abord quand il dit: « Je suis venu pour sauver ce qui était perdu, » qui était perdu, selon loi? L'homme sans doute. L'homme tout entier ou une partie de l'homme? L'homme tout entier. En effet, la transgression qui perdit l'humanité, ayant été non moins une opération de l'âme, par le mouvement de la concupiscence, qu'un acte de la chair, en goûtant le fruit défendu, a été la flétrissure de l'homme tout entier, et par suite Va rempli des germes de la perdition. Cet homme qui a péri tout entier par sa prévarication sera donc sauvé tout entier, à moins que la brebis ne se soit perdue sans son corps et ne soit rapportée sans son corps. Car si le bon |486 pasteur rapporte sur ses épaules la chair et l'ame de sa brebis, c'est-à-dire l'animal tout entier, cet exemple nous figure le rétablissement de l'homme dans sa double substance. Combien il serait indigne de la majesté divine de ne mettre en possession du salut que la moitié de l'homme, et d'accorder avec parcimonie, tandis que la munificence des princes de la terre eux-mêmes est toujours complète! Eh quoi! le démon sera-t-il plus puissant pour perdre l'homme en le brisant tout entier, que Dieu ne sera puissant à le rétablir tout entier? L'Apôtre dit cependant: « Où il y a eu abondance de péché, il v a eu aussi surabondance de grâce. » Enfin comment pourra-t-on regarder comme sauvé celui qui d'autre part pourra aussi être censé perdu, perdu dans sa chair, sauvé dans son âme, sinon parce qu'il faut nécessairement repu ter l'ame perdue en ce moment, afin qu'elle puisse acquérir le salut? Car c'est seulement ce qui est perdu qui doit recevoir le salut. Toutefois telle est notre manière de concevoir l'immortalité de l'âme, que quand l'ame se perd, elle se perd non pour mourir, mais pour être livrée aux supplices de l'enfer. S'il en est ainsi, le salut ne concernera donc plus l'âme, puisqu'elle est sauvée par sa nature, en vertu de son immortalité, mais plutôt la chair que tout le monde reconnaît comme périssable.

Ou bien si l'âme est également périssable, c'est-à-dire si elle n'est pas plus immortelle que la chair, le principe devra profiler également à la chair, en sa qualité de mortelle et de périssable, puisque le Seigneur accorde le salut à ce qui périt. Je ne veux pas dans ce moment discuter avec subtilité dans laquelle des deux substances l'homme est perdu; il me suffit que le salut soit promis à l'une et à l'autre, également distribué entre chacune d'elles. En effet, quelle que soit la substance dans laquelle tu veux que l'homme meure, voilà qu'il ne meurt pas dans l'autre. Il sera donc sauvé dans la substance où il ne périt pas, et sauvé encore dans la substance où il périt. Par là tu |487 possèdes le rétablissement de l'homme tout entier, puisque la faculté qui meurt en lui, le Seigneur la sauve, et que la faculté impérissable, le Seigneur ne l'anéantit pas. Oui doutera encore de la conservation de l'une et de l'autre substance, puisque l'une obtient le salut, et que l'antre ne le perd pas? Toutefois le Seigneur ne laisse pas de nous exprimer cette vérité: « Je suis descendu du ciel, dit-il, non pour faire ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. » Laquelle? je le prie. « Que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. » Qu'avait reçu de son Père Jésus-Christ, sinon la substance qu'il avait revêtue, l'humanité, ce composé de chair et d'âme? Il ne laissera donc périr ni l'un ni l'autre de ce qu'il a reçu; que dis-je? pas une parcelle de l'un et de l'autre, à plus forte raison peu de chose. Que si la chair est peu de chose, il ne la laissera donc pas périr, puisqu'il n'en laissera pas périr peu de chose. Il n'en laissera non plus rien périr, parce que rien de ce qu'il a reçu ne périra. Or, s'il ne ressuscite pas aussi la chair au dernier jour, il souffrira que périsse aussi non pas une légère partie de l'homme, mais j'allais presque dire l'homme tout entier, à cause de l'excellence de la chair.

Quand il insiste encore: « C'est la volonté de celui qui m'a envoyé, que quiconque voit le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour; » il établit la plénitude de la résurrection, puisqu'il distribue à chaque substance la récompense du salut appropriée à ses fonctions, à la chair par laquelle le Fils s'était rendu visible, et à l'âme par laquelle la foi croyait en lui.

La promesse de cette résurrection, diras-tu, regardait donc ceux qui voyaient le Christ? Eh bien! qu'il en aille ainsi, pourvu que la même espérance descende jusqu'à nous. Car, si les opérations de la chair et de l'âme ont été si avantageuses à ceux qui voyaient, et qui croyaient |488 parce qu'ils voyaient, à plus forte raison pour nous. « Plus heureux, dit-il, ceux qui n'ont pas vu et qui croient. » En effet, supposé que l'on pût refuser aux premiers la résurrection de la chair, toujours s'appliquerait-elle aux plus heureux: or, comment seront-ils heureux, s'ils périssent dans une partie d'eux-mêmes?

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