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Werke Tertullian (160-220) De resurrectione carnis

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De resurrectione carnis

LI.

[1] Sed pro omnibus iam stabit quod in clausulam reservavimus, etiam pro apostolo ipso, revera maximae inconsiderantiae revincendo si tam abrupte, ut quidam volunt, clausis quod aiunt oculis, sine distinctione, sine condicione, omnem passim carnem et sanguinem a regno dei extrusit, utique ab ipsa regia caelorum, cum illic adhuc sedeat Iesus ad dexteram patris, homo etsi deus, Adam novissimus etsi sermo primarius, caro et sanguis etsi nostris puriora, idem tamen et substantia et forma qua ascendit, talis etiam descensurus, ut angeli adfirmant, agnoscendus scilicet et eis qui illum convulneraverunt. [2] Hic sequester dei atque hominum appellatus ex utriusque partis deposito commisso sibi, carnis quoque depositum servat in semetipso, arrabonem summae totius. Quemadmodum enim nobis arrabonem spiritus reliquit, ita et a nobis arrabonem carnis accepit et vexit in caelum, pignus totius summae illuc quandoque redigendae. [3] Securae estote, caro et sanguis: usurpastis et caelum et regnum dei in Christo: aut si negent vos in Christo, negent et in caelo Christum qui vobis caelum negaverunt. [4] Ita Nec corruptela, inquit, incorruptelam hereditati habebit: non ut carnem et sanguinem existimes corruptelam, quando ipsa sint potius obnoxia corruptelae, per mortem scilicet, siquidem mors est quae carnem et sanguinem non modo corrumpit verum etiam consumit: [5] sed quoniam opera carnis et sanguinis non posse consequi regnum dei edixerat, quo magis hoc exaggeraret ipsi quoque corruptelae, id est morti cui carnis et sanguinis opera proficiunt, hereditatem incorruptelae ademit. [6] Nam et paulo post ipsius mortis quodammodo mortem expressit, Devorata est, dicens, mors in contentione: ubi est mors aculeus tuus? ubi est mors potentia tua? Aculeus autem mortis delinquentia----haec erit corruptela: virtus autem delinquentiae lex----illa alia sine dubio quam constituit in membris suis militantem adversus legem animi sui, ipsam scilicet vim delinquendi contra voluntatem. [7] Nam et si supra novissimum inimicum mortem evacuari ait, hoc modo nec corruptela hereditatem incorruptelae consequetur, id est, nec mors perseverabit. [8] Quando et quomodo defectura? Cum in atomo, in momentaneo oculi motu, in novissima tuba, et mortui resurgent incorrupti---- qui hi nisi qui ante corrupti, id est corpora, id est caro et sanguis? Et nos demutabimur----de qua habitudine nisi in qua deprehendemur? Oportet enim corruptivum istud induere incorruptelam et mortale istud induere immortalitatem----quid mortale nisi caro? Quid corruptivum nisi sanguis? [9] Ac ne putes aliud sentire apostolum, providentem sibi et ut de carne intellegas laborantem, cum dicit 'istud corruptivum' et 'istud mortale' cutem ipsam tenens dicit: certe 'istud' nisi de subiecto, nisi de comparenti, pronuntiasse non potuit: demonstrationis corporalis est verbum. [10] Aliud autem erit corruptivum aliud corruptela, et aliud mortale aliud mortalitas: aliud enim quod patitur, aliud quod pati efficit. Ita quae patiuntur corruptelam et mortalitatem, caro scilicet et sanguis, ea necesse est patiantur et incorruptelam et immortalitatem.

Übersetzung ausblenden
De la résurrection de la chair

LI.

Mais ce que nous ayons réservé pour la fin, servira de justification à tous, et, même à l'Apôtre. En effet, il faudrait l'accuser d'irréflexion, si, comme quelques-uns le prétendent, il avait étourdiment et les yeux fermés, pour ainsi dire, sans distinction, sans condition, exclu toute chair et tout sang en général du royaume de Dieu, |519 et par conséquent du palais des cieux, « puisque Jésus-Christ y est assis à la droite de son Père, » homme, quoique Dieu, « le second Adam, » quoique Verbe primordial, chair et sang, quoique plus purs que les nôtres, « qui doit descendre des cieux dans la même substance et sous la même forme qu'il y est monté, » comme les anges l'assurent, « pour se faire reconnaître par ceux qui l'ont outragé. » Appelé «médiateur entre Dieu et les hommes,» sur le double dépôt que lui a confié son Père, il garde en lui-même le dépôt de la chair, comme les arrhes du dépôt tout entier. « De même qu'il nous a laissé l'esprit pour arrhes, » de même il a reçu de nous les arrhes de la chair, et il a transporté dans le ciel le gage du dépôt tout entier, qui doit s'y réunir un jour. Chair et sang, ayez donc confiance; vous avez conquis et le ciel et le royaume de Dieu dans Jésus-Christ. Ou si l'on vous dénie ce droit dans Jésus-Christ, que ceux qui vous bannissent du ciel nient aussi que Jésus-Christ soit dans le ciel. « Ainsi, dit-il, la corruption ne possédera point cet héritage incorruptible; » mais non pour que tu prennes la chair et le sang pour la corruption, puisque ce sont eux-mêmes qui sont exposés à la corruption de la mort, la mort étant ce qui non-seulement corrompt la chair et le sang, mais ce qui les consume. Mais il avait déclaré que les œuvres de la chair et du sang ne peuvent obtenir le royaume de Dieu. Conséquemment, afin de donner plus de force à sa pensée, il enlève à la corruption elle-même, c'est-à-dire à la mort, à qui profilent les œuvres de la chair et du sang, l'héritage de l'incorruptibilité: peu après, en effet, il exprime la mort de la mort elle-même, pour ainsi parler. « La mort, dit-il, a été absorbée dans la lutte. O mort, où est la victoire? ô mort, où est ton aiguillon?» Or l'aiguillon de la mort, c'est le péché. « Le péché, c'est la corruption. La force du péché, c'est la loi, » cette même loi, sans doute, qui « combat, dit-il, dans ses membres contre la loi de son esprit, » à savoir cette liberté de pécher |520 contre sa volonté. Plus haut, en effet, il dit: « La mort sera le dernier ennemi qui sera détruit. » C'est en ce sens « que la corruption n'obtiendra pas l'héritage de l'incorruptibilité. » Que veut-il dire? La mort ne durera pas. Quand et comment cessera-t-elle? « En un moment, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette, lorsque les morts ressusciteront incorruptibles. » Qui seront ces morts, sinon ceux qui auparavant ont subi la corruption? En d'autres termes, le corps, ou la chair et le sang. « Alors nous serons changés. » De quel état serons-nous changés, sinon de celui dans lequel nous aurons été trouvés? « Car il faut que ce corps corruptible soit revêtu d'incorruptibilité, et que ce corps mortel soit revêtu d'immortalité. » Qu'est-ce que ce corps mortel sinon la chair? Qu'est-ce que ce corps corruptible sinon le sang?

Et afin que tu n'imagines pas que l'Apôtre veuille parler d'autre chose, vois avec quelle attention pour toi et par quels efforts il cherche à te faire comprendre qu'il désigne la chair. Quand il prononce « ce corps corruptible, ----ce corps mortel, » il touche sa propre chair. Assurément il n'a pu dire ce corps que d'un corps place sous ses yeux et manifeste. Ce mot est de quelqu'un qui montre un corps. Autre chose est un corps corruptible, autre chose la corruption: autre chose est un corps mortel, autre chose la mort, puisque autre est ce qui souffre, autre ce qui fait souffrir. Conséquemment, ce qui souffre la corruption et la mort, c'est-à-dire la chair et la sang, doivent recevoir nécessairement l'incorruptibilité et l'immortalité.

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