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Werke Tertullian (160-220) De resurrectione carnis

Edition ausblenden
De resurrectione carnis

LIII.

[1] Sed corpus animale animam quidam argumentantur, ut illum a carne avocent recidivatum. Porro cum constet fixumque sit illud resurrecturum corpus quod fuerit seminatum, ad ipsius rei exhibitionem provocabuntur. [2] Aut ostendant animam seminatam post mortem, id est mortuam, id est humi elisam disiectam dissolutam, quod in illam decretum a deo non est: proponant corruptelam eius et dedecorationem, infirmitatem, ut ipsius sit etiam exsurgere in incorruptelam et in gloriam et in virtutem. [3] Sed enim in Lazaro, praecipuo resurrectionis exemplo, caro iacuit in infirmitate, caro paene computruit in dedecorationem, caro interim putuit in corruptionem, et tamen Lazarus caro resurrexit, cum anima quidem, sed incorrupta, quam nemo vinculis lineis strinxerat, nemo in sepulchro collocarat, nemo foetere iam senserat, nemo quadriduo viderat seminatam. [4] Totum habitum, totum exitum Lazari omnium quoque caro hodie experitur, anima vero nullius. In qua ergo stilus apostoli comparet, de qua eum loqui constat, ea erit et corpus animale cum seminatur, et spiritale cum suscitatur. [5] Nam ut ita intellegas manum adhuc porrigit, aeque de eiusdem scripturae auctoritate factum retexens primum hominem Adam in animam vivam. [6] Si Adam homo primus, caro autem homo ante animam, sine dubio caro erit facta in animam: facta porro in animam, cum esset corpus, utique animale corpus est facta. [7] Quid eam appellari velint quam quod per animam facta est, quam quod ante animam non fuit, quam quod post animam non erit nisi cum resurgit? Recepta enim anima rursus animale corpus efficitur, ut fiat spiritale: non enim resurgit nisi quod fuit. [8] Ita unde carni competit corpus animale dici, inde animae nullo modo competit. Caro enim ante corpus quam animale corpus: animata enim postea, facta est corpus animale. [9] Anima vero etsi corpus, tamen quia ipsa est corpus non animatum sed animans potius, animale corpus non potest dici, nec fieri quod facit. [10] Alii enim accedens facit illud animale: non accedens autem alii quomodo se facit animale? Sicut ergo ante animale corpus caro recipiens animam, ita et postea spiritale induens spiritum. [11] Hunc ordinem apostolus disponens, in Adam quoque et in Christo eum merito distinguit ut in capitibus distinctionis ipsius. [12] Sed cum et Christum novissimum Adam appellat, hinc eum recognosce ad carnis, non ad animae, resurrectionem omnibus doctrinae viribus operatum. Si enim et primus homo Adam caro non anima, qui denique in animam vivam factus est, et novissimus Adam Christus ideo Adam quia homo, ideo homo quia caro non quia anima, [13] atque ita subiungit, Non primum quod spiritale sed quod animale, postea quod spiritale, secundum utrumque Adam, ecquid tibi videtur corpus animale et corpus spiritale in eadem carne distinguere, cuius distinctionem in utroque Adam, id est in utroque homine, praestruxit? [14] Ex qua enim substantia pariant inter se Christus et Adam----scilicet ex carne, licet et ex anima: sed carnis nomine homo uterque sunt: prior enim caro homo----ex illa et ordinem admittere potuerunt ut alter primus alter novissimus homo, id est Adam, deputarentur. [15] Ceterum diversa in ordinem disponi non possunt, de substantia dumtaxat: de loco enim aut tempore aut condicione forsitan possint. Hic autem de substantia carnis primus et novissimus dicti sunt, sicut et rursus primus homo de terra et secundus de caelo: quia etsi de caelo secundum spiritum, sed homo secundum carnem. [16] Itaque cum carni conveniat ordo in utroque Adam, non animae, ut primus homo in animam vivam novissimus in spiritum vivificantem distincti sunt, aeque distinctio eorum carni distinctionem praeiudicavit, ut de carne sit dictum, Non primum quod spiritale sed quod animale, postea quod spiritale, [17] atque ita eadem sit et supra intellegenda, et quae seminetur corpus animale et quae resurgat corpus spiritale, quia non primum quod spiritale sed quod animale, quia primus Adam in animam novissimus Adam in spiritum: totum de homine, totum de carne quando de homine. [18] Quid ergo dicemus? Nonne et nunc habet caro spiritum ex fide, ut quaerendum sit quomodo corpus animale dicatur seminari? Plane accepit hic spiritum caro, sed arrabonem, animae autem non arrabonem sed plenitudinem. Itaque etiam propterea, substantiae nomine animale corpus nuncupata est in qua seminatur, futura proinde per plenitudinem spiritus insuper spiritale, in qua resuscitatur. Quid mirum si magis inde vocata est unde conferta est quam unde respersa est?

Übersetzung ausblenden
De la résurrection de la chair

LIII.

Quelques-uns veulent que ce corps animal soit l'âme, pour enlever à la chair l'honneur de la résurrection. Mais, comme il est constant et arrêté que le même corps qui ressuscitera, c'est celui qui aura été semé, il suffira d'en appeler contre eux à l'expérience. Ou bien, qu'ils montrent que l'ame est semée après la mort, c'est-à-dire qu'elle meure, c'est-à-dire encore qu'elle soit brisée, disséminée, anéantie, décret que Dieu n'a pas porté contre elle. Qu'ils nous mettent sous les yeux sa corruption, son ignominie, sa faiblesse, pour qu'elle ait à ressusciter dans l'incorruptibilité, dans la gloire et dans la force. En Lazare, au contraire, principal exemple de la résurrection, c'est la chair qui a été abattue dans sa faiblesse, la chair qui a presque éprouvé la pourriture comme une |524 marque de honte, la chair qui a exhalé l'odeur de la putréfaction. Et pourtant c'est Lazare qui est ressuscité dans sa chair, avec son ame sans doute, mais avec son âme incorruptible, que personne n'avait enchaînée sous des bandelettes de lin, que personne n'avait déposée dans le sépulcre, que personne n'avait sentie exhalant déjà une odeur de cadavre, que personne n'avait vue semée pendant quatre jours. Cet état, cette fin toute entière de Lazare, la chair de chaque homme l'éprouve encore aujourd'hui; l'âme au contraire, jamais. Ce qu'a écrit la plume de l'Apôtre, ce dont il est certain qu'il a parlé, ce sera donc « le corps animal, lorsqu'il est semé, spirituel, lorsqu'il ressuscite. » Car il vient encore en aide à ton intelligence lorsque, d'après l'autorité de l'Ecriture, il répète « qu'Adam le premier homme a été créé avec une ame vivante. »

Si Adam est le premier homme et que la chair ait précédé l'âme, sans aucun doute la chair a été faite pour l'âme. Si, étant un corps, elle a été faite pour l'âme, dès qu'elle l'a reçue elle a été corps animal. De quel nom veut-on l'appeler, sinon de celui qui indique ce qu'elle est devenue par l'âme, ce qu'elle n'était pas avant l'âme, ce qu'elle ne sera plus après l'âme, excepté quand elle ressuscitera? car ayant une t'ois recouvré l'âme, elle redevient corps animal, afin de devenir corps spirituel. Rien en effet qui ressuscite, sinon ce qui a été autrefois. Ainsi la même raison qui donne à la chair le nom de corps animal, prouve qu'il ne convient nullement à l'âme. La chair a été corps avant d'être corps animal; elle n'est devenue corps animal que par la présence de l'âme. Quant à l'âme, tout corps qu'elle est, comme elle est moins un corps animé qu'animant, elle ne peut être dite corps animal, ni devenir ce qu'elle produit: à son entrée dans un corps, elle le fait corps animal; mais lorsqu'elle n'y entre pas, comment se fera-t-elle elle-même corps animal? Ainsi, de même que la chair était auparavant corps animal par la réception de l'âme, de |525 même elle devient ensuite corps spirituel par la réception de l'esprit. Tel est l'ordre que l'Apôtre a suivi, et qu'il distingue si bien dans Adam et dans Jésus-Christ, comme un des points fondamentaux de la distinction elle-même. El lorsqu'il appelle le Christ le nouvel Adam, reconnais-le, il a déployé toute la vigueur de la doctrine pour établir non la résurrection de l'ame, mais celle de la chair. En effet, Adam, le premier homme, fut chair et non pas âme, puisque « il n'a été créé qu'ensuite âme vivante; » et le nouvel Adam, le Christ, n'est Adam que parce qu'il est homme, n'est homme que parce qu'il est chair et non pas âme. Voilà pourquoi l'Apôtre ajoute: « Mais ce n'est pas le corps spirituel qui a été formé le premier; c'est le corps animal et ensuite le spirituel, » suivant l'un et l'autre Adam. Pourquoi, je te prie, distingue-t-il le corps animal et le corps spirituel dans la même chair, après avoir commencé par établir cette distinction dans l'un et l'autre Adam, c'est-à-dire dans l'un et l'autre homme? Par quelle substance le Christ et Adam se ressemblent-ils? Par la chair, quoique aussi par l'âme. Mais c'est par la chair qu'ils sont hommes tous deux. La chair a été homme la première. C'est par elle qu'ils ont pu établir l'ordre en vertu duquel l'un est nommé le premier et l'autre le second homme, c'est-à-dire le premier et le second Adam.

D'ailleurs, des choses de nature différente ne peuvent prendre rang entre elles, par rapport à la substance du moins; peut-être l'admettent-elles à l'égard du lien, du temps et de la condition. Ici, an contraire, c'est par la substance de la chair qu'ils ont été nommés « le premier et le second, » de même que l'Apôtre ajoute: « Le premier homme est le terrestre; le second est le céleste; » parce que, quoique descendu du ciel selon l'Esprit, il est homme selon la chair. Par conséquent, comme dans l'un et l'autre Adam, c'est un ordre qui convient à la chair et non à l'âme, que ces deux hommes soient distingués, le « premier en âme vivante, le second en esprit vivifiant, » de la |526 distinction établie entre eux naît la présomption que les paroles suivantes s'appliquent à la chair: « Ce n'est pas le corps spirituel qui a été formé le premier; c'est le corps animal, et ensuite le spirituel. » De là il résulte encore que c'est elle qu'il faut entendre précédemment par cette chair « qui est semée corps animal et ressuscite corps spirituel, puisque ce n'est pas le corps spirituel qui a été formé le premier, mais le corps animal; puisque le premier Adam a reçu l'âme, le second Adam l'esprit. » En un mot, tout ce qui est de l'homme est de la chair, en tant qu'il est homme.

Quoi donc! dirons-nous. La chair n'obtient-elle pas même ici-bas l'esprit par la foi? N'a-t-on pas droit de demander comment on peut nommer animal ce corps que l'on sème? Sans doute la chair a reçu l'esprit dès ce monde, mais comme gage seulement; au contraire, elle a reçu non pas le gage, mais la plénitude de l'âme. Aussi a-t-elle été nommée corps animal du nom de la substance la plus noble, dans laquelle elle est semée, pour devenir un jour corps spirituel par la plénitude de l'esprit, dans laquelle elle ressuscite. M'étonnerai-je qu'elle emprunte son nom à ce qui la remplit tout entière plutôt qu'à ce qui la pénètre à peine?

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