I.
O Roi, je suis entré dans le monde par la providence de Dieu, et ayant contemplé le ciel, la terre et la mer, le soleil et la Lune et le reste, je fus étonné de l’arrangement de ces choses. Voyant le monde se mouvoir nécessairement, je compris que celui qui le fait mouvoir et qui le maintient est Dieu. Car ce qui fait mouvoir est plus puissant que ce qui est mû, et ce qui maintient est plus puissant que ce qui est maintenu. Je dis donc que celui qui a organisé et qui maintient toutes choses est le Dieu sans commencement ni fin, immortel, sans aucun besoin, élevé au-dessus de toutes les passions et imperfections telles que la colère, l’oubli, l’ignorance, etc. Toutes choses ont été créées par lui. Il n’a besoin ni de sacrifice, ni de libation, ni d’aucune des choses qui existent. Mais tous ont besoin de lui.1
Le texte S donne ici une longue paraphrase de G. Quoique le paragraphe soit deux fois plus long, il ne contient rien de plus. Il y a des explications vraiment naïves et qui sont bien plutôt oeuvre du traducteur que de l’auteur. En voici des exemples : S et G présentent Dieu comme n’ayant ni commencement ni fin. Le traducteur syriaque ajoute qu’il entend par là que tout ce qui a un commencement a aussi une fin et que tout ce qui a une fin est corruptible. Cela est juste, mais à quoi cela sert-il, puisqu’il est dit que Dieu n’a pas de fin? Dieu est parfait parce qu’il n’y a en lui aucune imperfection, dit encore G. Personne n’a jamais songé à le nier. ↩
