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Œuvres Athénagoras d'Athènes (133-190) De resurrectione mortuorum

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De la Résurrection des Morts

XVI.

Mais qu'on ne s'étonne pas si j'appelle permanente une vie interrompue par la mort et la corruption; qu'on réfléchisse plutôt que ce mot a plus d'un sens, et que la différence de durée se mesure sur la différence de nature. Si l'existence des êtres qui subsistent diffère à raison de leur nature, on aurait tort de chercher en nous une continuité de durée semblable à celle qui distingue les purs esprits. Peut-on placer sur la même ligne. des substances dont les unes sont supérieures aux autres? Il ne faut donc pas chercher dans l'homme la continuité d'existence de ces intelligences immatérielles qui ont reçu avec la vie l'immortalité en partage, et subsistent à jamais dans cet état par la seule volonté de Dieu. L'homme, par son âme, est bien immortel depuis la création; mais parle corps, ce n'est qu'à la faveur de divers changements qu'il peut parvenir à l'incorruptibilité, et voilà la grande raison de cette résurrection dont nous parlons : sans la perdre de vue, nous attendons la dissolution du corps, laquelle doit suivre cette vie d'infirmités et de misères, bien persuadés qu'après viendra le jour qui fera éclore une vie nouvelle exempte de corruption. Nous ne nous comparons point à la brute qui meurt sans retour, nous ne nous égalons point aux purs esprits qui ne meurent jamais : de cette manière, nous n'allons pas légèrement placer au même rang des êtres d'une nature si différente ; et si le mode de durée n'est dans le même dans l'homme, il ne faut pas s'en affliger ni désespérer de la résurrection, parce que la séparation de l'âme d'avec le corps, et la dissolution de ce dernier, semblent mettre quelque interruption dans la continuité de notre vie. Eh ! ne croyez-vous pas que nos esprits venant à s'épuiser, nos fibres à se relâcher, le sommeil paraît suspendre cette vie qui consiste dans le sentiment, et qu'après un repos de courte durée l'homme renaît, pour ainsi dire, tout à coup ? Cependant nous ne craignons pas de dire que c'est la même vie qui continue. Voilà, ce me semble, pourquoi les poètes ont appelé le sommeil le frère de la mort; ce n'est pas qu'ils aient prétendu leur donner une même descendance ; mais c'est qu'il existe une grande similitude entre l'état d'un mort et celui d'un homme qui dort : n'est-ce pas le même repos, la même insensibilité pour tout ce qui existe ou arrive en ce moment, ou plutôt n'est-ce pas le même oubli d'eux-mêmes et de leur propre existence. Si nous convenons sans peine que cette vie mortelle, toute sujette qu'elle est, comme nous l'avons dit, à tant de vicissitudes et d'alternatives depuis le moment de notre naissance jusqu'à celui de notre mort, ne laisse pas d'être la même vie, pourrions-nous repousser l'espoir qu'un jour la mort fera place à la vie, et amènera la résurrection, bien que la vie présente soit interrompue quelque temps par la séparation de l'âme et du corps ?

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Über die Auferstehung der Toten (BKV)

16.

Man nehme keinen Anstoß daran, wenn wir ein Leben, das durch Tod und Verwesung unterbrochen wird, Fortdauer nennen; man bedenke vielmehr, daß dieses Wort nicht nur in einem Sinne gebraucht wird und daß der Begriff der Fortdauer mehreres bedeutet, da ja auch die Natur der Fortdauernden nicht eine und dieselbe ist. Denn wenn ein jedes Fortdauernde eine seiner eigenen Natur entsprechende S. 361 Fortdauer hat, so muß offenbar das schlechthin Unverwesliche und Unsterbliche eine andere Fortdauer haben, da man die stärkeren Wesenheiten nicht auf die gleiche Stufe stellen darf mit den untergeordneten. Es wäre daher unbillig, beim Menschen jene gleichmäßige und unveränderte Fortdauer zu verlangen; denn während jene höheren Wesen von Anfang an unsterblich sind und nach dem Willen des Schöpfers sich ewiger Fortdauer erfreuen, hat der Mensch von Geburt an nur mit seinem seelischen Teile eine unveränderte Fortdauer; hinsichtlich seiner Leiblichkeit bekommt er die Unverweslichkeit erst infolge einer Veränderung. Das ist der Sinn und Zweck der Auferstehung. Im Hinblick auf diese sehen wir der Auflösung des Leibes, die nun einmal auf das mit Unvollkommenheit und Verweslichkeit behaftete Erdenleben folgen muß, getrost entgegen und erwarten nach diesem Leben eine Fortdauer in Unverweslichkeit. Denn wir wissen zwischen unserem Lebensende und dem der unvernünftigen Wesen, zwischen der Fortdauer der Menschen und der Fortdauer der unsterblichen Wesen wohl zu unterscheiden und wollen nicht den Fehler machen, die Natur und das Leben der Menschen mit Ungehörigem zusammenzustellen. Man darf sich also nicht daran stoßen, wenn bei der Fortdauer des Menschen eine Ungleichheit sich zeigt, und die Auferstehung ablehnen, weil eine Trennung der Seele vom Leibe, weil eine Auflösung der Teile und Teilchen den Lebenszusammenhang unterbricht. Auch das sinnenfällige Leben wird, da die Menschen in gleichen Zeitabständen schlafen und dann sozusagen wieder aufleben, durch den natürlichen Ausfall der Empfindungen und das Pausieren der physischen Kräfte während des Schlafes scheinbar unterbrochen; aber trotzdem tragen wir kein Bedenken, von einem und demselben Leben zu reden. Jenes ist wohl auch der Grund, weshalb man den Schlaf den Bruder des Todes nennt; man tut dies, nicht etwa weil man einen Stammbaum vor sich hat und daran abliest, daß sie von denselben Voreltern und Eltern entsprossen sind, sondern weil bei den Schlafenden ähnliche Zustände walten wie bei den Toten, also wegen der Stille, wegen der S. 362 Gleichgültigkeit gegen alles, was in ihrer Umgebung ist oder geschieht, und sogar gegen das eigene Sein und Leben. Wenn wir also dem Leben der Menschen, trotzdem es von der Geburt bis zur Auflösung so viele Ungleichheiten aufweist und durch alle die erwähnten Umstände unterbrochen wird, den Charakter der Einheitlichkeit keineswegs absprechen, dürfen wir auch das jenseits der Auflösung gelegene Leben nicht ablehnen, welches mit der Auferstehung seinen Anfang nimmt; wird es auch durch die Trennung der Seele vom Leibe eine Zeitlang unterbrochen, so ist es doch immer noch dasselbe Leben.

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Traductions de cette œuvre
De la Résurrection des Morts
The Treatise of Athenagoras The Athenian, Philosopher and Christian, on the Resurrection of the Dead Comparer
Über die Auferstehung der Toten (BKV)
Commentaires sur cette œuvre
Einleitung zu Athenagoras' Auferstehung der Toten
Introductory Note to the Writings of Athenagoras

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