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De la Résurrection des Morts
XXIV.
Après avoir rempli la tâche que nous nous étions imposée, il ne reste plus qu'à développer l'argument tiré de la fin de l'homme. Déjà on a pu aisément le déduire de tout ce que nous avons dit; je ne m'y arrêterai qu'autant qu'il est nécessaire pour remplir ma promesse, et prévenir le reproche qu'on pourrait me faire d'avoir omis quelques preuves et de laisser incomplète la division que j'avais adoptée. Pour cette raison, et dans l'intérêt de ceux qui approfondiront cette matière , qu'il nous suffise des réflexions suivantes : la nature ni l'art ne produisent rien qui n'ait une fin particulière; tout nous enseigne cette vérité, le bon sens, l'expérience,, chacun des objets placés sous nos yeux. En effet, ne voyons-nous pas que la fin qui fait agir le laboureur est différente de celle que se propose le médecin? n'est-il pas vrai que les plantes que nous voyons sortir de la terre n'ont pas la même destinée que les animaux qui se nourrissent de ses dons, et se reproduisent naturellement les uns les autres ? S'il est évident, s'il est de toute nécessité que les puissances qui sont du domaine de la nature ou de l'art aient, ainsi que leurs œuvres, une fin qui leur soit propre, il est également nécessaire que la fin de l'homme, comme fin particulière tenant à sa nature, soit mise à part de toutes les autres. Car il ne serait pas raisonnable de faire tendre à une fin commune des êtres dépourvus de jugement, et des créatures douées de raison qui peuvent se conduire avec prudence', et pratiquer la justice. L'exemption de la souffrance sera-t-elle leur fin propre? Non, car elle irait jusqu'à les confondre avec les êtres privés de sentiment. Seraient-ce les plaisirs sensibles, la jouissance de tout ce qui peut nourrir ou flatter le corps ? Dans ce cas, il faudrait que la vie animale occupât le premier rang, et que la vie raisonnable ne se rattachât à rien. Or, à mon avis, cette vie animale est la fin propre de la brute, et non point celle de l'homme doué d'une âme immortelle, et d'un esprit qui raisonne.
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Über die Auferstehung der Toten (BKV)
24.
Nachdem wir die angekündigten Punkte mehr oder weniger ausführlich untersucht haben, dürfte es nur noch erübrigen, den vom Endzie1 hergeleiteten Beweis zu betrachten. Da er durch das Vorhergehende schon klar ist, bedarf er nur noch soviel Erwähnung und Naherückung, daß es nicht aussieht, als werde etwas von dem früher kurz Angedeuteten außer acht gelassen und so der Stoff oder die anfangs gegebene S. 373 Einteilung beeinträchtigt. Deshalb also und im Hinblick auf das, was darin eingeschlossen liegen wird, dürfte es am Platze sein, wenigstens soviel anzuerkennen, daß ein jedes Wesen, mag es nun ein Werk der Natur oder der Kunst sein, seinen besonderen Endzweck haben muß; dies sagt uns wohl schon der gemeine Menschenverstand, und auch der Augenschein bezeugt es. Sehen wir etwa nicht, daß der Landmann ein anderes Ziel verfolgt als der Arzt und daß die von der Erde hervorgebrachten Pflanzen wieder einen anderen Zweck haben als die animalischen Wesen, die auf ihr leben und in natürlicher Reihe entstehen? Wenn aber dies einleuchtend ist und wenn den natürlichen oder künstlerischen Kräften und ihren Leistungen das naturgemäße Endziel folgen muß, so ist es auch absolut notwendig, daß das Endziel der Menschen, da es das Endziel einer ganz eigenartigen Natur ist, aus der Gemeinschaft der anderen Geschöpfe ausscheidet. Es wäre doch nicht recht anzunehmen, daß Wesen, die nach immanenten Sitten- und Vernunftgesetzen handeln und daher auch ein verständiges und moralisches Leben führen, kein höheres Ziel hätten als jene Geschöpfe, die der logischen Unterscheidung entbehren. Somit dürfte für die Menschen nicht die Schmerzlosigkeit als Endziel bestimmt sein; diese käme ja auch den ganz empfindungslosen Wesen zu. Aber auch nicht im Genusse dessen, was den Leib nährt und ergötzt, und in einer Fülle sinnlicher Lustgefühle kann das Endziel der Menschen liegen; sonst hätte das tierische Leben notwendig den Vorrang und das tugendhafte Leben wäre zwecklos; solches mag für Herdenvieh ein geeignetes Endziel sein, aber nicht für Menschen, die eine unsterbliche Seele haben und logischer Unterscheidung fähig sind.