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Œuvres Athénagoras d'Athènes (133-190) De resurrectione mortuorum

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De la Résurrection des Morts

VIII.

Mais à quoi bon parler des corps humains, qui n'ont été destinés à nourrir aucun animal, et qui ne doivent avoir, à l'honneur de la nature, d'autre tombeau que la terre, puisque nous voyons que le créateur n'a pas assigné aux animaux eux-mêmes les animaux de la même espèce pour nourriture, bien qu'il leur présente dans d'autres espèces l'aliment qui leur convient? Certes, si l'on peut nous démontrer que la chair humaine a été assignée à l'homme pour aliment, rien n'empêchera qu'on ne vive les uns des autres, comme de tant d'autres choses permises par la nature. Pourquoi ceux qui osent soutenir de pareilles absurdités ne font-ils pas servir à leur table, et n'offrent-ils pas à ceux qui leur sont chers, les corps de leurs intimes amis, comme les mets les plus délicieux et les plus convenables? Mais s'il y a de l'impiété seulement à tenir ce langage, quelle action plus noire, quel crime plus horrible que celui d'un homme qui se repait de chair humaine? quel mets soulève autant la nature ! D'un autre côté, s'il est vrai qu'un pareil mets ne peut alimenter le corps, et que dès lors il ne saurait s'allier à sa chair, il faut en conclure qu'on ne verra jamais la chair de l'homme s'identifier avec la chair de l'homme ; car elle est pour lui un aliment contre-nature, bien que, par suite d'une affreuse fatalité, on ait pu la manger. Ainsi, les corps humains, privés de la faculté de nourrir, et dispersés dans les parties de l'univers où ils ont pris naissance, vont s'unir de nouveau à leurs principes jusqu'au temps marqué par le créateur. Tirées de là une seconde fois, par la sagesse et la puissance de celui qui sut pourvoir chaque animal des facultés qui lui sont propres, ces diverses parties se réunissent dans leur ordre naturel, soit qu'elles aient été consumées par les flammes ou décomposées par les eaux, soit qu'elles aient été lamproie des bêtes féroces ou de tout autre animal, soit enfin qu'une partie détachée du tronc avant le temps ait précédé les autres dans la tombe. Chacune d'elles va reprendre la place qui lui fut assignée, pour recomposer le même corps et donner une nouvelle vie à ce qui était mort et tombé en dissolution. Je ne pousserai pas plus loin ce raisonnement, le temps ne me le permet pas ; d'ailleurs, tout le monde est de mon avis, tous ceux du moins qui n'auraient pas quelque affinité avec les bêtes.

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Über die Auferstehung der Toten (BKV)

8.

Wozu soll ich noch länger von den Leibern reden, die keinem andern Lebewesen zur Nahrung bestimmt sind, sondern aus Ehrfurcht vor ihrer Natur nur in der Erde ihre Grabstätte erhalten sollen? Nach dem Willen des Schöpfers soll ja nicht einmal ein Tier Nahrung für ein Tier der nämlichen Art werden, obschon es sich naturgemäß von anderen Tieren anderer Art ernähren darf. Gelingt also den Gegnern der Nachweis, S. 348 daß den Menschen Menschenfleisch zur Speise bestimmt ist, so wird nichts mehr im Wege stehen, daß die Menschenfresserei naturgemäß ist wie irgend etwas anderes von der Natur Gestattetes und daß die frechen Verkünder solcher Lehre gerade an den Leibern ihrer Liebsten sich gütlich tun, da ihnen diese näher stehen, oder eben hiemit ihre besten Freunde bewirten, Wenn aber schon solche Worte sündhaft sind und der Genuß menschlichen Fleisches durch Menschen etwas ganz Scheußliches und Verruchtes ist und frevelhafter als jede andere verbotene und widernatürliche Speise oder Tat, wenn das Naturwidrige für die nahrungsbedürftigen Teile und Teilchen wohl nie zur wirklichen Nahrung wird und alles, was nicht zur Nahrung wird, sich dem nicht assimiliert, was es seiner Bestimmung nach auch gar nicht ernähren soll, so werden sich auch die Menschenleiber nie mit gleichartigen Leibern einigen, da sie für diese keine naturgemäße Nahrung bilden, mögen sie noch so oft infolge herben Mißgeschickes durch einen menschlichen Magen hindurchgehen. Sie haben keine ernährende Kraft und kehren sich auflösend wieder zu den Elementen zurück, woraus sie ihre erste Gestaltung empfangen haben. Mit diesen bleiben sie so lange vereinigt, als es eben einem jeden Teile gestattet ist. Von hier werden sie durch die Weisheit und Macht dessen, der jeden Organismus samt den zugehörigen Kräften gebildet hat, wieder ausgeschieden und dann vereinigt sich jedes mit jedem ganz nach seiner Natur, mag es nun im Feuer verbrannt oder im Wasser verfault oder von Raubtieren oder anderen hinzukommenden Lebewesen verzehrt worden sein oder mag es, vom Gesamtorganismus losgetrennt, schon vor den andern Teilen sich aufgelöst haben. Die Teile werden wieder miteinander vereinigt und bekommen ihren alten Platz, damit wieder der nämliche Leib harmonisch sich zusammensetze und das Entseelte oder auch schon ganz Verweste zu neuem Leben auferstehe. Mich noch weiter hierüber zu verbreiten halte ich nicht für angezeigt. Die Sache hat eine Erledigung gefunden, die nur noch bei solchen auf Widerspruch stößt, die halb tierisch sind.

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Traductions de cette œuvre
De la Résurrection des Morts
The Treatise of Athenagoras The Athenian, Philosopher and Christian, on the Resurrection of the Dead Comparer
Über die Auferstehung der Toten (BKV)
Commentaires sur cette œuvre
Einleitung zu Athenagoras' Auferstehung der Toten
Introductory Note to the Writings of Athenagoras

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