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Dialog mit dem Juden Trypho (BKV)
39.
1. Es ist auch kein Wunder“, fügte ich bei, „wenn ihr uns hasset, weil wir diese Lehren verstehen, und weil wir euch vorwerfen, daß eure Gedanken stets ein hartes Herz verraten. Euch gelten nämlich die Worte, welche Elias zu Gott bei seinem Zusammentreffen mit ihm spricht1 : ‚Herr, Deine Propheten haben sie getötet und Deine Altäre zerstört; ich allein bin übrig geblieben, auch mir streben sie nach dem Leben‘, worauf Gott ihm zur Antwort gibt: ‚Noch sind mir siebentausend Mann, die ihr Knie nicht gebeugt haben vor Baal.‘ 2. Gleichwie Gott damals um jener siebentausend Mann willen seinen Zorn zurückhielt, ebenso ließ beziehungsweise läßt er auch jetzt noch nicht sein Gericht kommen, da er weiß, daß es noch täglich solche gibt, die Jünger seines Christus werden und den Weg des Irrtums verlassen, welche auch, erleuchtet durch den Namen dieses Christus, je nach dem Maße ihrer Würdigkeit Gaben empfangen, indem der eine den Geist des Verstandes, ein anderer den des Rates, dieser den Geist der Stärke, jener den der Heilung, der eine den Geist der Prophetie, der andere den der Belehrung, wieder ein anderer den der Furcht Gottes erhält“2.
3. Tryphon wandte daraufhin ein: „Mit solchen Worten redest du einen Unsinn. Das sollst du wissen.“
4. Ich entgegnete ihm: „Höre! Ich rase nicht und rede keinen Unsinn. Es wurde doch prophezeit, daß S. 59 Christus nach seiner Himmelfahrt uns vom Irrtum befreie, gefangen nehme und uns Geschenke gebe. Es heißt3 : ‚Er fuhr auf in die Höhe, nahm gefangen die Gefangenschaft, gab Geschenke den Menschen.‘ 5. Da wir nun von Christus, der in die Höhe aufgefahren ist, Geschenke erhalten haben, beweisen wir euch, die ihr ‚bei euch selbst weise und vor euren eigenen Augen verständig‘4 seid, aus den prophetischen Worten, daß ihr töricht seid und Gott und seinen Christus nur ‚mit den Lippen ehrt‘5 ; wir dagegen, die wir die Weisheit aus der Quelle der vollen Wahrheit geschöpft haben, ehren dieselben in der Tat, in der Erkenntnis und von Herzen bis zu unserem Tode.
6. Zu bekennen, daß Jesus der Christus ist, wie es die Schrift, das Leben und die in Jesu Namen geschehenden Wunder zeigen, zögert ihr aber gewiß auch, um nicht von den Fürsten verfolgt zu werden, welche immer und immer wieder unter dem Einfluß des bösen und lügenhaften Geistes, der Schlange, die Bekenner des Namens Christi töten und verfolgen werden, bis Christus wieder kommt, alle vernichtet und jedem gibt, was er verdient.“
7. Tryphon sagte: „Gib uns nun endlich einmal den Grund dafür an, daß der Jesus, welcher, wie du behauptest, gekreuzigt worden und in den Himmel aufgefahren ist, der Christus Gottes ist!6 Denn zur Genüge ist durch die von dir oben zitierten Schriften bewiesen, daß nach der Lehre der Schrift Christus leidensfähig ist, in Herrlichkeit wieder kommt und für ewig die Herrschaft über alle Völker erlangen wird, und daß jedes Reich sich ihm unterwerfen wird. Beweise es uns, daß euer Jesus der Christus ist!“
8. Ich antwortete: „Ihr Männer! Wer Ohren hat, für den ist der Beweis bereits gebracht aus dem, was ihr zugebet. Doch damit ihr nicht glaubet, ich sei in Verlegenheit und ich könne nicht auch die gewünschten S. 60 Beweise geben, werde ich, wie ich es versprochen habe7, die Beweise an entsprechender Stelle bringen8 Jetzt aber beeile ich mich, die begonnene Rede fortzusetzen.
Vgl. 3 Kön. 19,10.18. ↩
Vgl. Is. 11,2; 1 Kor. 12,7-10. ↩
Ps. 67,19; vgl. Eph. 4,8. ↩
Is. 5,21. ↩
Vgl. Ebd. 29,13. ↩
Vgl. 36,1. ↩
36,2 ↩
Justin hat, wie er selbst sagt, bereits bewiesen, daß Jesus der göttliche Messias ist. Doch verspricht er noch weitere Gründe für diese These anzugeben. Er tut dies weiter unten durch den ausführlichen Beweis, daß Jesus präexistierte und daß er aus einer Jungfrau geboren wurde. Vgl. 48,2 f. ↩
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Dialogue de Saint Justin avec le juif Tryphon
XXXIX.
1 Il n'est pas étonnant, continuai-je, que vous poursuiviez de votre haine des hommes qui comprennent le sens de ces paroles et qui réfutent si victorieusement celui que veulent y attacher vos cœurs endurcis. Élie, parlant an Seigneur, disait de vous :
« Seigneur, ils ont mis à mort vos prophètes et renversé vos autels ; je suis resté seul, et ils me cherchent pour m'ôter la vie. »
Et Dieu lui répondit :
« Il me reste encore sept mille hommes qui n'ont pas fléchi le genou devant Baal. »
2 C'est en leur faveur, comme vous le voyez, que Dieu, à cette époque, ne fit point éclater sa colère. Eh bien ! s'il a retenu et s'il retient encore aujourd'hui les coups de sa justice, c'est qu'il sait que tous les jours quelques-uns des vôtres peuvent sortir des voies de l'erreur et embrasser la doctrine de Jésus-Christ. Après les avoir éclairés par son fils, il répand sur eux ses dons selon qu'il les en juge dignes. L'un reçoit le don de sagesse, l'autre d'intelligence; celui-là l'esprit de force, celui-ci la vertu de guérir, cet autre la connaissance de l'avenir ; les uns ont la science, les autres la crainte de Dieu!
3 — Mais savez-vous bien, s'écria Tryphon, que vous perdez la raison, que vous êtes frappé de folie?
4 — Non, mon ami, lui répondis-je, je ne suis pas dans le délire, je ne déraisonne pas. Écoutez-moi : n'a-t-il pas été prédit que le Christ, lorsqu'il serait monté au ciel, nous emmènerait à sa suite, loin des voies de Terreur, et répandrait sur nous ses dons ? D'ailleurs, voici les paroles même de la prophétie :
« Il est monté au plus haut des cieux, traînant après lui de nombreux captifs ; et ses dons, il les a répandus sur les hommes. »
5 C'est à la faveur de ces dons répandus sur nous par le Christ, après son retour vers les deux, que nous pouvons vous prouver, les prophéties à la main, que vous qui êtes sages à vos yeux et qui ne croyez qu'à votre prudence, vous êtes seuls dans le délire; que c'est des lèvres seulement que vous honorez Dieu et son Christ ; pour nous qui sommes en possession de toute la vérité, c'est par nos œuvres que nous l'honorons ; c'est de cœur, c'est d'esprit, c'est par le sacrifice même de notre vie, s'il le fallait. 6 Qui vous empêche donc de reconnaître que Jésus est bien le Messie, le Christ promis, ainsi que vous pouvez vous en convaincre et par les divines Écritures que vous avez entre les mains, et par les événements qui s'accomplissent sous vos yeux, et par les prodiges qui s'opèrent en son nom ? Peut-être craignez-vous les persécutions des princes qui, poussés par l'esprit mauvais, l'esprit de ténèbres ou le serpent, mettent à mort ceux qui confessent le nom de Jésus-Christ et ne cesseront de les poursuivre jusqu'à ce qu'il apparaisse de nouveau, qu'il détruise tous ses ennemis et qu'il rende à chacun selon ses œuvres.
7 — Non, dit Tryphon, nous n'avons pas cette crainte ; nous voulons seulement des preuves qui nous convainquent que celui qui, selon vous, fut crucifié et s'éleva vers le ciel, est bien le Christ de Dieu. Je vous accorde que les Écritures nous annoncent la venue d'un Messie qui doit souffrir, reparaître environné de gloire, recevoir de son père un empire éternel sur toutes les nations, s'assujettir tous les peuples; vous nous l'avez assez prouvé par tous les passages des livres saints que vous nous avez cités. Montrez-nous enfin que votre Jésus est bien ce Christ promis.
8 — Pour ceux qui veulent comprendre, lui dis-je, la chose est déjà prouvée par ces concessions mêmes; ne nous croyez pas embarrassés et dans l'impuissance de vous donner les preuves directes que vous demandez. Je vous les donnerai quand il sera temps, ainsi que je vous l'ai promis. Pour le moment, je reprends la suite de mes idées.