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Dialog mit dem Juden Trypho (BKV)
47.
1. Tryphon fragte: „Wird jedoch einer das Heil erlangen, wenn er den dargelegten Sachverhalt kennt, weiß, daß Jesus der Christus ist, das ist an Christus glaubt und ihm folgt, aber daneben noch die genannten Gebote beobachten will?“
S. 71 Ich antworte: „Nach meiner Meinung, Tryphon, wird er das Heil erlangen, wenn er nicht seine Mitmenschen, das sind die Heiden, welche Christus beschnitten und vom Irrtum befreit hat, auf jede Art zur Beobachtung der gleichen Vorschriften zu bewegen sucht, welche er selbst einhält; er wird das Heil erlangen, wenn er nicht behauptet, daß es nur die Gesetzesmenschen finden werden - eine Behauptung, die auch du bei Beginn der Unterredung1aufstelltest, als du erklärtest, ich könne nur selig werden, wenn ich das Gesetz beobachte.“
2. Tryphon erklärte: „ ‚Nach meiner Meinung wird er das Heil erlangen’, so konntest du nur sagen, wenn es Leute gibt, die behaupten, daß die Genannten nicht selig werden.“
„Tryphon“, antwortete ich, „es gibt solche und Leute, welche es nicht einmal wagen würden, mit den Genannten sich zu unterhalten und mit ihnen in einer Wohnung beisammen zu sein. Ich stimme ihnen nicht bei. Wenn jene Menschen in ihrer geistigen Beschränktheit mit der Hoffnung auf unseren Christus und mit der Beobachtung der ewigen und im Naturgesetz begründeten Rechtssatzungen und religiösen Vorschriften auch, soweit es jetzt noch möglich ist, alle jene mosaischen Bräuche verbinden wollen, welche nach unserer Ansicht wegen der Hartherzigkeit des Volkes erlassen sind, wenn sie (aber) sich entschließen, mit den Christgläubigen zusammen zu leben, ohne - wie gesagt - sie zur Beschneidung, zur Sabbatfeier oder dergleichen zu überreden, dann muß man doch - meine ich - sie annehmen und in allem mit ihnen wie mit Blutsverwandten und Brüdern verkehren. 3. Wenn dagegen, o Tryphon“, fuhr ich fort, „eure Landsleute, welche behaupten, an unseren Christus zu glauben, die Heiden-Christen auf alle Weise zum Leben nach dem mosaischen Gesetze zwingen oder sich weigern, mit ihnen gemeinschaftlich zu verkehren, in diesem Falle erkenne in gleicher Weise auch ich sie nicht an. 4. Andererseits glaube ich, daß sicher2 S. 72 auch die, welche von den Erwähnten sich verleiten lassen, nach dem Gesetze zu leben, selig werden, wenn sie fortfahren, den Christus Gottes zu bekennen. Dagegen bestreite ich entschieden, daß diejenigen das Heil erlangen werden, welche zuerst bekannt und erkannt haben, daß Jesus der Christus ist, dann aber aus irgendwelchem Grunde zum Gesetzesleben übergehend leugneten, daß Jesus der Christus ist; es müßte denn sein, daß sie sich vor dem Tode noch bekehrten. 5. Auch von den Nachkommen Abrahams, welche nach dem Gesetze leben, und welche bis zu ihrem Tode nicht an unseren Christus glauben, bestreite ich, daß sie selig werden; vor allem bestreite ich es dann, wenn dieselben in ihren Synagogen die gläubigen Anhänger eben unseres Christus verfluchten oder verfluchen3, um heil davon zu kommen und der Feuerstrafe zu entrinnen. 6. Denn (nur) der, welcher von seinen Sünden sich bekehrt, gilt, wie Gott durch Ezechiel4verkündet, vor der Güte und Menschenfreundlichkeit Gottes5 und vor seinem unermeßlichen Reichtum als gerecht und sündenfrei. Wer von Gottesfurcht und Gerechtigkeit zu Ungerechtigkeit und Gottlosigkeit abfällt, in dem sieht Gott einen Sünder, Ungerechten und Gottlosen, weshalb unser Herr Jesus Christus sagte: ‚So, wie ich euch treffen werde, werde ich euch auch richten’6.“
8, 4.. ↩
ἴσως . ↩
Vgl. 16, 4. ↩
33, 12-20.. ↩
Vgl. Tit. 3, 4; Röm. 2, 4.. ↩
Dieses Logion Christi wird auch zitiert von Clemens Alex. (Welcher Reiche wird selig? c. 40) und von Hippolyt in der nur in Fragmenten erhaltenen Schrift: Über das Wesen des Universums (P.A. de Lagarde, Hippolyti Rom. quae feruntur omnia graece. 73). ↩
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Dialogue de Saint Justin avec le juif Tryphon
XLVII.
1 — Mais, dit Tryphon, si quelqu'un, persuadé de cette vérité, voulait encore garder les observances légales, bien qu'il reconnût Jésus-Christ pour le Christ, qu'il crût en lui et obéit à sa parole, sera-t-il sauvé ?
— A mon avis, il le sera, lui répondis-je, pourvu toutefois qu'il ne cherche point à persuader aux autres, c'est-à-dire aux gentils affranchis de l'erreur par Jésus-Christ, qu'ils doivent comme lui pratiquer ces observances, et qu'il ne soutienne pas que sans elles on ne peut obtenir le salut, comme vous le prétendiez vous-même, Tryphon, au commencement de cette discussion : car vous m'avez dit formellement que je ne serais pas sauvé, si je n'observais pas la loi.
2 Tryphon reprit: — Mais pourquoi dites-vous : « A mon avis, cet homme sera sauvé, » sinon parce que plusieurs pensent qu'il ne le sera pas ?
— Oui, lui dis-je, il en est qui pensent ainsi. Ils craindraient de s'entretenir, de loger sous le même toit, d'avoir les moindres rapports avec les hommes dont vous parlez. Je ne partage pas leurs sentiments. Si quelques-uns d'entre vous veulent encore par faiblesse observer tout ce qu'ils peuvent d'une loi que Moïse n'avait donnée qu'à raison de la dureté du cœur; s'ils espèrent en même temps en Jésus-Christ et observent les préceptes éternels de justice et de piété, qui sont la base de la loi naturelle, sans refuser de vivre avec les Chrétiens fidèles à Jésus-Christ, et sans chercher à leur persuader de se faire circoncire comme eux et d'observer le sabbat et les autres pratiques de la loi, je pense qu'il faut les recevoir et communiquer avec eux en toutes choses, comme avec des hommes animés de notre esprit, comme avec des frères. 3 Pour ceux de votre nation qui croient, nous disent-ils, en Jésus-Christ, mais qui veulent obliger les fidèles d'entre les gentils à pratiquer la loi de Moise, et refusent de communiquer avec eux sans cette condition, je ne les recevrais pas comme les autres; 4 je crois bien toutefois que ceux qui se laisseraient persuader d'allier l'observance de la loi avec la confession de Jésus-Christ pourraient être sauvés. Mais quant à ceux qui après avoir reconnu et confessé le Christ auraient passé aux observances légales, n'importe par quel motif, et cessé de le reconnaître pour le Messie, sans avoir fait pénitence avant de mourir, je puis vous assurer qu'il n'y a point de salut pour eux ni pour les descendants d'Abraham qui vivent selon la loi et meurent sans avoir cru en Jésus-Christ, je parle surtout de ceux qui ont blasphémé et qui blasphèment encore contre lui dans leurs synagogues. Mais, s'ils le confessent avant leur mort, ils seront assurément sauvés et préservés des feux éternels. 5 Car, dans sa bonté,dans sa miséricorde, dont les trésors sont infinis, comme le dit Ézéchiel, Dieu met le pécheur pénitent au même rang que le juste qui a vécu sans péché : il n'en est pas ainsi de celui qui passe des voies de la piété et de la justice dans celles du crime et de l'impiété, Dieu ne le distingue plus du pécheur, de l'homme injuste et impie. C'est pourquoi notre Seigneur Jésus-Christ nous dit: « Je vous jugerai selon les voies où je vous aurai surpris. »