Übersetzung
ausblenden
Dialog mit dem Juden Trypho (BKV)
48.
1. Tryphon entgegnete: „Wir wissen jetzt auch alles, was du in dieser Sache denkst. Nimm nun dein Thema da wieder auf, wo du aufgehört hast1, und führe es zu Ende! Mir scheint es nämlich eigentlich etwas widersinnig zu sein und überhaupt nicht bewiesen werden zu können. Deine Behauptung, der genannte S. 73 Christus sei als Gott von Ewigkeit, habe aber dann sich herbeigelassen, Mensch zu werden und geboren zu werden, und er sei nicht Mensch von Menschen, scheint mir nicht nur unfaßbar, sondern geradezu töricht zu sein.“
2. Ich erwiderte daraufhin: „Ich weiß es, daß die Lehre widersinnig zu sein scheint, vor allem eurem Volke; denn nicht die Anordnungen Gottes, sondern, wie Gott selbst laut verkündet2, die Anordnungen eurer Lehrer habt ihr stets zu verstehen und zu beobachten gewünscht. Fürwahr, Tryphon“, sagte ich, „es bleibt nunmehr dabei, daß Jesus der Christus Gottes ist3, wenn ich auch nicht beweisen könnte, daß er, der Sohn des Weltschöpfers, als Gott präexistierte, und daß er durch die Jungfrau geboren und Mensch geworden ist. 3. Da der Beweis ganz und gar gegeben ist, daß Jesus der Christus Gottes ist, wer immer er auch sein mag, so darf doch, wenn ich nicht beweisen würde, daß er präexistierte, und daß er gemäß dem Willen des Vaters gleich uns als Mensch in leidender, fleischlicher Natur geboren werden wollte, nur in diesem Punkte mir ein Irrtum nachgesagt werden. Aber nicht recht ist es, zu leugnen, daß Jesus der Christus ist, wenn es auch scheinen möchte, daß er als Mensch von Menschen geboren wurde, und wenn auch dargetan würde, daß er zum Christus (erst) erwählt wurde. 4. Es gibt nämlich, meine Freunde“, sagte ich, „unter eurem Volke Leute, welche zwar zugeben, daß Jesus der Christus ist, aber behaupten, er sei ein Mensch von Menschen gewesen. Ihre Ansicht teile ich nicht. Auch dürften die wenigsten meiner Gesinnungsgenossen so behaupten; denn eben Christus hat uns befohlen, nicht menschlichen Lehren zu folgen, sondern der Predigt der seligen Propheten und der Lehre Christi selbst.“
Übersetzung
ausblenden
Dialogue de Saint Justin avec le juif Tryphon
XLVIII.
1 — Nous savons, dit Tryphon, ce que vous pensez sur ce point ; reprenez la discussion où vous l'avez laissée, et tâchez d'en finir. Vous me paraissez soutenir un paradoxe singulier et qui ne peut s'appuyer d'aucune preuve. Quoi ! vous prétendez que votre Christ est Dieu, qu'il a existé avant les siècles, qu'il a bien voulu naître, s'incarner, et qu'il s'est fait homme sans être né de l'homme. Ce n'est pas seulement un paradoxe qui choque toutes les idées reçues, mais encore une absurdité.
2 — Oui, je sais que cette doctrine doit paraître étrange à ceux d'entre vous qui ne veulent ni comprendre, ni suivre la parole de Dieu, et qui n'écoutent d'autre voix que leurs docteurs. C'est le reproche que Dieu vous fait lui-même. Quand je ne pourrais vous démontrer que Jésus-Christ est le fils de Dieu créateur de toutes choses, qu'il existe avant les siècles, qu'il est Dieu lui-même en même temps qu'il est homme né d'une vierge, 3 il n'en resterait pas moins démontré qu'il est le Christ de Dieu. Après vous l'avoir prouvé comme je l'ai fait, si je ne vous démontrais pas aussi clairement ce que je viens d'ajouter, c'est-à-dire qu'il a précédé les siècles, qu'il a voulu prendre une chair, se faire homme et tout souffrir pour obéir à la volonté de son père, tout ce que vous pourriez dire, c'est que je me trompe sur ce point ; mais vous ne pourriez vous refuser à reconnaître en lui le Christ promis. Ne paraîtrait-il qu'un homme né d'entre les hommes, n'ayant rien de plus que le caractère d'une élection sainte qui le montre comme le Christ de Dieu, du moins devez-vous reconnaître en lui ce caractère. Ainsi l'ont jugé quelques hérétiques qui portent le nom de Chrétiens. 4 Tout en le regardant comme un homme, ils le reconnaissaient pour le Christ. Je ne partage pas leur sentiment quand ils n'en faut qu'un simple mortel, et je ne l'adopterais jamais, quand le plus grand nombre qui pense comme moi viendrait à penser comme eux. Car le Christ lui-même nous commande de croire non à la parole de l'homme, mais à la parole des prophètes et à la sienne.