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Dialogue of Justin, Philosopher and Martyr, with Trypho, a Jew
Chapter CXI.--The two advents were signified by the two goats. Other figures of the first advent, in which the Gentiles are freed by the blood of Christ.
"And that it was declared by symbol, even in the time of Moses, that there would be two advents of this Christ, as I have mentioned previously, [is manifest] from the symbol of the goats presented for sacrifice during the fast. And again, by what Moses and Joshua did, the same thing was symbolically announced and told beforehand. For the one of them, stretching out his hands, remained till evening on the hill, his hands being supported; and this reveals a type of no other thing than of the cross: and the other, whose name was altered to Jesus (Joshua), led the fight, and Israel conquered. Now this took place in the case of both those holy men and prophets of God, that you may perceive how one of them could not bear up both the mysteries: I mean, the type of the cross and the type of the name. For this is, was, and shall be the strength of Him alone, whose name every power dreads, being very much tormented because they shall be destroyed by Him. Therefore our suffering and crucified Christ was not cursed by the law, but made it manifest that He alone would save those who do not depart from His faith. And the blood of the passover, sprinkled on each man's door-posts and lintel, delivered those who were saved in Egypt, when the first-born of the Egyptians were destroyed. For the passover was Christ, who was afterwards sacrificed, as also Isaiah said, He was led as a sheep to the slaughter.' 1 And it is written, that on the day of the passover you seized Him, and that also during the passover you crucified Him. And as the blood of the passover saved those who were in Egypt, so also the blood of Christ will deliver from death those who have believed. Would God, then, have been deceived if this sign had not been above the doors? I do not say that; but I affirm that He announced beforehand the future salvation for the human race through the blood of Christ. For the sign of the scarlet thread, which the spies, sent to Jericho by Joshua, son of Nave (Nun), gave to Rahab the harlot, telling her to bind it to the window through which she let them down to escape from their enemies, also manifested the symbol of the blood of Christ, by which those who were at one time harlots and unrighteous persons out of all nations are saved, receiving remission of sins, and continuing no longer in sin.
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Isa. liii. 7. ↩
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Dialogue de Saint Justin avec le juif Tryphon
CXI.
1 Au sujet de ces deux avènements, je dois vous rappeler que, déjà du temps de Moïse, ils avaient été figurés d'une manière mystérieuse par les deux boucs que l'on offrait les jours de jeûne. Nous avons aussi montré que Moïse et Josué étaient eux-mêmes des figures de ces deux avènements : l'un resta jusqu'au soir sur la colline, les bras étendus, tandis qu'on les soutenait ( rien sans doute ne représentait mieux la croix que cette attitude); l'autre, qui portait le nom de Jésus, commandait l'armée et donnait la victoire aux Hébreux.
2 Il est à remarquer que, pour mieux figurer les deux avènements, ces deux saints personnages, ces deux prophètes da Seigneur ont représenté séparément les deux grands mystères dont nous venons de parler, l'un retraçant la croix, l'autre rappelant le nom de Jésus, et n'ont pu réunir les deux symboles dans une même personne. La réunion s'est faite dans Jésus seul. Et telle est, telle a été et telle sera toujours sa force, que son nom même fait trembler toute autre puissance que la sienne; elle se sent défaillir à la seule idée qu'un jour elle doit être renversée par lui. Ainsi donc notre Christ, tout passible, tout crucifié qu'il a été, n'encourut point la malédiction portée par la loi; mais il prouvait que lui seul pouvait sauver ceux qui savent conserver la foi. 3 En Egypte, les Hébreux, préservés du glaive exterminateurs, tandis que les premiers-nés des Egyptiens périssaient, durent leur salut au sang de l'agneau pascal qui arrosait les deux côtés et le seuil de leurs portes. Mais la Pâque, c'était le Christ qui fut immolé plus tard, ainsi que l'avait annoncé Isaïe par ces paroles :
« Il a été conduit à la mort comme une brebis. »
Et n'est-ce pas vers le jour de Pâques que vous l'avez arrêté, que vous l'avez crucifié ? Eh bien ! de même que le sang de l'agneau pascal a sauvé les Hébreux qui étalent en Egypte, de même le sang du Christ sauvera de la mort ceux qui croiront en lui. 4 Mais pourquoi ce sang mis sur les portes ? Est-ce que, sans cette marque, la main de Dieu se serait trompée ? Mon, assurément; tout ce que je veux dire, c'est que Dieu annonçait par là que le sang du Christ serait le salut du genre humain.
Le ruban de pourpre que les espions envoyés par Jésus, fils de Navé, donnèrent à la courtisane Rahab, de la ville de Jéricho, en lui recommandant de le suspendre à la fenêtre par laquelle elle les fit descendre pour les soustraire à l'ennemi, figurait également le sang du Christ qui, chez tous les peuples, remet les iniquités, et devient le gage du salut pour les hommes injustes et adultères qui cessent de retomber dans le péché.