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Address of Tatian to the Greeks
Chapter XII.--The Two Kinds of Spirits.
We recognise two varieties of spirit, one of which is called the soul 1 (psuche), but the other is greater than the soul, an image and likeness of God: both existed in the first men, that in one sense they might be material (hulikoi), and in another superior to matter. The case stands thus: we can see that the whole structure of the world, and the whole creation, has been produced from matter, and the matter itself brought into existence 2 by God; so that on the one hand it may be regarded as rude and unformed before it was separated into parts, and on the other as arranged in beauty and order after the separation was made. Therefore in that separation the heavens were made of matter, and the stars that are in them; and the earth and all that is upon it has a similar constitution: so that there is a common origin of all things. But, while such is the case, there yet are certain differences in the things made of matter, so that one is more beautiful, and another is beautiful but surpassed by something better. For as the constitution of the body is under one management, and is engaged in doing that which is the cause of its having been made, 3 yet though this is the case, there are certain differences of dignity in it, and the eye is one thing, and another the ear, and another the arrangement of the hair and the distribution of the intestines, and the compacting together of the marrow and the bones and the tendons; and though one part differs from another, there is yet all the harmony of a concert of music in their arrangement;--in like manner the world, according to the power of its Maker containing some things of superior splendour, but some unlike these, received by the will of the Creator a material spirit. And these things severally it is possible for him to perceive who does not conceitedly reject those most divine explanations which in the course of time have been consigned to writing, and make those who study them great lovers of God. Therefore the demons, 4 as you call them, having received their structure from matter and obtained the spirit which inheres in it, became intemperate and greedy; some few, indeed, turning to what was purer, but others choosing what was inferior in matter, and conforming their manner of life to it. These beings, produced from matter, but very remote from right conduct, you, O Greeks, worship. For, being turned by their own folly to vaingloriousness, and shaking off the reins [of authority], they have been forward to become robbers of Deity; and the Lord of all has suffered them to besport themselves, till the world, coming to an end, be dissolved, and the Judge appear, and all those men who, while assailed by the demons, strive after the knowledge of the perfect God obtain as the result of their conflicts a more perfect testimony in the day of judgment. There is, then, a spirit in the stars, a spirit in angels, a spirit in plants and the waters, a spirit in men, a spirit in animals; but, though one and the same, it has differences in itself. 5 And while we say these things not from mere hearsay, nor from probable conjectures and sophistical reasoning, but using words of a certain diviner speech, do you who are willing hasten to learn. And you who do not reject with contempt the Scythian Anacharsis, do not disdain to be taught by those who follow a barbaric code of laws. Give at least as favourable a reception to our tenets as you would to the prognostications of the Babylonians. Hearken to us when we speak, if only as you would to an oracular oak. And yet the things just referred to are the trickeries of frenzied demons, while the doctrines we inculcate are far beyond the apprehension of the world.
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[See cap. xv., infra.] ↩
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Literally, "brought forth" or "forward." The word does not imply that matter was created by God. ↩
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Tatian's words are somewhat obscure. We have given substantially the opinion of Worth, as expressed in his translation. The sense is: The body is evidently a unity in its organization and its activity, and the ultimate end which it serves in creation is that with which it is occupied, yet there are differences in respect of the parts. Otto renders: "For as the constitution of the body is of one plan, and in reference to the body the cause of its origin is occupied." ↩
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[Demons. The Paris editors have a note here, bidding us to read with caution; as our author seems rashly to imagine the demons to be material creatures. p. 151, ed. 1615.] ↩
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["Which, though one and the same, is thus variously modified." Kaye's rendering in his Justin, p. 184.] ↩
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Le Discours aux Grecs de Tatien
XII.
Nous savons qu’il y a deux espèces différentes d’esprits dont l’une s’appelle âme, et l’autre est supérieure à l’âme, est l’image et la ressemblance de Dieu; l’un et l’autre se trouvaient chez les premiers hommes, de façon qu’ils fussent en partie matériels, en partie supérieurs à la matière. Voici ce qu’il en est. On peut voir que toute la constitution du monde et la création dans son ensemble sont nées de la matière, et que la matière elle-même a été produite par Dieu, de telle sorte que, avant d’avoir été distinguée en ses éléments, elle était sans qualité1 et sans forme, et qu’après cette division elle fut ordonnée et réglée. C’est ainsi que le ciel et les astres du ciel sont sortis de la matière; la terre avec tout ce qui vit sur elle a la même constitution, de sorte que toutes choses ont une commune origine. Cela étant ainsi, il y a des différences dans les choses matérielles: les unes sont plus belles; les autres, belles en elles-mêmes, sont cependant inférieures aux premières. Car comme la constitution du corps a son unité qui répond à un plan, —c’est là qu’est le principe de son existence,2 et néanmoins il y a des différences de gloire entre ses parties, l’une étant l’œil, l’autre l’oreille, l’autre la disposition des cheveux, d’autres la disposition des entrailles ou l’assemblage de la moelle, des os et des nerfs, et toutes, malgré leurs différences réciproques, par suite du plan qui les met d’accord, formant une harmonie; de même, le monde, qui, grâce à la puissance de celui qui l’a créé, possède des parties plus brillantes, et d’autres différentes de celles-là, a reçu de celui qui l’a fabriqué un esprit matériel. Le détail de tout cela peut être compris par ceux qui ne méprisent pas follement les divines révélations, qui, dans la suite des temps, ayant été rédigées par écrit, ont appris la vraie religion à ceux qui les écoutent. Quoi qu’il en soit donc, les Démons, comme vous les appelez ayant été formés au moyen de la matière et ayant reçu l’esprit qui vient d’elle, sont devenus débauchés et gourmands; il en est parmi eux qui ont préféré ce qui est plus pur,3 mais d’autres ont choisi ce qui dans la matière est inférieur, et ils se conduisent conformément à la matière. Ce sont eux, ô Grecs, que vous adorez, eux qui sont nés de la matière et qui se sont tant éloignés du bon ordre. Ces démons, poussés à l’orgueil par leur folie et s’étant rebellés, ont osé devenir les ravisseurs de la divinité; le maître de l’univers les a livrés à leur superbe jusqu’à ce que le monde prenant fin se dissolve, que le juge paraisse, et que tous les hommes qui, par la révolte des démons, se sont détachés de la connaissance du Dieu parfait, reçoivent plus complètement au jour du jugement son témoignage pour l’éternité.4 Il y a donc un esprit dans les astres, un esprit dans les anges, un esprit dans les hommes, un esprit dans les animaux; et cet esprit, qui est un et le même, a cependant en lui-même des différences. Nous ne disons pas ces choses du bout des lèvres, ni d’après des conjectures ou des imaginations et avec un appareil sophistique, mais nous reproduisons les paroles d’une révélation divine; hâtez-vous donc, vous qui voulez savoir; vous qui ne répudiez pas le Scythe Anacharsis, ne vous scandalisez pas à la pensée de vous laisser instruire par ceux qui suivent une loi barbare. Acceptez nos doctrines, comme l’art divinatoire que vous avez emprunté aux Babyloniens; écoutez-nous parler aussi bien qu’un chêne prophétique. Et dans tout ce dont je viens de parler (la divination et l’astrologie) il n’y a que contrefaçons de démons insensés, tandis que notre enseignement est supérieur à l’intelligence de ce monde.
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Ἄπαρον, mot à mot, sans issue (c’est-à-dire: bonne à rien, sans l’intervention divine?) est le texte des manuscrits. Wilamowitz: ἄπειρον. Schwartz (préface) ἅποιον, adopté par Ponschab; c’est probablement la vraie leçon. ↩
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Phrase encore très obscure. Je ne donne ma traduction que comme un à-peu-près, répondant approximativement au sens qu’appelle le contexte. ↩
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Ce sont les bons anges. Aréthas, dans sa scholie, voit ici, sans grande nécessité, une influence platonicienne. ↩
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Je n’ose donner cette traduction comme certaine; et la phrase est très difficile. ↩