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Address of Tatian to the Greeks
Chapter XXXII.--The Doctrine of the Christians, is Opposed to Dissensions, and Fitted for All.
But with us there is no desire of vainglory, nor do we indulge in a variety of opinions. For having renounced the popular and earthly, and obeying the commands of God, and following the law of the Father of immortality, we reject everything which rests upon human opinion. Not only do the rich among us pursue our philosophy, but the poor enjoy instruction gratuitously; 1 for the things which come from God surpass the requital of worldly gifts. Thus we admit all who desire to hear, even old women and striplings; and, in short, persons of every age are treated by us with respect, but every kind of licentiousness is kept at a distance. And in speaking we do not utter falsehood. It would be an excellent thing if your continuance in unbelief should receive a check; but, however that may be, let our cause remain confirmed by the judgment pronounced by God. Laugh, if you please; but you will have to weep hereafter. Is it not absurd that Nestor, 2 who was slow at cutting his horses' reins owing to his weak and sluggish old age, is, according to you, to be admired for attempting to rival the young men in fighting, while you deride those among us who struggle against old age and occupy themselves with the things pertaining to God? Who would not laugh when you tell us that the Amazons, and Semiramis, and certain other warlike women existed, while you cast reproaches on our maidens? Achilles was a youth, yet is believed to have been very magnanimous; and Neoptolemus was younger, but strong; Philoctetes was weak, but the divinity had need of him against Troy. What sort of man was Thersites? yet he held a command in the army, and, if he had not through doltishness had such an unbridled tongue, he would not have been reproached for being peak-headed and bald. As for those who wish to learn our philosophy, we do not test them by their looks, nor do we judge of those who come to us by their outward appearance; for we argue that there may be strength of mind in all, though they may be weak in body. But your proceedings are full of envy and abundant stupidity.
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Le Discours aux Grecs de Tatien
XXXII.
Chez nous, point de désir de la vaine gloire et point de divergences dans les doctrines. Séparés de la doctrine commune et terrestre, obéissant aux préceptes de Dieu, soumis à la loi du Père de l’Incorruptibilité, nous répudions tout ce qui a pour base les opinions humaines; chez nous ce ne sont pas les seuls riches qui cultivent la philosophie; les pauvres aussi jouissent gratuitement de l’enseignement; car ce qui vient de Dieu ne peut être compensé par les présents de ce monde. Nous accueillons donc tous ceux qui veulent écouter, que ce soient de vieilles femmes ou de jeunes enfants, tous les âges en un mot sont également honorés chez nous; mais toute impureté reste loin de nous. Nous, nous ne disons pas des mensonges; quant à vous, le mieux serait que votre persistance dans l’impiété prît une fin; sinon, que nos doctrines soient, comme elles sont, confirmées par l’assentiment de Dieu, et vous, riez, pour pleurer un jour! N’est-il pas absurde, quand selon vous Nestor peut à peine couper les traits des chevaux, tant l’âge l’a rendu faible et impuissant,1 de l’admirer parce qu’il essaye de lutter contre les jeunes gens et de rire de ceux qui parmi nous, en luttant contre la vieillesse, s’occupent des choses divines2 ? Qui ne rira quand vous nous parlez des Amazones, de Sémiramis et d’autres guerrières, et quand vous outragez nos vierges? Achille était un jeune homme et on croit qu’il était très magnanime; Néoptolème aussi était jeune, mais fort; Philoctète faible, mais la divinité cependant avait besoin de lui contre Troie, Vous savez comment était Thersite? c’était un chef cependant. Si son intarissable bavardage n’eût été le résultat de son ignorance, on ne l’aurait pas raillé pour sa tête pointue et chauve.3 Nous faisons le même accueil à tous ceux qui veulent philosopher nous n’examinons pas l’extérieur, et nous ne jugeons pas ceux qui viennent à nous sur l’apparence; car nous pensons que la force de la pensée peut être chez tous, fussent-ils faibles par le corps. Vous êtes au contraire pleins de haine et de sottise.
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Iliade, VIII, 87. ↩
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Rappel de ce qui a été dit plus haut : κἂν πρεσβύτιδες ὦσι. même les vieilles femmes (et les vieillards) viennent se faire instruire de nos doctrines. ↩
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Iliade, II, 212, 219. Ce développement, à partir de la phrase sur Achille est introduit par Tatien avec sa brusquerie ordinaire et le lien avec le contexte semble fort lâche. Il ne semble guère pouvoir être cherché que dans l’idée suivante : chez vous-mêmes, comme chez nous, a-t-on jamais fait attention aux différences d’âge, de santé, de beauté pour juger les hommes Exemples: Achille, Néopolème, Philoctète et même Thersite. ↩