• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Tatian (120-173) Oratio ad Graecos

Übersetzung ausblenden
Le Discours aux Grecs de Tatien

XIX.

Vous donc qui n’avez pas l’intelligence de ces choses, laissez-vous instruire par nous qui savons, vous qui prétendez1 dédaigner la mort et pratiquer l’abstinence. Vos philosophes sont si loin de se soumettre à cette discipline qu’il en est qui reçoivent de l’empereur six cents pièces d’or par an2 sans utilité; pour ne pas même laisser pousser leur barbe gratuitement. Crescens par exemple,3 qui avait fait son nid dans la grande ville, surpassait tous les autres par sa pédérastie et était très adonné à l’avarice. Lui donc, qui conseillait le mépris de la mort, craignait tellement la mort lui-même qu’il fit son possible pour nous y précipiter, Justin et moi, comme si elle était un mal, parce que Justin qui prêchait la vérité savait convaincre les philosophes de mauvaises mœurs et de tromperie. C’est bien plutôt vous seuls que le philosophe eût dû poursuivre4! Aussi bien, si vous prétendez, d’accord avec nos doctrines, qu’il ne faut pas craindre la mort, n’allez pas mourir, comme Anaxarque, par une folie d’orgueil humain; devenez plutôt contempteurs de la mort à cause de la connaissance de Dieu L’organisation du monde est belle, mais la vie dans le monde est mauvaise, et, comme dans les panégyries5 on peut y voir applaudir ceux qui ignorent Dieu. Qu’est-ce que la divination? Comment vous laissez-vous égarer par elle? Elle se met pour vous au service de vos ambitions mondaines. Voulez-vous combattre? Vous prenez comme conseiller de vos meurtres Apollon. Voulez-vous enlever une jeune fille? Vous demandez aussi à la divinité de vous aider, Si vous êtes malade par votre faute, vous voulez, comme Agamemnon,6 avoir avec vous dix dieux comme conseillers. Une femme,7 après avoir bu une certaine eau et respiré la fumée de l’encens, entre en délire, et vous prétendez qu’elle prophétise. Apollon était devin et maître des prophètes; il se trompa lui-même au sujet de Daphné. Un chêne, dites-moi, prophétise, et des oiseaux aussi prédisent l’avenir; vous êtes donc inférieurs aux bêtes et aux arbres! Vous auriez profit à devenir un morceau de bois prophétique, et à porter des ailes, comme les habitants de l’air! C’est celui même qui te rend avare, qui te prédit ce qui concerne ta fortune; c’est celui qui suscite des discordes et des guerres qui te prédit la victoire à la guerre. Si tu sais être supérieur à tes passions, tu mépriseras toutes les choses du monde. Nous qui sommes tels, ne nous détestez donc pas ; répudiez les démons, et écoutez le Dieu unique. Tout a été fait par lui, et rien n’existe sans lui.8 Si les plantes ont du poison, c’est par notre faute qu’il en est ainsi. Je puis vous montrer là raison d’être de cela;9 écoutez, celui qui a la foi comprendra.


  1. Schwartz pense qu’il y a ici une lacune. ↩

  2. Allusion aux chaires d’Etat, créées par les Antonins. ↩

  3. Passage cité par Eusèbe, H. E., IV, 16, 8. Sur ce texte et l’explication qu’en a donnée Harnack. Je lisὡς κακῷ mais il est certain que l’état primitif du texte, altéré dès l’époque d’Eusèbe, ne peut se rétablir tout à fait sûrement. L’expression ἐννεοττεύσας, qui est assez singulière, est inspirée de Platon, Lois, 949 C, et, comme remarque justement Schwartz, peut remonter à Justin même, plus souvent inspiré par Platon que Tatien. ↩

  4. Harnack a laissé en blanc cette phrase difficile. Wilamowitz, suivi par Schwartz, explique « Qui donc [si quelqu’un méritait d’être poursuivi à cause d’une contradiction manifeste entre ses doctrines et ses actes] aurait eu le devoir de traîner en justice le philosophe, si ce n’est vous seuls [qui cependant ne poursuivez jamais que nous ?]. Crescens s’est attaqué à Justin et Tatien, croyant que ceux-ci craignent la mort. A qui aurait-il dû s’attaquer. A vous, au contraire, à vous seuls, s’il voulait s’attaquer à des gens qui craignent la mort; car, quoique vous en disiez, n’ayant pas, nos raisons, à nous chrétiens, de croire à l’immortalité future, vous la craignez. Voilà le seul sens que je parvienne à tirer de cette phrase; mais il est sûr que tout le début de ce chapitre est assez peu clair. ↩

  5. La comparaison du monde avec une panégyrie est classique chez les moralistes grecs. Cf. Epictète, II, 14, 23, etc. ↩

  6. Iliade, II, 372. ↩

  7. La Pythie. ↩

  8. Citation abrégée du verset de l’Ev. de saint Jean, I, 3. ↩

  9. Ce passage a été définitivement corrigé par la belle conjecture de Gebhart οἰκονομίαν, pour εἰκόνα μίαν. ↩

Übersetzung ausblenden
Rede an die Bekenner des Griechentums (BKV)

19.

(1) Da ihr von diesen Dingen keine Erkenntnis habt, so laßt euch von uns, den Wissenden, belehren, ihr Prediger der Todesverachtung und Askese. (2) Denn euere Philosophen wissen so wenig von Abtötung, daß einige vom römischen Kaiser jährlich 600 Dukaten für nichts und wieder nichts beziehen1 , damit sie nicht einmal ihren wallenden Bart umsonst wachsen zu lassen brauchen. (3) Crescens2 z. B., der sich in der Hauptstadt eingenistet hat, war der größte Päderast und der ärgste Geizhals. (4) Den Tod selbst, den er „verachtete“, fürchtete er so sehr, daß er sowohl dem Justinus wie auch mir den Tod, als sei er ein Übel, heraufzubeschwören suchte, weil Justinus in Verkündigung der Wahrheit die S. 225 „Philosophen“ als Schlemmer und Betrüger entlarvte: wer hätte also die Verpflichtung gehabt3, den „Philosophen“ geradezu vor Gericht zu ziehen, als eben nur ihr? (5) Fürwahr, wenn ihr in Übereinstimmung mit unserer Lehre sagt, man dürfe den Tod nicht fürchten, so (verwickelt euch nicht in Widersprüche zwischen Wort und Tat und)4 sterbt nicht aus irdischer Ruhmsucht wie Anaxarchos5, sondern werdet um der Erkenntnis Gottes willen Verächter des Todes6. (6) Der Bau der Welt ist gut, aber die Lebensführung darin ist schlecht und wie auf einem Jahrmarkt kann man Leute sehen, die gottvergessenen Gauklern Beifall klatschen. Wie stets denn mit der Weissagekunst? (7) Warum seid ihr von ihr betört? Zur Befriedigung irdischer Begierden dient sie dir. Willst du Krieg führen, so nimmst du Apoll zum Ratgeber bei deinen Mordanschlägen. Willst du ein Mädchen rauben, so verlangst du, daß dir der Böse7 behilflich sei. Hast du dir durch eigene Schuld eine Krankheit zugezogen, so wünschest du wie Agamemnon, zehn Götter möchten als Ratgeber mit dir sein8. (8) Da trinkt eine Wasser und rast9, durch Weihrauchdüfte gerät sie von Sinnen10, und du glaubst dann, eine solche Person weissage. Ein Vorherwisser war Apoll und S. 226 der Lehrer der Wahrsager: aber bei dem Fall mit Daphne hat er sich selber geschnitten11. (8) Sage mir, eine Eiche prophezeit und auch die Vögel künden die Zukunft: du aber stehst tiefer als Tiere und Pflanzen? Da wäre es ja gut für dich, ein weissagender Baumstamm zu werden und den Seglern der Lüfte das Fliegen abzulernen. (10) Will dich einer habgierig machen, so weissagt er dir auch vom Reichwerden; um Aufruhr und Kämpfe zu erregen, prophezeit er dir auch den Sieg im Kriege. (11) Bist du aber über die Leidenschaften erhaben, so wirst du auch alles in der Welt verachten. Wir tun das: also verabscheut uns nicht, sondern sagt euch von den Dämonen los und folget dem, der allein Gott ist. „Alles ist von ihm und ohne ihn ist nichts gemacht.“12 (12) Ist aber in dem Geschaffenen etwas Schädliches, so ist es durch unsere Sünde hineingekommen. Ich kann euch die ganze Wirtschaft aufdecken; ihr müßt nur hören und wer mir vertraut, wird zur Einsicht kommen.


  1. Vgl. Capitol. Antonin. Pius c. 11. ↩

  2. Vgl. Justin apol. II 3. ↩

  3. *lies: δ ἂν δέον καὶ, s. TsgA. S. 6; anders puech, Recherches p. 133, Anm. 1. ↩

  4. Vgl. Kap. XXVI 7. ↩

  5. S. Cic. Tusc. II 52; de deor. nat. III 52. ↩

  6. *S. TsgA S. 4 ff. ↩

  7. τὸ δαιμόνιον, vgl. Kap. VII 5 f. und Matth. 10,8. ↩

  8. Hom. Il. II 372. ↩

  9. Nach Lukian Hermot. 60, Bis acc. 1 (vgl. Aelian n. a. 11, 10 p. 275,1 Hercher) gerät die Pythia des delphischen Apoll in prophetische Verzückung, nachdem sie einen Trunk aus dem heiligen Quell Kassotis (Paus. X 24,7) getan hat. Das entspricht dem antiken Volksglauben, daß die im Wasser wirksame Nymphe den Menschen „wahnsinnig“ (ωυμφόληπτος, lymphatus) mache; s. Tambornino, De antiquorum daemonismo, Gießen 1909, S. 65; vgl. Wissowa, Relig. und Kultus d. Röm., 2. Aufl. 1912, S. 223 f. ↩

  10. Gemeint ist das πνεῦμα ἐνθουσιαστικός, der berauschende Aushauch der Erdspalte, über der die Pythia auf dem Dreifuß saß (s. Rohde, Pschyche II2, S. 60 f.). ↩

  11. S. zu Kap. VIII 12. ↩

  12. Joh. 1,3. ↩

  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Editionen dieses Werks
Oratio ad Graecos vergleichen
Übersetzungen dieses Werks
Address of Tatian to the Greeks vergleichen
Le Discours aux Grecs de Tatien
Rede an die Bekenner des Griechentums (BKV)
Kommentare zu diesem Werk
Einleitung zu Tatians Rede an die Bekenner des Griechentums
Introductory Note to Tatian the Assyrian

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung