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Rede an die Bekenner des Griechentums (BKV)
9.
(1) Wesen solcher Art sind die Dämonen; sie haben, wie gesagt, das Fatum auf einer Tafel fixiert, für deren Feder ihnen das Tierreich die Zeichen liefern mußte1. Denn was auf Erden kreucht und in den Gewässern schwimmt und im Gebirge auf vier Füssen läuft2, alles, womit sie S. 208 verkehrten, seitdem sie aus dem Leben im Himmel verstoßen waren, das würdigten sie der himmlischen Ehre, um glauben zu machen, daß sie selbst noch im Himmel lebten, und um zu zeigen, daß in das unvernünftige Leben auf Erden durch die Konstellation Vernunft gebracht werde. (2) So erhielten der Zornmütige und der Geduldige, der Enthaltsame und der Unmäßige, der Reiche und der Arme ihre Eigenschaften von den Dämonen, die ihre Geburt bestimmten3. (3) Denn die Konfiguration des Tierkreises ist ein Machwerk der (Zodiakal-) Götter; einer von ihnen gelangt, wie man behauptet, jeweilig mit seinem Licht zur Obmacht und übertrumpft dann die anderen, doch wer von ihnen heute unterliegt, kommt immer wieder nächstens zur Herrschaft: ihren Spaß aber haben mit ihnen die sieben Planeten (Irrsterne) wie Brettspieler mit ihren Figuren4. (4) Wir aber sind über das Fatum erhaben und kennen statt der irrenden Dämonen nur den einen, nicht irrenden Herrn: darum haben wir, frei von der Herrschaft des Fatums, diejenigen verworfen, die es zum Gesetze gemacht haben. (5) Sage mir doch um Gotteswillen: Triptolemos hat also das Getreide gesät und nach der Trauer wird Demeter Wohltäterin der Athener5? Warum hat sie sich denn nicht schon vor S. 209 dem Verlust ihrer Tochter als Wohltäterin der Menschen betätigt? (6) Der Hund der Erigone und der Skorpion, der Gehilfe der Artemis, und der Kentaur Chiron, die halbe Argo und die Bärin der Kallisto werden am Himmel gezeigt: ja hat denn, bevor diese Gesellschaft an die erwähnten Plätze kam, der Himmel des Schmuckes entbehrt? (7) Wer wird es nicht lächerlich finden, daß die Figur des dreieckigen Delta (Δ) nach einigen wegen der Küstengestalt Siziliens, nach anderen wegen des ersten Buchstabens im Namen des Dis (Zeus) unter die Gestirne versetzt worden sei? Warum sind denn nicht auch die Inseln Sardinien und Zypern gewürdigt worden, am Himmel zu prangen? Warum hat man denn nicht auch die Monogramme6 der Brüder des Zeus, die sich mit ihm in die Herrschaft teilten, am Himmel fixiert? (8) Wie kann man den gefesselten, vom Throne gestoßenen Kronos als Verwalter des Fatums hinstellen? Wie will er, ohne selbst mehr zu herrschen, doch noch Reiche vergeben? (9) Laßt also doch diese Albernheiten fallen und frevelt nicht aus ungerechtem Hasse gegen uns!
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*freie Übersetzung einer schwierigen Stelle, die ich anders als Harnack, Schwartz, Puech und einfacher als Diels, Elementum S. 54 f. verstehe: στοιχείωσις δὲ αὐτοῖς ἡ ζώωσις ἦν, „das Tierreich diente den Dämonen zur Bezeichnung der Sternbilder“ (vgl. Diels a. O. S. 44; Maaß, Tagesgötter S. 126), d.h. die Tiere (krebs, Löwe, Skorpion usw.) dienten ihnen auf dem Spielbrett des Zodiakus (vgl. Kap. VIII 1) zur differenzierenden Kennzeichnung der zwölf Felder (s. unten zu § 3). ↩
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Vgl. Clem. strom. VI 5,39 sq. (Preuschen, Antilegomena S. 52). ↩
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*Vgl. Kap. VIII 2 und des Dio von Prusa Gespräch über den „Dämon“ (XXV) § 1: „Ich halte den Dämon für die alle Menschen beherrschende Macht, nach deren Willen jedermann, sei er frei oder Sklave, reich oder arm, König oder Privatmann, sein Leben führt und sein ganzes Handeln einrichtet“; vgl. zu Kap. XXX 2. ↩
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*Der Zodiakus ist also mit einer Art von Schachbrett (s. oben zu § 1 und Kap. VIII 1) verglichen, dessen zwölf Felder die bekannten Kalenderzeichen für ♈ Widder, ♉ Stier, ♊ Zwillinge usw. aufzeigen; als Figuren dienen die diesen Feldern entsprechenden zwölf Zodiakalgötter, Spieler aber sind die sieben Planeten (s. TsgA. S. 23 f.). Im schol. Apollon. IV 262 (p. 494 K.) heißen die zwölf Zodiakalgötter θεοὶ βουλαῖοι (“ratgebende Götter”), die sieben Planeten ῥαβδοφόροι (“Szepterträger”), s. Maaß, Tagesgötter S. 20 mit Anm. 44, vgl. ebend. S. 32 ff. und 126 ff.; weitere Literatur bei Roscher, Ausf. Lexik. der griech. und röm. Mythol. S. 2518 ff. ↩
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Als Kore die Demeter wiedergefunden hatte, sandte sie den Triptolemos aus, damit er die Menschen den Ackerbau lehre. ↩
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Lies: σχηματουργίαι. ↩
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Le Discours aux Grecs de Tatien
IX.
Tels sont ces démons qui ont établi le dogme de la fatalité. Le moyen dont ils se servirent pour cela, ce fut l’invention du Zodiaque.1 Les bêtes en effet qui rampent sur la terre, et celle qui nagent dans les eaux et les quadrupèdes habitant sur les montagnes,2 tous les animaux avec lesquels ils vivaient depuis qu’ils avaient été bannis du ciel où ils étaient auparavant, ils les ont jugés dignes des honneurs célestes, pour qu’on crût qu’eux-mêmes habitaient le ciel, et afin de rendre raisonnable, par cet établissement des constellations, la vie privée de raison de ce bas-monde; de sorte que l’homme prompt à la colère comme l’homme patient, le continent comme l’incontinent, la pauvre comme le riche dépendent également de ceux qui ont fixé les lois de toute naissance.3 Le dessin du Zodiaque est en effet l’œuvre de dieux. L’astre qui domine à un moment donné éclipse les autres disent-ils, et celui qui est dominé aujourd’hui l’emportera à son tour une autre fois. Les sept planètes prennent plaisir à suivre le chemin que leur tracent ces astres, comme les joueurs qui déplacent leurs pions.4 Mais nous, qui sommes supérieurs à la fatalité, au lieu des planètes, ces démons errants, nous avons appris à connaître le maître unique, immuable; nous ne nous laissons pas conduire par la fatalité, et nous ne reconnaissons pas ses législateurs. Dites-moi, au nom de Dieu: Triptolème sema le blé, et après son deuil Déméter récompensa les Athéniens; pourquoi n’était-elle pas devenue la bienfaitrice des hommes tant qu’elle n’avait pas perdu sa fille5? On montre dans le ciel le chien d’Erigone, le scorpion qui prêta son aide à Artémis, le centaure Chiron, la moitié d’Argo, l’ourse de Callisto: ainsi donc, avant que chacun d’eux eût accompli les actions susdites,6 le ciel était imparfait! Qui ne trouvera ridicule qu’on ait placé parmi les astres la figure du Delta, selon les uns à cause de la Sicile,7 selon les autres parce qu’il forme la première lettre du nom de Zeus8? Car pourquoi ne pas honorer aussi dans le ciel la Sardaigne et Chypre? et pourquoi les noms des frères de Zeus, qui ont partagé avec lui l’empire du monde, n’ont-ils pas aussi fourni par la forme de leurs lettres une figure à placer parmi les astres9? Comment Kronos, après avoir été enchaîné et dépouillé de la souveraineté a-t-il reçu la charge de gouverner le cours de la fatalité? Comment celui qui ne règne plus donne-t-il l’empire10? Renoncez donc à ces sottises, et cessez de pécher parce que vous nous détestez injustement.
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Les expressions dont se sert Tatien sont ici, comme souvent singulières et difficiles à rendre. Le terme στοιχείωσις signifie proprement : agencement, acte de former quelque chose avec un ou des éléments (στοιχεῖον). Dans le Septante (2e Macc. VII, 22) il signifie ainsi: constitution du corps humain. Il signifie chez Epicure (Lettre à Hérodote, Diog., L, X, 37) abrégé, résumé. ↩
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Cette énumération rappelle celle du Cerygma Petri, dans le fragment cité par Clément d’Alexandrie. Strom., VI, 5, 39-40. ↩
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Il n’y a aucune raison de considérer avec Ponschab cette phrase comme une interpolation. ↩
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J’ai dû, pour faire entendre le sens, paraphraser le datif αὐτοῖς et substituer aux πεσσοὶ un jeu moderne. Mais je ne crois pas que le texte présente une lacune, comme a pensé Schwartz. ↩
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Pourquoi Déméter est-elle mentionnée ici? Tatien ne le dit pas explicitement, maisle contexte l’indique. C’est parce que, à cause de l’Epi, on l’a parfois identifiée à la Vierge, signe du zodiaque (cf. Bouché-Leclerq, l’Astrologie grecque, p. 139). On faisait aussi parfois de la Vierge Erigone, et c’est peut-être cette association d’idées qui a amené Tatien à mentionner aussitôt après le chien (Sinus, cf. ibid., p. 140). ↩
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Je n’ai pas accepté la conjecture de Wilamowitz; τάξεις au lieu de πράξεις il s’agit bien d’actions (cf. supra: les bienfaits de Cérès, le secours donné à Artémis par le scorpion); mais Tatien n’a indiqué que quelques-unes de ces actions; il s’est contenté de nommer Argo ou Kallisto; ses lecteurs en connaissaient assez l’histoire. ↩
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Qui est triangulaire. ↩
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Au génitif Διός. ↩
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Il manque sans doute dans le texte un mot, comme αἱ προσωνυμίαι (les noms), que propose Schwartz. ↩
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Entendez: A ceux qui naissent sous ce signe. ↩