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Œuvres Théophile d'Antioche (183) Ad Autolycum

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À Autolyque

XXIV.

Dieu fit donc sortir de la terre toute sorte d'arbres beaux à la vue et dont le fruit était doux à manger ; car il n'y avait d'abord que les plantes, les semences et les herbes qui avaient été produites le troisième jour. Sans doute, les plantes qui se trouvaient dans le paradis étaient bien supérieures aux autres en beauté et en saveur, puisque Dieu dit que c'est un jardin planté par lui-même ; cependant le reste du monde possédait aussi les mêmes plantes, si l'on en excepte les deux arbres de la vie et de la science, qui ne se trouvaient nulle autre part ailleurs. Ce paradis était un jardin, une terre, Dieu lui-même l'avait planté, comme nous l'apprend l'Écriture, lorsqu'elle dit :

"Le Seigneur avait planté, vers l'Orient, un paradis de délices ; il y avait placé l'homme. Et Dieu fit sortir encore de la terre une multitude d'arbres beaux à voir et dont les fruits étaient doux à manger."

Ces mots : de terre et d'Orient, nous montrent clairement que le paradis était sous ce même ciel où se trouvent la terre et l'Orient. Le mot Eden est hébreu et signifie délices. Les saints livres nous apprennent aussi que de l'Eden sortait un fleuve, qui arrosait le paradis, et qui se divisait ensuite en quatre canaux ; les deux premiers, appelés Phison et Géhon, baignent les contrées orientales, le Géhon surtout enveloppe de ses eaux toute l'Ethiopie ; c'est encore lui, dit-on, qui coule en Égypte, sous le nom de Nil. Les deux autres, je veux dire le Tigre et l'Euphrate, nous sont bien connus ; car ils ne sont pas éloignés de nos contrées. Lors donc que Dieu eut placé l'homme dans le paradis, comme nous l'avons dit plus haut, afin de le cultiver et de le garder, il lui ordonna de manger de tous les fruits qui s'y trouvaient ; il lui défendit seulement de toucher à l'arbre de la science. Formé de terre, le voilà transporté dans un paradis ; Dieu voulait, par là, l'exciter à se rendre de plus en plus parfait, à se montrer Dieu en quelque sorte, et à s'élever, par degrés, jusqu'au ciel, pour s'assurer l'immortalité. L'homme avait été créé dans un état intermédiaire, n'étant ni tout à fait mortel, ni entièrement exempt de la mort, mais il pouvait être l'un ou l'autre. Il en était de même du paradis qu'il habitait ; il tenait, par sa beauté, le milieu entre le ciel et la terre. Ces mots, pour travailler, veulent dire pour garder les commandements de Dieu, afin qu'il ne se perdît point par la désobéissance, ainsi que le malheur arriva.

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Theophilus to Autolycus

Chapter XXIV.--The Beauty of Paradise.

God, then, caused to spring out of the earth every tree that is beautiful in appearance, or good for food. For at first there were only those things which were produced on the third day,--plants, and seeds, and herbs; but the things which were in Paradise were made of a superior loveliness and beauty, since in it the plants were said to have been planted by God. As to the rest of the plants, indeed, the world contained plants like them; but the two trees,--the tree of life and the tree of knowledge,--the rest of the earth possessed not, but only Paradise. And that Paradise is earth, and is planted on the earth, the Scripture states, saying: 1 "And the Lord God planted Paradise in Eden eastwards, and placed man there; and out of the ground made the Lord God to grow every tree that is pleasant to the sight and good for food." By the expressions, therefore, "out of the ground," and "eastwards," the holy writing clearly teaches us that Paradise is under this heaven, under which the east and the earth are. And the Hebrew word Eden signifies "delight." And it was signified that a river flowed out of Eden to water Paradise, and after that divides into four heads; of which the two called Pison and Gihon water the eastern parts, especially Gihon, which encompasses the whole land of Ethiopia, and which, they say, reappears in Egypt under the name of Nile. And the other two rivers are manifestly recognisable by us--those called Tigris and Euphrates--for these border on our own regions. And God having placed man in Paradise, as has been said, to till and keep it, commanded him to eat of all the trees,--manifestly of the tree of life also; but only of the tree of knowledge He commanded him not to taste. And God transferred him from the earth, out of which he had been produced, into Paradise, giving him means of advancement, in order that, maturing and becoming perfect, and being even declared a god, he might thus ascend into heaven in possession of immortality. For man had been made a middle nature, neither wholly mortal, nor altogether immortal, but capable of either; so also the place, Paradise, was made in respect of beauty intermediate between earth and heaven. And by the expression, "till it," 2 no other kind of labour is implied than the observance of God's command, lest, disobeying, he should destroy himself, as indeed he did destroy himself, by sin.


  1. Gen. ii. 8. ↩

  2. In the Greek the word is, "work" or "labour," as we also speak of working land. ↩

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