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La vie de sainte Antoine
Chapitre LXXVI
Dites-moi, je vous prie, de votre côté, quelles sont les actions de vos dieux. Mais que pourriez-vous me dire de ces bêtes brutes, sinon des choses brutales et cruelles ? Si vous me répondez que vous considérez cela comme des fables, et que dans ces allégories, Proserpine représente la terre, Vulcain le feu, Junon l’air, Apollon le soleil, Diane la lune, et Neptune la mer, vous ne rendez pas néanmoins un plus grand honneur à Dieu : mais au contraire vous adorez des créatures au lieu d’adorer le Créateur. Si la beauté des créatures vous a portés à inventer toutes ces choses, vous deviez vous contenter de les admirer sans les mettre au nombre des dieux, et sans rendre ainsi aux ouvrages l’honneur qui n’est dû qu’au divin Ouvrier qui les a formés. En raisonnant ainsi, vous pourriez de même attribuer à un palais l’estime qui n’appartient qu’à l’architecte qui l’a bâti, et à un soldat le respect qui n’est dû qu’au Général de l’armée. Que répondez-vous donc à cela, afin de nous faire voir que la croix est digne de mépris et de risée ?
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The Life of Antony
76.
But do you tell usyourreligious beliefs. What can you say of senseless creatures except senselessness and ferocity? But if, as I hear, you wish to say that these things are spoken of by you as legends, and you allegorize the rape of the maiden Persephone of the earth; the lameness of Hephæstus of fire; and allegorize the air as Hera, the sun as Apollo, the moon as Artemis, and the sea as Poseidon; none the less, you do not worship God Himself, but serve the creature rather than God who created all things. For if because creation is beautiful you composed such legends, still it was fitting that you should stop short at admiration and not make gods of the things created; so that you should not give the honour of the Creator to that which is created. Since, if you do, it is time for you to divert the honour of the master builder to the house built by him; and of the general to the soldier. What then can you reply to these things, that we may know whether the Cross hath anything worthy of mockery?’