Übersetzung
ausblenden
Leben des heiligen Antonius (BKV)
25. Kapitel.
S. 715 Sie sind listig und bereit, sich in alle möglichen Gestalten zu verändern und zu verwandeln. Oft stellen sie sich, als sängen sie unsichtbar Psalmen und gebrauchen die Worte der Schrift. Wenn wir vorlesen, sagen sie bisweilen wie ein Echo dasselbe, was vorgelesen wurde; wenn wir ruhen, wecken sie uns auf zum Gebet; das tun sie fort und fort, so daß sie uns fast nicht zu schlafen erlauben. Manchmal stellen sie sich auch in Mönchsgestalt dar und geben sich den Anschein, als ob sie wie Fromme redeten; so wollen sie durch das gleiche Aussehen verführen, und dann schleppen sie die von ihnen Getäuschten, wohin sie wollen. Man soll aber nicht auf sie achten, wenn sie auch zum Gebet aufwecken oder wenn sie uns raten, nicht mehr zu essen, oder wenn sie tun, als ob sie uns anklagten und schmähten wegen dessen, worin sie einmal unsere Mitwisser geworden sind. Denn nicht aus Frömmigkeit oder Wahrheitsliebe handeln sie so, sondern um die einfachen Herzen in Verzweiflung zu stürzen, um die Askese als nutzlos hinzustellen, um die Menschen krank zu machen, als ob das Einsiedlerleben mühevoll und sehr schwer sei, um die zu hindern, die ihnen zum Trotz so leben.
Übersetzung
ausblenden
La vie de sainte Antoine
Chapitre XXV
Ils sont aussi très rusés et toujours prêts à se métamorphoser de plusieurs manières : ce qui fait que souvent, sans les voir, on les entend changer des psaumes et alléguer des passages de l’Ecriture sainte. Souvent aussi, lorsque nous lisons, ils répètent comme en écho nos dernières paroles ; et lorsque nous dormons, ils nous éveillent pour nous avertir de prier, recommençant cela si souvent, qu’ils nous permettent à peine de prendre un peu de repos. Quelquefois aussi, ils paraissent sous des habits de solitaires et tiennent des discours de piété, afin que nous ayant trompés par ces fausses apparences, ils puissent nous persuader de faire ce qu’ils désirent. Mais il ne faut pas les écouter, même s’ils nous éveillent pour prier, ou quand ils nous portent à des jeûnes excessifs, nous conseillent de ne point manger du tout et qu’ils nous exhortent à nous accuser et à nous prosterner à terre à cause des fautes qu’ils savent que nous avons autrefois commises. Car ils ne font tout cela, ni sincèrement, si par piété, mais seulement pour porter les simples au désespoir, afin qu’en leur faisant croire que la vie solitaire est inutile, ils leur en donne l’aversion et le dégoût, comme d’un fardeau insupportable, et leur fassent perdre le courage de l’embrasser et de la suivre.