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Leben des heiligen Antonius (BKV)
50. Kapitel.
Antonius gewann den Ort wie durch göttliche Vorsehung lieb; denn er war es, den ihm der, welcher am Flußufer zu ihm gesprochen, gezeigt hatte. Anfangs nun nahm er von seinen Reisegefährten Brote an und blieb allein auf dem Berge, ohne daß ein anderer bei ihm war; denn er besaß jetzt den Platz, wie wenn er darin sein eigenes Haus gefunden hätte. Als die Sarazenen den Eifer des Antonius wahrnahmen, zogen sie absichtlich auf jenem Wege durch die Wüste und brachten ihm freudig Brote; eine kleine und einfache Erfrischung boten ihm damals auch die Dattelpalmen. Als dann die Brüder seinen Aufenthalt kennen gelernt hatten, da nahmen sie wie Kinder, die sich ihres Vaters erinnern, die Sorge auf sich, ihm Brot zu senden; wie aber Antonius sah, daß da einige wegen des Brotes geplagt wurden und sich Mühen auferlegten, da wollte er auch hierin die Mönche schonen, ging mit sich zu Rate S. 738 und bat einige von seinen Besuchern, ihm eine zweizinkige Hacke, ein Beil und ein wenig Getreidekorn zu bringen. Als er dies alles erhalten, da durchforschte er die Umgebung des Berges, fand einen kleinen, geeigneten Platz und bestellte das Land; und da er es aus seiner Quelle reichlich begießen konnte, säte er aus. Nachdem er dies ein Jahr lang getrieben hatte, gewann er davon sein Brot; er freute sich, daß er keinem deswegen lästig falle und in allem anspruchslos bleibe. Als er dann wieder einige Besucher bei sich sah, baute er auch ein wenig Gemüse, damit sich die Gäste ein wenig nach der Mühsal des beschwerlichen Weges erfrischen könnten. Anfangs beschädigten die wilden Tiere der Wüste, die des Wassers wegen kamen, oft seine Saat und seinen Landbau. Er nahm freundlich eines von den Tieren gefangen und sagte zu allen: "Warum fügt ihr mir Schaden zu, der ich keinem von euch etwas zuleide tue? Gehet weg und im Namen des Herrn naht euch nicht mehr diesem Orte." Von dieser Zeit an kam keines mehr dahin, wie wenn sie sich vor dem Gebote fürchteten.
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La vie de sainte Antoine
Chapitre L
Antoine, comme poussé par un mouvement de Dieu, conçut de l’amour pour ce lieu-là, parce qu’il était tel que la voix qui lui avait parlé sur le bord du fleuve, le lui avait montré. Ainsi, ayant pris des pains de ceux avec qui il était venu, il demeura seul dans la montagne ; personne d’autre qu’eux ne le savait, et il considérait ce lieu comme une demeure qui lui était particulièrement destinée. Ces Sarrasins même, voyant avec quelle satisfaction il s’y arrêtait, revinrent par le même chemin et lui apportèrent des pains avec joie. Il reçut aussi quelque soulagement du fruit des palmiers.
Ses disciples ayant fini par savoir dans quel lieu il était, et conservant pour lui le souvenir que des enfants doivent à leur Père, eurent soin de lui envoyer du pain. Mais Antoine, voyant que cela donnait beaucoup de peine à ceux qui le lui portaient, résolut de leur épargner ce travail et pria donc quelques-uns de ceux qui venaient le trouver, de lui apporter une bêche, une cognée et un peu de blé. Ayant cela et ayant considéré la terre qui était autour de la montagne, il en laboura et sema un petit endroit qu’il jugea propice pour réaliser son dessein, parce qu’il pouvait être arrosé avec l’eau de la fontaine. Il continua à faire cela chaque année et recueillait de quoi se nourrir, et sentait une joie extrême car par ce moyen, il ne donnait pas de peine à quiconque et n’était à charge à personne. Mais, voyant que quelques-uns commençaient à venir le chercher, il sema aussi des herbes, afin de pouvoir leur donner quelque rafraîchissement après la fatigue qu’ils auraient eu à souffrir pendant un chemin aussi pénible.
Au commencement, les bêtes sauvages du désert venaient boire à sa fontaine, gâtant souvent ce qu’il avait labouré et semé. Il en prit une tout doucement et dit à toutes les autres : Pourquoi le faites-vous du mal, puisque je ne vous en fait point ? Retirez-vous, et au nom du Seigneur ne vous approchez jamais plus d’ici. Après cette défense, ces bêtes, comme si elles craignaient de lui désobéir, n’y revinrent plus du tout.