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Leben des heiligen Antonius (BKV)

58. Kapitel. Die Heilung einer Jungfrau durch Antonius.

Ein junges Mädchen aus Busiris in Tripolis¹ hatte ein schweres und abscheuliches Leiden; ihre Tränen nämlich und der Nasenschleim und die Ohrenflüssigkeit wurden, wenn sie zu Boden fielen, sogleich zu Würmern; auch ihr Körper war gelähmt und ihre Augen waren wider die Natur gebildet. Als ihre Eltern erfahren hatten, daß Mönche zu Antonius reisten, da baten sie im Vertrauen auf den Herrn, der die Blutflüssige geheilt hatte,² mit ihrer Tochter sich ihnen anschließen zu dürfen. Diese ließen es geschehen; die Eltern blieben mit dem Kinde außerhalb des Berges, bei Paphnutius, dem Bekenner und Mönch.³ Die Brüder aber gingen S. 745 hinein, und als sie eben von der Jungfrau berichten wollten, kam Antonius ihnen zuvor, erzählte das Leiden des Kindes und daß es mit ihnen gereist sei. Als diese dann baten, es möchte auch den Eltern gestattet werden, herein zu kommen, da erlaubte er dies zwar nicht, er sagte aber: "Gehet zurück, und ihr werdet sie geheilt finden, wenn sie nicht gestorben ist. Denn nicht mein ist die gute Handlung, weshalb sie zu mir, dem armseligen Menschen, kommen müßte, sondern die Heilung ist das Werk des Erlösers, der überall sein Erbarmen zeigt denen, die ihn anrufen. Und ihr hat der Herr auf ihr Gebet Gehör geschenkt, mir aber hat seine Menschenfreundlichkeit geoffenbart, daß er das Leiden des Kindes, während es noch dort weilt, heilen will." Und das Wunder geschah wirklich; sie gingen hinaus und fanden die Eltern voll Freude, das Kind aber war gesund von dieser Stunde an.

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La vie de sainte Antoine

Chapitre LVIII

Une fille de la ville de Busire en Tripoli, était travaillée d’un mal non moins sale qu’insupportable. Car il lui sortait par le nez, par les yeux et par les oreilles une humeur si corrompue qu’à peine était-elle tombée à terre qu’elle se changeait en vers. Outre cela, elle était paralytique et avait les yeux tournés sans dessus dessous contre l’ordre de la nature. Son père et sa mère ayant foi en Notre Seigneur qui avait guéri cette femme affligée pendant tant d’années d’un flux de sang. Ayant appris que quelques solitaires allaient trouver Antoine, ils leur demandèrent de pouvoir les accompagner et de prendre leur fille avec eux : ce qu’ils acceptèrent. Ils s’arrêtèrent avec leur fille hors de la montagne, chez Paphnuce, solitaire et confesseur du Nom de Jésus-Christ, pour l’amour duquel il avait perdu les yeux qui lui avaient été arrachés durant la persécution de Maximien. Les autres solitaires continuèrent le voyage. Etant arrivés auprès d’Antoine, dès qu’ils ouvrirent la bouche pour parler de cette pauvre fille, il leur dit quel était son mal et comment elle avait fit avec eux une partie du chemin. Sur quoi, ils le supplièrent d’accepter que son père et sa mère la lui amènent. Ils le leur refusa en disant : Allez, et si elle n’est pas morte, vous la trouverez guérie. Car il n’est pas besoin de venir vers un homme misérable comme moi pour recouvrer la santé, puisque je n’ai pas le pouvoir de la rendre et que cela n’appartient qu’à Dieu qui fait miséricorde partout à ceux qui l’invoquent. C’est ainsi qu’il lui a plu de me faire voir qu’il a voulu, dans sa bonté, exaucer les prières de cette pauvre fille, au lieu où elle est, en la guérissant de ses maux. Ce miracle arriva chez Paphnuce. Ils trouvèrent la fille dans une parfaite santé et le père et la mère pleins de la joie.