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Leben des heiligen Antonius (BKV)
88. Kapitel.
S. 771 Auch das war groß an der Askese des Antonius, daß er, wie ich vorher bemerkte, die Gnade der Unterscheidung der Geister1 besaß und ihre Regungen erkannte; auch darauf verstand er sich trefflich, worauf jedes einzelnen Eifer und Drang besonders gerichtet war. Und nicht allein wurde er selbst nicht von ihnen zum besten gehalten, er tröstete auch die von Gedankenzweifeln Gepeinigten und belehrte sie, wie sie die Nachstellungen der Dämonen unwirksam machen könnten, indem er die Schwächen und Listen der Besessenheit wirkenden Geister klarlegte. Jeder kehrte dann heim, gleichsam gesalbt von ihm und voll guten Mutes gegen die Anschläge des Teufels und seiner Dämonen. Wie viele Jungfrauen, die schon einen Freier hatten, blieben Jungfrauen Christi, wenn sie den Antonius auch nur von ferne sahen. Die Leute kamen aber auch von den außerägyptischen Landschaften zu ihm. Sie nahmen mit allen teil an der Erbauung und kehrten zurück, entlassen wie von einem Vater. In der Tat, nach seinem Tode trösteten sich alle, wie Waisen, die ihren Vater verloren, allein durch das Gedächtnis an ihn und hielten zugleich seine Ermahnungen und Tröstungen fest.
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Vgl. 1Kor 12,10. ↩
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La vie de sainte Antoine
Chapitre LXXXVIII
Car, comme je l’ai dit, le don le plus grand qu’Antoine avait reçu de Dieu en récompense de sa vie si austère qu’il passait à son service, a été le discernement des esprits. Il connaissait tous les mouvements des démons, tous leurs desseins et toutes leurs attaques. Et non seulement il ne se laissait pas tromper par eux, mais il consolait par ses discours tous ceux qui en étaient tourmentés et il leur enseignait comment les surmonter leurs efforts et rendre leurs embûches inutiles, en faisant connaître leur faiblesse et leurs tromperies.
Ainsi chacun, en se séparant de lui, se sentait fortifié, comme par une huile céleste, si bien qu’il ne craignait plus les assauts du diable ni de ses démons. Combien de vierges promises en mariage, simplement parce qu’elles avaient vu Antoine, ont pas consacré leur virginité à Jésus-Christ ? Plusieurs, venues le voir de provinces éloignées, ne sont-elles pas reparties, comme les autres, avec beaucoup de consolation et de profit ? Et tous, généralement, se dirent orphelins après sa mort, comme s’il avait été leur père commun. Ils n’avaient d’autre consolation que de se souvenir de lui et de penser aux instructions qu’il leur avait données et aux exhortations qu’il leur avait faites.