Chapitre LXX
Tous les peuples se réjouissaient de ce qu’un si grand personnage prononçait des anathèmes contre cette hérésie qui combat formellement Jésus-Christ. Tous les habitants de la ville courraient voir Antoine. Les Païens eux-mêmes et leurs prêtres allaient à l’Eglise, en disant : nous voulons voir l’homme de Dieu. Car tous généralement le nommaient ainsi ; parce que le Seigneur délivra alors en ce lieu, par ses prières, plusieurs possédés et rendit la santé de l’esprit à diverses personnes qui l’avaient perdue. Plusieurs aussi d’entre ces païens désiraient au moins toucher le saint vieillard, croyant que cela leur serait utile. Et pendant le peu de jours où il demeura là, il se converti plus d’infidèles au christianisme qu’il ne s’en était converti en toute une année auparavant. Quelques-uns estimaient que cette grande multitude qui le pressait ne pouvait que l’importuner et voulaient la faire se retirer. Il leur dit avec un visage tranquille : ils ne sont pas en plus grand nombre que les démons que nous avons à combattre sur la montagne.