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Œuvres Grégoire de Nysse (335-394) Oratio catechetica magna

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Discours Catéchétique

1.

Mais on s'indigne, en tout cas, quand on tourne les yeux vers la dissolution du corps ; on admet difficilement que notre existence prenne fin avec la mort, et; on représente comme le pire des maux que notre vie s'éteigne dans la condition du cadavre. Que l'on considère donc, dans cette triste nécessité, l'excès de la bienfaisance divine, et peut-être ainsi sera-t-on amené plutôt à admirer la faveur qui se manifeste dans la sollicitude de Dieu pour l'homme. [2] C'est la jouissance des plaisirs qui attache à l'existence ceux qui participent à la vie. Car celui dont l'existence se passe au milieu des peines juge, dans ces conditions, qu'il vaut beaucoup mieux ne pas être que d'être en proie à la souffrance. Examinons donc si l'organisateur de cette vie a eu un autre but que de nous faire vivre dans les conditions les meilleures.

[3] Par un libre mouvement de notre volonté, nous avions contracté la participation au mal, en Taisant entrer le mal dans notre nature, à la faveur d'un sentiment de plaisir, comme un poison assaisonné de miel ; et étant déchus, pour cette faute, de la félicité que nous concevons dans l'absence de passions, nous avions élé transformés par ce mouvement vers le mal. Voilà pourquoi l'homme retourne à la terre en se décomposant, à la façon d'un vase de terre cuite, pour qu'une fois débarrassé de l'impureté qu'il renferme actuellement, il soit restauré par la résurrection dans sa forme primitive.

[4] C'est une doctrine toute semblable que Moïse nous expose à la manière d'un historien et sous le voile d'allégories. D'ailleurs ces allégories elles-mêmes contiennent un enseignement très clair. Quand les premiers hommes se laissèrent entraîner à ce qui était défendu, et furent dépouillés de cette félicité bénie, dit Moïse, le Seigneur donna des vêtements de peau aux premiers hommes créés. Selon moi, ce n'est pas à des peaux de cette nature que se rapporte le sens véritable du récit. De quelle espèce, en effet, sont les animaux qui, une fois égorgés et dépouillés, fournissent le vêtement ainsi imaginé ? Mais étant donné que toute peau séparée de l'animal est chose morte, je suis absolument persuadé quenelle condition mortelle, jusque là réservée à la nature privée de raison, fut désormais appliquée aux hommes, dans une pensée de sollicitude prévoyante, par le médecin qui soignait notre disposition au mal, sans être destinée par lui à subsister éternellement. En effet, le vêtement rentre dans les choses qui nous sont appliquées au dehors, et qui à l'occasion offrent leur utilité à notre corps, sans être inhérentes à sa nature.

[5] La condition mortelle a donc été, en vertu d'un plan approprié, empruntée à la nature des êtres privés de raison, pour revêtir la nature qui avait été créée en vue de l'immortalité ; elle en enveloppe l'extérieur, non l'intérieur; elle intercepte la partie sensible de l'homme, mais ne touche pas a l'image divine elle-même. Or la partie sensible se dissout, mais n'est pas détruite, car la destruction est le passage au néant, tandis que la dissolution est le retour de cette partie aux éléments du monde, dont elle était formée, et sa dispersion. Ce qui se trouve en cet état n'a pas péri, bien qu'échappant à notre perception sensible.

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Große Katechese (BKV)

1.

Wer aber auf die Auflösung unseres Leibes hinblickt, wird schmerzlich berührt und hält die Zerstörung des Lebens für ein hartes Geschick; ja das Verlöschen unseres Daseins im Tode bezeichnet er für das größte Übel. So erwäge er denn die übergroße Wohltat, die uns Gott durch dieses dunkle Los erweist, vielleicht wird er dann dahingebracht, daß er die Gnade der göttlichen S. 22 Fürsorge für den Menschen bewundert! Wer lebt, hat das Verlangen in sich, sein Leben im Genuß des Angenehmen zu verbringen; wer daher sein Leben in Leid verbringen muß, wird das Nichtsein einem leidvollen Dasein vorziehen. Fragen wir nun, ob der Spender des Lebens für uns beim Tode einen anderen Wunsch hat, als daß wir ganz glücklich leben. Da wir nämlich durch freie Willenstat, indem wir das Böse wie ein mit Honig versüßtes Gift aus Lüsternheit unserer Natur beimischten und da wir hierdurch der offenbar in Leidensfreiheit bestehenden Glückseligkeit verlustig gingen und eine Umgestaltung erfuhren, wie es unserer Sünde entsprach, so wird der Mensch wie ein irdenes Gefäß wieder in Erde aufgelöst, damit er nach Ausscheidung des Schmutzes, den er jetzt an sich trägt, durch die Auferstehung zu seiner ursprünglichen Schönheit umgebildet werde, vorausgesetzt, daß er im gegenwärtigen Leben die Ebenbildlichkeit mit Gott sich zu retten wußte.

Diesen Glaubenssatz verkündet uns, wenngleich in der Form von Erzählungen und Rätseln oder Gleichnissen, auch Moses; doch blickt auch in letzteren die Lehre deutlich hindurch. Nach seinem Bericht (Gen. 3, 21) legte der Herr, nachdem die ersten Menschen das Verbot übertreten hatten und ihrer Glückseligkeit entblößt waren, den Stammeltern Kleider aus Fellen an. Hiebei scheint aber die Absicht der Erzählung nicht gewöhnliche Felle im Auge zu haben; denn was für Tiere hätten denn wohl geschlachtet und abgehäutet werden müssen, um jene zu bekleiden? Vielmehr, da jede vom lebenden Tiere abgetrennte Haut tot ist, so glaube ich, daß der göttliche Arzt unserer Verderbtheit die Fähigkeit zu sterben, welche von den unvernünftigen Tieren entlehnt ist, aus treuer Sorge für uns den Menschen gleichsam wie ein Kleid umlegte ― jedoch um nicht für immer die menschliche Natur damit zu umgeben. Das Kleid ist ja etwas äußerlich Umgehängtes, das eine Zeitlang dem Körper Dienste leistet, aber nicht mit der Natur verwächst. Sonach wurde die Sterblichkeit der Natur der unvernünftigen Tiere entnommen und in weiser Absicht der zur Unsterblichkeit geschaffenen Natur umgelegt in einer Weise, daß sie nur deren Äußeres, nicht deren Inneres umhüllt und nur den S. 23 sinnlichen Teil berührt, ohne das göttliche Ebenbild selbst zu verletzen. Aber auch der sinnliche Teil wird bloß aufgelöst, jedoch nicht vernichtet. Vernichtung bedeutet nämlich den Übergang in das Nichtsein, Auflösung dagegen die Zurückführung in die kosmischen Elemente, aus denen das Betreffende besteht. Was aber in diese übergeht, ist nicht verloren, auch wenn es sich unserer sinnlichen Wahrnehmung entzieht.

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