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Works Gregory of Nyssa (335-394) Oratio catechetica magna Discours Catéchétique
XXXVII.

3.

[8] Ces points ayant été ainsi bien établis par nous, nous devons ramener notre pensée au sujet qui nous occupe. On recherchait en effet comment le seul corps du Christ peut vivifier entièrement la nature des hommes qui possèdent la foi, en se partageant entre tous sans s'amoindrir lui-même. Peut-être touchons-nous donc à l'explication vraisemblable du fait. Admettons en effet les points suivants : tout corps tire sa substance de la nourriture, et cette nourriture consiste en aliment solide et en boisson ; le pain fait partie des aliments solides, tandis que l'eau adoucie à l'aide du vin se range dans la boisson ; d'autre part, le Verbe de Dieu, à la fois Dieu et Verbe, comme on l'a établi au début, s'est mélangé à la nature humaine, et une fois dans, notre corps, sans imaginer pour la nature une nouvelle manière d'être, a fourni à ce corps le moyen de subsister par les procédés habituels et appropriés : il maintenait sa substance à l'aide d'aliment solide et de boisson, et cet aliment solide était le pain. [9] Dans ces conditions, de même que pour nous, comme on l'a déjà dit bien des fois, quand on voit le pain, on voit en un sens le corps humain, puisque le pain pénétrant dans le corps devient le corps lui-même, de même ici, le corps en qui Dieu s'était incarné, puisqu'il se nourrissait de pain, était en un sens identique au pain, la nourriture, comme on l'a dit, se transformant pour prendre la nature du corps. On a reconnu en effet à cette chair glorieuse la propriété commune à tous les hommes : ce corps, lui aussi, se maintenait à l'aide du pain. Mais ce corps, devenu le séjour de Dieu, avait été transformé par sa présence et élevé à la dignité divine. Nous avons donc maintenant raison de croire que le pain sanctifié par le Verbe de Dieu se transforme pour devenir le corps de Dieu le Verbe.

[10] Et en effet ce corps était du pain en puissance, et il a été sanctifié par la présence du Verbe qui a résidé dans la chair. Le changement qui a élevé à la puissance divine le pain transformé dans ce corps, amène donc ici encore un résultat équivalent. Dans le premier cas en effet, la grâce du Verbe sanctifiait le corps qui tirait du pain sa substance, et qui en un sens était lui-même du pain; de même ici le pain, suivant la parole de l'Apôtre, est sanctifié par le Verbe de Dieu et par la prière; mais ce n'est pas par la voie de l'aliment qu'il arrive à être le corps du Verbe ; il se ; transforme aussitôt en son corps, par la vertu du Verbe, comme il a été dit dans cette parole : « Ceci est mon corps ».

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