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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE XIX : CE QU'ON RACONTE D'ORIGÈNE
[1] Les témoins du succès d'Origène en ceci sont les philosophes grecs eux-mêmes qui florissaient à son époque ; dans leurs écrits nous trouvons souvent la mention de cet homme: tantôt ils lui dédient leurs ouvrages; tantôt ils soumettent à son jugement, comme à celui d'un maître, leurs propres travaux.1 [2] Mais pourquoi parler de cela ? quand, même à notre époque, en Sicile, Porphyre qui a composé des écrits contre nous, qui a essayé d'y calomnier les Saintes Écritures et qui mentionne ceux qui les ont commentées, ne pouvant invoquer le moindre sujet de blâme contre les doctrines, à défaut de raisons, en vient aux injures et décrie les exégètes eux-mêmes. Parmi eux, c'est surtout à Origène qu'il en a : [3] il raconte l'avoir connu dans son jeune âge et il essaye de le dénigrer ; mais à son insu il recommande son homme, soit lorsqu'il dit la vérité, quand il lui est impossible de faire autrement, soit lorsqu'il ment, quand il pense qu'on ne le verra pas ; tantôt il accuse Origène parce qu'il est chrétien, tantôt il décrit ses progrès dans les sciences philosophiques.2 [4] Du reste écoutez ce qu'il dit textuellement :
« Certaines gens, remplis du désir de trouver le moyen non pas de rompre tout à fait avec la pauvreté des écritures judaïques mais de s'en affranchir, recourent 207 à des commentaires qui sont incohérents et sans rapport avec les textes et qui apportent non pas une explication satisfaisante pour les étrangers mais de l'admiration et de la louange pour les gens de la maison. Ils prônent en effet comme des énigmes les choses qui, chez Moïse, sont dites clairement, et ils les proclament pompeusement des oracles pleins de mystères cachés ; ils fascinent par la fumée de l'orgueil le sens critique de l'âme, puis ils font des commentaires. »3
[5] Ensuite il dit après autre chose : « Cette sorte d'absurdité vient d'un homme que j'ai, moi aussi, rencontré dans ma première jeunesse, qui est tout à fait on renom et célèbre encore par les écrits qu'il a laissés, d'Origène, dont la gloire se répand grandement parmi les disciples de ces doctrines. [6] Il a été en effet un auditeur d'Ammonius qui a eu à notre époque un très grand succès en philosophie ; il a tiré du maître un grand secours pour devenir habile dans les discours, mais pour la saine direction de la vie il a pris la roule opposée à la sienne.4 [7] Car Ammonius était chrétien, élevé par ses parents au milieu de chrétiens ; mais quand il eut goûté de la raison et de la philosophie, aussitôt il passa au genre de vie conforme aux lois. Origène, au contraire, Grec élevé dans les études grecques, est allé échouer dans cette entreprise barbare : en s'y adonnant, il s'y est altéré lui-même et a gâté son habileté dans les discours. Dans sa conduite il a vécu en chrétien et à l'encontre des lois ; mais dans les croyances concernant les choses et la divinité, il était Grec et il transportait l'art des Grecs aux fables étrangères.5 [8] Il fréquentait en effet sans cesse Platon ; les œuvres de Numénius, de Kronius, 209 d'Apollophane, de Longin, de Modératus, de Nicomaque et des hommes instruits dans les doctrines pythagoriciennes étaient son entretien et il se servait aussi des livres de Chérémon le Stoïque, et de Cornutus. Ce fut auprès d'eux qu'il connut la méthode allégorique des mystères des Grecs; il l'adapta ensuite aux Écritures des Juifs. »6
[9] Voilà ce qui est affirmé par Porphyre au troisième des livres qu'il écrivit contre les chrétiens; il dit vrai en ce qui concerne la formation et la grande science d'Origène, mais il ment d'une façon évidente (que ne devait pas en effet tenter cet adversaire des chrétiens ?) quand il raconte que celui-ci s'est converti du paganisme grec et qu'Ammonius a laissé la vie chrétienne pour tomber dans la manière de vivre païenne.7 [10] Origène en effet a gardé l'enseignement chrétien qu'il tenait de ses ancêtres, ainsi qu'il a été montré plus haut dans ce récit. Quant à Ammonius, il est demeuré dans la divine philosophie intégralement et indéfectiblement et jusqu'au terme extrême de sa vie. C'est du moins ce que témoignent encore maintenant les labeurs de cet homme, grâce auxquels il a laissé des écrits qui lui valent l'estime générale : tel en effet l'ouvrage intitulé De l'accord entre Moïse et Jésus, et tant d'autres qui se trouvent chez ceux qui ont le goût des belles choses. [11] Ceci soit dit comme une preuve de la calomnie de ce diseur de mensonges et aussi de la grande habileté d'Origène, même dans les sciences des Grecs. A ce sujet, certains lui ont reproché le zèle qu'il a mis à ces sortes d'études, il s'en justifie dans une lettre où il écrit ceci8 :
[12] « Lorsque je me consacrai à la parole, la renommée de notre valeur se répandant, il venait à moi tantôt des hérétiques, tantôt des gens formés aux études grecques et surtout des philosophes; il me parut bon d'examiner à fond les doctrines des hérétiques et ce que les philosophes faisaient profession de dire sur la vérité.9 [13] J'ai fait cela à l'imitation de Pantène, qui avant nous a été utile à beaucoup et qui a puisé chez les Grecs une préparation profonde, puis d'Héraclas qui est maintenant assis parmi les prêtres d'Alexandrie; j'ai trouvé celui-ci chez le maître des sciences philosophiques, s'y fortifiant depuis déjà cinq années, avant que j'eusse commencé moi-même à entendre ces enseignements. [14] Pendant ce temps après avoir quitté l'habit commun, dont il se servait auparavant, il prit le manteau des philosophes et il le garde jusqu'à présent, ne cessant de s'occuper des livres des Grecs autant qu'il peut. » Voilà encore ce que dit Origène pour se disculper de s'être exercé à la culture hellénique.10
[15] A cette époque, tandis qu'il donnait ses leçons à Alexandrie, un soldat vient tout à coup remettre une lettre à Démétrius, évêque de cette ville, et au préfet d'Égypte d'alors, au nom du gouverneur de l'Arabie, pour qu'ils lui envoyassent, en toute hâte Origène afin de lui donner connaissance des doctrines. Celui-ci arrive en effet en Arabie et ayant rapidement mené à bonne fin l'objet de sa mission, il revient à Alexandrie. [16] Pendant le temps qui s'était écoulé depuis son départ, une guerre assez vive avait éclaté dans la ville; il la quitte, va en Palestine et donne 213 ses leçons à Césarée. Là les évêques du pays lui demandèrent de faire des conférences et d'expliquer les Saintes Écritures dans l'assemblée de l'église, quoiqu'il n'eût pas encore reçu l'imposition des mains de la prêtrise.11 [17] Cela même serait évident d'après ce qu'écrivent concernant Démétrius, Alexandre, évêque de Jérusalem, et Théoctiste, évêque de Césarée; ils se justifient ainsi : « Il a ajouté dans sa lettre, que jamais on n'a entendu dire et que maintenant jamais il ne se fait qu'en présence d'évêques, des laïques donnent l'homélie ; je ne sais comment il dit une chose manifestement inexacte.12 [18] Car, où des hommes se trouvent capables d'être utiles aux frères, ils sont invités à adresser la parole au peuple parles saints évêques; c'est ainsi qu'à Laranda, Evelpe y fut convié par Néon, à Iconium, Paulin par Celse, et à Synnade, Théodore par Atticus, nos frères bienheureux. Il est vraisemblable, que ce fait se passe aussi en d'autres endroits, quoique nous l'ignorions. »
C'est de celle manière qu'Origène, bien qu'encore jeune, était honoré non seulement par ceux qui le fréquentaient d'ordinaire, mais encore par les évêques de pays étrangers. [19] Toutefois de nouveau Démétrius le rappela par lettres et le lit presser par des diacres de l'église de revenir à Alexandrie. De retour, il s'acquitta de ses travaux accoutumés.
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Porphyre, célèbre philosophe néoplatonicien, disciple, biographe et commentateur de Plotin (232 ou 233-304 env.). ↩
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διαγράφων AMT1 arm., θαυμάζων διαγράφων; ΕR, θαυμάζων καὶ διαγράφων BΔ, miratur lat. Cf. SCHWARTZ, p.cxxvi. ↩
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αἰνίγματα. Notre traduction est littérale. Mais la suite, § 8, montre qu'il s'agit de la méthode allégorique. Déjà on voit Aristote se servir du mot pour caractériser la comédie moyenne qui attaque les vices sous des formes générales et sous des perf nnages imaginés, par opposition à la comédie ancienne qui nommait les individus. ↩
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Ammonius Saccas, le maître de Plotin et le fondateur du néo-platonisme, mort en 243. Né de parents chrétiens, il passa au paganisme selon Porphyre, resta chrétien selon Eusèbe, plus bas § 10, et selon saint Jérôme qui suit Eusèbe. Comme beaucoup de fondateurs de sectes dans l'antiquité, il n'avait rien écrit. ↩
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D'après Porphyre, Origène aurait été d'abord païen. L'erreur est certaine. Mais Origène a pu produire dans les écoles l'impression d'un païen philosophe. ↩
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Numénius, philosophe syrien de la seconde moitié du iie siècle,quicombinaitavcclessystèmesgrecslescroyances orientales ; Cronius, pythagoricien du môme temps» mais peu connu (cf. PORPHVRH, Vie de Plotlin, xx) ; Apollophane, stoïcien d'Antioche, disciple d'Ariston de Chio, au iiie siècle de l'ère chrétienne; Longin, le rhéteur et philosophe d'Athènes auquel on a longtemps attribué le traité Du Sublime (213-273); Moderatus, pythagoricien du ier siècle; Nicomaque, pythagoricien du ier ou du iie siècle, surtout connu pour ses travaux mathématiques; Chérémon, stoïcien, bibliothécaire et historien d'Alexandrie, maître de Néron; Cornutus, le stoïcien maître du poète Perse. Dans cette énuraération des sources de l'érudition profane d'Origène, le nom de Longin est de trop ; car Origène a pu tout au plus 533 lire dans sa vieillesse les premiers écrits de ce rhéteur. ↩
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ψευσάμένῳ. Il est difficile qu'Ammonius soit resté chrétien en professant les doctrines néo-platoniciennes. Eusèbe a pu confondre avec un homonyme. ↩
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Cf. plus haut, ii, 7. ↩
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ἐπεγγελλόμενα : ἐπαγγελλομέν<ων εἰρημέν>α SCHWARTZ. ↩
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σχήμα cf. lo traité de Tertullien, De Pallio, ot BOISSIER, La fin du paganisme, t.1, Paris, 1891, p. 259. Ces mots suffiraient à prouver que les clercs et les évêques n'avaient pas de costume particulier. // Passage intéressant pour l'histoire de la mission chrétienne et des relations de l'Eglise avec l'Etat romain. Il s'agit ici de la province romaine d'Arabie, organisée par Trajan au commencement du iie siècle. — ἀφικνεῖται BDM, προπεμφιείς ἀφικνεῖται T1, προπεμφθεὶς ὑπ' αὐτῶν ἀφικνεῖται AER, «sie schikten ihn und gingen » arm., « a quibus exoratus abiit » lat. : interpolation très ancienne; voy. SCHWARTZ, p. LXXII. ↩
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οὐ σμικροῦ... πολέμου : probablement les massacres d'Alexandrie ordonnés par Caracalla en 215; voy. TILLEMONT, Hist. des empereurs, t. III, p. 115; DURUY, Hist des Romains, t. VI, p. 255. - ὑπεξελθὼν τῆς Ἀλεξανδείας καὶ μηδὲ τὰς κατ' Αἴγυπτον διατρίβας ἀσφαλεῖς ἑαυτῷ ἡγούμενος ἐλθὼν ἐπι Π. AERT, « und wollte überhaupt nicht gehen in irgendwelche Theile Aegyptens und kam » arm., « alius alio, ipse ad Palestinae partes secessit ». lat. : AERT et le syr. présentent un remaniement tendant à incriminer Origène pour s'être soustrait à la juridiction de l'évêque d'Alexandrie. Eusèbe n'a pu écrire cela. Par contre, Rufin répond au reproche dont AERT se sont faits les échos, et peut avoir pris « alius alio, ipse » dans la défense d'Origène par Pamphile et Eusèbe (SCHWARTZ, p. LXVI). ↩
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περὶ τοῦ Δημητρίου BDMT1, περὶ τούτου Δημητρίῳ AERT2, «an Demetrios » arm., « in epistula Alcxandri rescribentis Demetrio post multum tempus haec ipsa culpanti » lat. Une faute des mss. a provoqué des perturbations étudiées par SCHWARTZ, p. LXVII. Il suffit de noter que Rufin en a tiré le meilleur 534 parti possible et a éclairé le texte d'Εusèbe en empruntant probablement à l'apologie d'Origène post multum tempus haec ipsa culpanti. Voy. xxiii, 4. // Théoctiste était déjà évêque de Césarée en 216, date de ces événements, et mourut entre 255 et 258 ; car il était évêque sous Etienne de Rome (254-257), et son successeur, Domnus, paraît sous le pontificat de saint Xyste (257-258); voy. VII, v, i et xiv (MCGIFFERT). La lettre des évêques doit être des environs de 231 (cf. xxiii, i). ↩
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Kirchengeschichte (BKV)
19. Kap. Zeugnisse über Origenes.
Für das erfolgreiche lehramtliche Wirken des Origenes legen auch heidnische zeitgenössische Philosophen Zeugnis ab. In ihren Schriften finden wir nämlich Origenes häufig erwähnt. Bald widmen sie ihm ihre eigenen Arbeiten, bald schicken sie ihre eigenen Schriften ihm als ihrem Lehrer zur Begutachtung. Wozu soll ich aber davon sprechen? Ich erwähne Porphyrius, der noch zu unserer Zeit in Sizilien gelebt hat und gegen uns Schriften verfaßte, in welchen er die göttlichen Schriften zu lästern suchte und der Bibelexegeten gedachte. Da er an den Lehren keineswegs etwas aussetzen konnte, verlegt er sich aus Mangel an Beschuldigungsgründen darauf, zu schimpfen und die Schrifterklärer zu verleumden, vor allem Origenes. Nachdem er gesagt, er habe ihn in seiner Jugend kennengelernt, sucht er ihn zu verlästern, empfiehlt ihn aber, ohne es zu merken. Wo er nicht anders konnte, berichtet er über ihn die Wahrheit; wenn er aber glaubte, daß man es nicht merke, ersinnt er über ihn Lügen. Bald macht er ihm den Vorwurf, daß er Christ sei, bald schildert er seine Hingabe an die Philosophie. Vernimm seine eigenen Worte! „Da einige, statt sich von der Erbärmlichkeit der jüdischen Schriften abzuwenden, nach befriedigenden Lösungen suchten, verloren sie sich in verworrene, dem Texte nicht entsprechende Erklärungen, welche nicht so sehr eine Verteidigung der fremden, als vielmehr Anerkennung und Lob der eigenen Sache zum Ziele haben. Diese Exegeten bilden sich ein, die klaren Worte des Moses seien Rätsel, sie verhimmeln dieselben als Gottesworte voll heiliger Geheimnisse und vergiften durch ihre Einbildung die Phantasie (der Leser).“ Später fährt Porphyrius also fort: „Diese törichte Methode möge man an einem Manne beobachten, mit dem auch ich in meiner frühesten Jugend verkehrt habe, nämlich an Origenes, der in hohem Ansehen stand und noch heute durch seine hinterlassenen Schriften im Ansehen steht und dessen Ruhm bei den Lehrern dieser Religion weit verbreitet ist! S. 285 Er war Schüler des Ammonius, des verdientesten Philosophen unserer Zeit. Wissenschaftlich hatte Origenes von seinem Lehrer sehr viel gewonnen, doch schlug er einen entgegengesetzten Lebensweg ein. Ammonius nämlich wandte sich, obwohl von seinen Eltern als Christ im Christentum erzogen, sobald er zu denken und zu philosophieren anfing, sofort der den Gesetzen entsprechenden Lebensweise zu, Origenes aber irrte, obwohl als Grieche unter Griechen erzogen, zu barbarischer Hartnäckigkeit ab. Dadurch schändete er sich und seine Bildung. Sein Leben war das eines Christen und widersprach den Gesetzen. In seiner Auffassung von der Welt und von Gott dachte er wie ein Grieche und schob den fremden Mythen griechische Ideen unter. Ständig beschäftigte er sich nämlich mit Plato. Er war vertraut mit den Schriften des Numenius, Kronius, Apollophanes, Longinus, Moderatus, Nikomachus und der berühmten Männer aus der pythagoreischen Schule. Er benützte aber auch die Bücher des Stoikers Chäremon und des Kornutus, von welchen er die allegorische Auslegung der Heidnischen Mysterien erlernte, um diese Methode auf die jüdischen Schriften anzuwenden.“ So sagt Porphyrius im dritten Buche seiner Schrift „Gegen die Christen“.1 Wahr ist, was Porphyrius über die Tätigkeit und das reiche Wissen des Origenes sagt. Doch lügt er offensichtlich, wenn er behauptet, Origenes sei vom Heidentum aus übergetreten2 und Ammonius sei vom S. 286 gottesfürchtigen Leben zum Heidentum abgefallen. Wie konnte er, der gegen die Christen schrieb, anders als lügen? Denn Origenes hatte die christliche Lehre von seinen Ahnen überkommen, treu sie hütend, wie der obige geschichtliche Bericht zeigte. Und Ammonius bewahrte die göttliche Lebensauffassung rein und unverfälscht bis zum letzten Lebensende. Dies beweisen noch jetzt die Arbeiten dieses durch seine hinterlassenen Schriften bei den meisten in Ansehen stehenden Mannes, z. B. das Buch, das die Aufschrift trägt „Die Übereinstimmung zwischen Moses und Jesus“ und alle jene anderen Schriften, welche sich bei den Freunden des Schönen und Guten finden.3 Das sei angeführt zum Beweis dafür, wie jener Lügner verleumdete, und dafür, wie bewandert Origenes auch in den heidnischen Wissenschaften gewesen. In einem Briefe verteidigt sich Origenes wegen dieser heidnischen Kenntnisse gegenüber Leuten, die ihm diesen wissenschaftlichen Eifer zum Vorwurf machten, also: „Während ich dem Studium des Wortes oblag und der Ruf unserer Schule sich weithin verbreitete, kamen zu mir bald Häretiker, bald Männer, die der griechischen Wissenschaften sich beflissen, und vor allem Philosophen. Daher entschloß ich mich, sowohl die Lehren der Häretiker zu untersuchen als auch die Lösungen, die die Philosophen in der Frage nach der Wahrheit zu geben versprachen. Ich tat dies in Nachahmung des Pantänus, der schon vor uns vielen von Nutzen gewesen durch seine nicht geringe Vertrautheit in jenen Wissenschaften, und in Nachahmung des Heraklas, der jetzt im Presbyterium zu Alexandrien sitzt und den ich bei meinem Philosophielehrer4 gefunden habe. Heraklas hatte ihn schon fünf Jahre gehört, ehe ich anfing, jenen Lehren zu lauschen. Er hatte das gewöhnliche Kleid, das er früher getragen, abgelegt und den Philosophenmantel angezogen. Und S. 287 er trägt denselben noch heute, wie er auch nicht aufhört, sich, soweit es seine Kräfte erlauben, mit den Büchern der Heiden zu befassen.“ Mit diesen Worten rechtfertigt Origenes seine Beschäftigung mit der heidnischen Literatur.
Um diese Zeit, da er in Alexandrien weilte, brachte ein Offizier an Demetrius, den Bischof der Gemeinde, und an den damaligen Statthalter von Ägypten ein Schreiben vom Gouverneur in Arabien mit dem Ersuchen, sie möchten baldigst Origenes schicken, damit er ihn unterweise. Origenes kam so nach Arabien. Nachdem er den Zweck seines Kommens in kurzer Zeit erfüllt hatte, kehrte er wieder nach Alexandrien zurück. Als bald darauf in der Stadt erneut ein nicht unbedeutender Kampf5 ausbrach, verließ er heimlich Alexandrien, begab sich nach Palästina und nahm Aufenthalt in Cäsarea. Die dortigen Bischöfe baten ihn, obwohl er die Priesterweihe noch nicht empfangen hatte, er möchte vor der Gemeinde Vorträge halten und die göttlichen Schriften erklären. Daß dem so war, erhellt aus dem Rechtfertigungsbericht, den Bischof Alexander von Jerusalem und Bischof Theoktist von Cäsarea wegen des Demetrius geschrieben haben. Darin heißt es: „Dem Schreiben fügte er bei, noch niemals sei es gehört worden und auch bis jetzt nicht vorgekommen, daß Laien in Gegenwart von Bischöfen Vorträge hielten. Es ist unbegreiflich, wie eine solch offenkundig unwahre Behauptung aufgestellt werden kann. Denn wo sich Leute finden, die fähig sind, den Brüdern zu nützen, da werden sie von den heiligen Bischöfen aufgefordert, zum Volke zu sprechen. So wurde in Laranda6 Euelpis von dem seligen Bruder Neon, in Ikonium Paulinus von dem seligen Bruder Celsus, in Synada7 Theodor von dem seligen Bruder Attikus dazu aufgefordert. Wahrscheinlich geschieht solche Einladung, S. 288 ohne daß wir davon wissen, auch an anderen Orten.“ In solcher Weise wurde Origenes nicht nur von einheimischen, sondern auch von fremden Bischöfen schon als junger Mann geehrt. Da aber Demetrius ihn brieflich zurückrief und durch Diakone seiner Kirche auf Beschleunigung der Rückkehr nach Alexandrien drang, so traf er hier wieder ein, mit gewohntem Eifer seines Amtes zu walten.
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Die in 15 Büchern verfaßte Schrift des Porphyrius „Gegen die Christen“ ist verlorengegangen. — A. J. Kleffner, „Porphyrius der Neuplatoniker und Christenfeind“ (Paderborn 1896); v. Harnack, „Porphyrius ‚Gegen die Christen’ 15 Bücher. Zeugnisse, Fragmente und Referate“, in Abhdlg. der preuß. Akad. der Wiss., Phil.-hist. Kl. (Berlin 1916) 1; ders., „Neue Fragmente des Werkes des Porphyrius gegen die Christen“, in Sitzungsber. der preuß. Akad. 1921, 266—284. ↩
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Porphyrius schreibt von Origenes: Ἕλλην ἐν Ἕλλησιν παιδευθείς. Unter Ἕλλην kann sowohl der Hellene als auch der Heide verstanden werden. ↩
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Eusebius verwechselt hier den Neuplatoniker Ammonius Sakkas mit dem christlichen Schriftsteller Ammonius. ↩
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d. i. Ammonius. ↩
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Vielleicht ist das berüchtigte Gemetzel gemeint, das Karakalla 215 in Alexandrien angerichtet hatte. ↩
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in Lykaonien. ↩
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in Phrygien. ↩