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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE XLII : DES AUTRES DONT DENYS FAIT MENTION
[1] « Beaucoup d'autres, dans les villes et les bourgs, furent déchires par les païens : j'en citerai un pour exemple. Ischyrion administrait le bien d'un des magistrats moyennant salaire : le patron lui ordonne de sacrifier, celui-ci refuse; on l'insulte, il persévère; on l'outrage et, comme il résistait, on prend un grand bâton, on le lui enfonce dans le ventre et les entrailles et on le tue.
[2] « Que dire de la multitude de ceux qui erraient dans les déserts elles montagnes, périssant de faim, de soif, de froid, de maladie, par les brigands et les bêtes féroces ? Ceux qui ont survécu sont les témoins de leur élection et de leur victoire ; je citerai un fait pour montrer ce que j'avance. [3] Chérémon était très vieux et évêque de la ville appelée Nil ; il s'est enfui vers la montagne d'Arabie avec la compagne de sa vie ; il n'est pas revenu et jamais les frères, quoiqu'ils aient beaucoup cherché, n'ont pu voir ni eux, ni leurs cadavres.1 [4] Beaucoup, dans cette même montagne d'Arabie, ont été réduits en esclavage par des barbares Sarrasins; on a délivré les uns à grand-peine, avec beau- 269 coup d'argent, et les autres, pas encore jusqu'à maintenant. Et ceci, je ne te le raconte pas sans raison, ô frère, mais afin que tu voies quels malheurs nous sont arrivés et combien ils furent grands. Ceux qui en ont fait l'épreuve en savent bien d'autres. »2
[5] Puis à cela, il ajoute pou après ces paroles : « Ainsi donc ces divins martyrs qui étaient parmi nous, qui sont maintenant les assesseurs du Christ, partagent sa royauté, jugent avec lui et prononcent avec lui la sentence; ils ont pris sous leur protection quelques-uns de nos frères tombés qui étaient responsables du grief d'avoir sacrifié. Ils ont vu leur retour et leur pénitence et ils ont estimé qu'elle pouvait être agréée par celui qui no veut pas d'une façon absolue la mort du pécheur mais son repentir ; ils les ont reçus, les ont assemblés, les ont réunis et ont partagé avec eux leurs prières et leurs repas. [6] Que nous conseillez-vous, frères, à leur sujet ? Que devons-nous faire ? Serons-nous d'accord avec eux et de même avis, et respecterons-nous leur jugement et la grâce qu'ils ont faite ; à l'égard de ceux qui ont obtenu d'eux miséricorde, nous conduirons-nous en honnêtes gens ou bien tiendrons-nous la décision prise par les martyrs comme injuste et nous présenterons-nous comme les censeurs de leur jugement? Regretterons-nous leur bonté d'âme et bouleverserons-nous l'ordre qu'ils ont établi?»
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Νείλου : Nilopolis à l'ouest du Nil. La montagne d'Arabie sont les collines de l'est (HERODOTE, II, viii), appelées par d'autres auteurs Τρωικόν. - τῇ συμβίῳ ἑαυτοῦ : sa femme ; sur le mariage dans le clergé, voy. BINGHAM, Antiq., livre IV, ch. v, § 5; HEFELE, nouv. tr. fr., t. I, p. 620. ↩
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Σαρακηνῶν : probablemenl la plus ancienne mention du nom des Sarrasins. ↩
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Kirchengeschichte (BKV)
42. Kap. Fortsetzung der Erzählung des Dionysius.
Noch sehr viele andere wurden von den Heiden in den Städten und Dörfern gemartert. Beispielshalber will ich einen derselben erwähnen. Ischyrion diente als Verwalter gegen Bezahlung einem Beamten. Sein Lohnherr befahl ihm zu opfern. Da er nicht gehorchte, beschimpfte er ihn, und da er standhaft blieb, mißhandelte er ihn. Und als er weiterhin beharrte, nahm er eine lange Stange, stieß sie ihm durch Bauch und Eingeweide und tötete ihn. Soll ich noch von der großen Zahl jener sprechen, welche in den Wüsten und in den Bergen umherirrten und durch Hunger und Durst, durch Kälte und Krankheiten, durch Räuber und wilde Tiere zugrundegingen? Die Überlebenden sind Zeugen ihrer Auserwählung und ihres Sieges. Einen einzigen Fall will ich als Beispiel anführen. Chäremon, ein hochbetagter Greis, war Bischof der Stadt Nilus. Dieser war mit seiner Frau in das Arabische Gebirge geflohen und nicht mehr zurückgekehrt. Und trotz vielen Suchens vermochten sie die Brüder weder lebendig noch tot zu Gesicht zu bekommen. Viele wurden in demselben Arabischen Gebirge von den wilden Sarazenen zu Sklaven gemacht. Einige derselben konnten mit Mühe gegen hohe Geldsummen losgekauft werden, bei anderen aber war es bis heute noch nicht möglich. Nicht zwecklos berichte ich hierüber, mein Bruder, sondern damit du wissest, wie viele und furchtbare Drangsale uns betroffen. Allerdings dürften diejenigen, welche noch mehr heimgesucht worden sind, noch mehr darüber wissen.“ Kurz hernach fährt Dionysius also fort: „Gerade unsere trefflichen Märtyrer, welche jetzt neben Christus thronen, an seiner Herrschaft teilhaben und an seinem Gerichte teilnehmen und mit ihm rechtsprechen, hatten sich einiger unserer ge- S. 311 fallenen Brüder angenommen, welche sich durch Opfern versündigt. Da sie deren Umkehr und Sinnesänderung sahen und urteilten, daß diese Macht haben, sich angenehm zu erweisen vor dem, der überhaupt nicht den Tod des Sünders will, sondern seine Sinnesänderung,1 so nahmen sie dieselben auf, verkehrten mit ihnen, gaben ihnen Empfehlungen und ließen sie an ihren Gebeten und Mahlzeiten teilnehmen. Welchen Rat gebt nun ihr uns, Brüder, bezüglich dieser Leute? Was sollen wir tun? Sollen wir der Ansicht und Meinung dieser Märtyrer beitreten und gleich ihnen gnädig urteilen und gut gegen die sein, deren sich diese erbarmt haben? Oder sollen wir ihr Urteil für ungerecht erklären, sollen wir ihre Kritiker spielen, ihre Milde angreifen und ihre Anordnung aufheben?“
Mit Recht hatte Dionysius der Erwähnung jener, welche wahrend der Verfolgung schwach geworden waren, noch diese Bemerkungen beigefügt.
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Vgl. Ezech. 18, 23; 33, 11. 2 Petr. 3, 9. ↩