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Werke Eusebius von Caesarea (260-339) Historia Ecclesiastica

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Ἐκκλησιαστικὴ ἱστορία

Ε Ὡς Μάρκωι Αὐρηλίωι Καίσαρι ταῖς τῶν ἡμετέρων εὐχαῖς οὐρανόθεν ὁ θεὸς ἐπακούσας ὗσεν.

[5.5.1] τούτου δὴ ἀδελφὸν Μάρκον Αὐρήλιον Καίσαρα λόγος ἔχει Γερμανοῖς καὶ Σαρμάταις ἀντιπαραταττόμενον μάχηι, δίψει πιεζομένης αὐτοῦ τῆς στρατιᾶς, ἐν ἀμηχανίαι γενέσθαι· τοὺς δ' ἐπὶ τῆς Μελιτηνῆς οὕτω καλουμένης λεγεῶνος στρατιώτας διὰ πίστεως ἐξ ἐκείνου καὶ εἰς δεῦρο συνεστώσης ἐν τῆι πρὸς τοὺς πολεμίους παρατάξει γόνυ θέντας ἐπὶ γῆν κατὰ τὸ οἰκεῖον ἡμῖν τῶν εὐχῶν ἔθος ἐπὶ τὰς πρὸς τὸν θεὸν ἱκεσίας τραπέσθαι, [5.5.2] παραδόξου δὲ τοῖς πολεμίοις τοῦ τοιούτου δὴ θεάματος φανέντος, ἄλλο τι λόγος ἔχει παραδοξότερον ἐπικαταλαβεῖν αὐτίκα, σκηπτὸν μὲν εἰς φυγὴν καὶ ἀπώλειαν συνελαύνοντα τοὺς πολεμίους, ὄμβρον δὲ ἐπὶ τὴν τῶν τὸ θεῖον παρακεκληκότων στρατιάν, πᾶσαν αὐτὴν ἐκ τοῦ δίψους μέλλουσαν ὅσον οὔπω διαφθείρεσθαι ἀνακτώμενον. [5.5.3] ἡ δ' ἱστορία φέρεται μὲν καὶ παρὰ τοῖς πόρρω τοῦ καθ' ἡμᾶς λόγου συγγραφεῦσιν οἷς μέλον γέγονεν τῆς κατὰ τοὺς δηλουμένους γραφῆς, δεδήλωται δὲ καὶ πρὸς τῶν ἡμετέρων. ἀλλὰ τοῖς μὲν ἔξωθεν ἱστορικοῖς, ἅτε τῆς πίστεως ἀνοικείοις, τέθειται μὲν τὸ παράδοξον, οὐ μὴν καὶ ταῖς τῶν ἡμετέρων εὐχαῖς τοῦθ' ὡμολογήθη γεγονέναι· τοῖς δέ γε ἡμετέροις, ἅτε ἀληθείας φίλοις, ἁπλῶι καὶ ἀκακοήθει τρόπωι τὸ πραχθὲν παραδέδοται. [5.5.4] τούτων δ' ἂν εἴη καὶ Ἀπολινάριος, ἐξ ἐκείνου φήσας τὴν δι' εὐχῆς τὸ παράδοξον πεποιηκυῖαν λεγεῶνα οἰκείαν τῶι γεγονότι πρὸς τοῦ βασιλέως εἰληφέναι προσηγορίαν, κεραυνοβόλον τῆι Ῥωμαίων ἐπικληθεῖσαν φωνῆι. [5.5.5] μάρτυς δὲ τούτων γένοιτ' ἂν ἀξιόχρεως ὁ Τερτυλλιανός, τὴν Ῥωμαϊκὴν τῆι συγκλήτωι προσφωνήσας ὑπὲρ τῆς πίστεως ἀπολογίαν, ἧς καὶ πρόσθεν ἐμνημονεύσαμεν, τήν τε ἱστορίαν βεβαιῶν σὺν ἀποδείξει μείζονι καὶ ἐναργεστέραι· [5.5.6] γράφει δ' οὖν καὶ αὐτός, λέγων Μάρκου τοῦ συνετωτάτου βασιλέως ἐπιστολὰς εἰς ἔτι νῦν φέρεσθαι ἐν αἷς αὐτὸς μαρτυρεῖ ἐν Γερμανίαι ὕδατος ἀπορίαι μέλλοντα αὐτοῦ τὸν στρατὸν διαφθείρεσθαι ταῖς τῶν Χριστιανῶν εὐχαῖς σεσῶσθαι, τοῦτον δέ φησιν καὶ θάνατον ἀπειλῆσαι τοῖς κατηγορεῖν ἡμῶν ἐπιχειροῦσιν· [5.5.7] οἷς ὁ δηλωθεὶς ἀνὴρ καὶ ταῦτα προσεπιλέγει· «ποταποὶ οὖν οἱ νόμοι οὗτοι, οἳ καθ' ἡμῶν μόνων ἕπονται ἀσεβεῖς, ἄδικοι, ὠμοί; οὓς οὔτε Οὐεσπασιανὸς ἐφύλαξεν, καίτοι γε Ἰουδαίους νικήσας, οὓς Τραϊανὸς ἐκ μέρους ἐξουθένησεν, κωλύων ἐκζητεῖσθαι Χριστιανούς, οὓς οὔτε Ἁδριανός, καίτοι γε πάντα τὰ περίεργα πολυπραγμονῶν, οὔτε ὁ Εὐσεβὴς ἐπικληθεὶς ἐπεκύρωσεν». ἀλλὰ ταῦτα μὲν ὅπηι τις ἐθέλοι, τιθέσθω· [5.5.8] μετίωμεν δ' ἡμεῖς ἐπὶ τὴν τῶν ἑξῆς ἀκολουθίαν. Ποθεινοῦ δὴ ἐφ' ὅλοις ζωῆς ἔτεσιν ἐνενήκοντα σὺν τοῖς ἐπὶ Γαλλίας μαρτυρήσασιν τελειωθέντος, Εἰρηναῖος τῆς κατὰ Λούγδουνον ἧς ὁ Ποθεινὸς ἡγεῖτο παροικίας τὴν ἐπισκοπὴν διαδέχεται· Πολυκάρπου δὲ τοῦτον ἀκουστὴν γενέσθαι κατὰ τὴν νέαν ἐμανθάνομεν ἡλικίαν. [5.5.9] οὗτος τῶν ἐπὶ Ῥώμης τὴν διαδοχὴν ἐπισκόπων ἐν τρίτηι συντάξει τῶν πρὸς τὰς αἱρέσεις παραθέμενος, εἰς Ἐλεύθερον, οὗ τὰ κατὰ τοὺς χρόνους ἡμῖν ἐξετάζεται, ὡς ἂν δὴ κατ' αὐτὸν σπουδαζομένης αὐτῶι τῆς γραφῆς, τὸν κατάλογον ἵστησι, γράφων ὧδε·

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Histoire ecclésiastique

CHAPITRE V : QUE DIEU EXAUÇA EN FAVEUR DE MARC-AURÈLE LES PRIÈRES DES NÔTRES ET FIT TOMBER LA PLUIE DU CIEL

On raconte que le frère de celui-ci, Marc-Aurèle César, rangeait ses soldats en bataille contre les Germains et les Sarmates : son armée réduite par la soif était dans l'impuissance. Or les soldats de la légion appelée Mélitine, à qui sa foi a valu de subsister depuis ce temps jusqu'à ce jour, tandis qu'ils étaient en ligne de combat en face des ennemis, mirent le genou en terre selon l'usage qui nous est familier dans les prières et commencèrent à invoquer Dieu.1 [2] Les ennemis furent surpris de ce spectacle étonnant : on raconte qu'on en vit bientôt un autre plus surprenant : un orage soudain mit les ennemis en fuite, puis en déroule, tandis qu'une pluie douce rendait à elle-même l'armée de ceux qui avaient prié la divinité et qui avaient tous été en péril de périr de soif.

[3] Le récit de ce prodige est rapporté même pur les auteurs qui sont éloignés de notre foi et se sont occupés d'écrire l'histoire du temps dont il est question : on le rencontre d'ailleurs aussi chez les nôtres. Cependant les narrateurs païens, étrangers à notre croyance, racontent le fait merveilleux sans avouer qu'il est le résultat des prières des nôtres ; ceux de notre parti au contraire, amis de la vérité, le présentent simplement et ingénument comme il s'est accompli,2 [4] L'un d'eux est encore Apollinaire; il dit que depuis ce moment, la légion qui par la 57 prière avait fait ce miracle, reçut de l'empereur le nom latin caractéristique de Fulminante.3 [5] Tertullien peut lui aussi être décela un témoin digne de créance : dans une Apologie de la foi, qu'il adressa au Sénat romain, ainsi que nous l'avons mentionné plus haut, il confirme notre récit par une preuve plus forte et plus éclatante, [6] Il assure en effet qu'on avait encore de son temps une lettre de Marc-Aurèle, l'empereur le plus intelligent, dans laquelle il atteste que son armée, sur le point de périr de soif en Germanie, fut sauvée par les prières des chrétiens et Tertullien dit que ce prince menaça de mort ceux qui essaieraient d'accuser les nôtres.4 [7] Le même écrivain ajoute ceci : « De quelle genre sont donc ces lois impies, injustes, cruelles que l'on suit contre nous seulement, que Vespasien, quoiqu'il fût vainqueur des juifs, n'a pas observées, que Trajan a éludées en partie en défendant de rechercher les chrétiens, qu'Hadrien, qui s'occupait de tout avec un soin exclusif, qu'Antonin, appelé le Pieux, n'ont point appliquées. » Mais qu'on place ceci où l'on voudra.5

Pour nous, continuons notre récit. [8] Pothin était mort a l'âge de quatre-vingt-dix ans révolus avec les martyrs de la Gaule. Irénée lui succéda dans le gouvernement de l'église de Lyon que Pothin dirigeait; nous 59 avons appris que dans son jeune âge Irénée avait été disciple de Polycarpe. [9] Dans son troisième livre des Hérésies, il établit la succession des évoques de Rome et il l'arrête à Éleuthère dont nous étudions l'époque et qui existait au temps où Irénée écrivait son ouvrage Voici ce qu'il écrit.


  1. Mάκρον Αὐρήλιον Καίσαρα, c'est-à-dire, d'après le système d'Eusèbe, Vérus, d'où l'expression τούτου ἀδελφόν Eusèbe a dû trouver le nom dans sa source, qui pourrait être l'apologie d'Apollinaire (DUCHESNE, p. 209, cf. § 4). Sur le fait lui-même, voy. DUCHESNE, p. 250; HARNACK, dans les Silzungsberichte de Berlin, 1894, p. 836; K. PRAECHTER, dans la Byzantinische Zeitschrift, t. XIV [1905]J, p. 257; MOMMSEN, Hermes, t. XXX [1895], p. 90; PETERSEN, Bullettino, 1894, p. 78. - Μελιτηνῆς. De la ville de Mélitine en Cappadoce, plus tard atlribuéeà l'Arménie, séjour ordinaire de la légion. — γόνυ θέντας: attitude particulière aux chrétiens dans la prière de supplication.  ↩

  2. τοῖς ἕξωθεν ἱστορικοῖς: DION CASSIUS, LXXI, VIII, qui attribue le miracle au magicien égyptien Arnuphis; Hist. Aug., M. Aur., xxiv, et Heliog., ix ; cf. CLAUDIEN, VI cons. Honor., 340-350. Marc-Aurèle lui-même dans les bas-reliefs de la colonne Autonine donne le rôle de sauveur à Jupiter pluvius. Le sophiste Themistius, au ive siècle, rapporte le miracle à la divinité, dans le style du déisme officiel et indéterminé du temps, XV, p. 191 ».  ↩

  3. κεραυνοβόλον. Le surnom est plus ancien et indique un culte particulier (sur le culte de Keraunos, voy. USENER, dans le Rhein. Museum, t. LX [1905], p. 1), plutôt que la 516 puissance de la légion qui agit comme la foudre (explication de A. von DOMASZEWSKI, Festschrift für Hirschfeld, p. 243 = Abhandlungen zur röm. Religion, Leipzig, 1909, p. 106); cf. le surnom Fulminata. // Sur Apollinaire, voy, plus haut IV, xxvii.  ↩

  4. ἐπιστολάς: le document apocryphe qui nous a été transmis à la suite de là première apologie de saint Justin (OTTO, Corp.apol., I, p. 246). Sur la conduite des empereurs à l'égard des chrétiens, voy. DUCHESNE, p. 109.  ↩

  5. L'idée de Tertullien est que seuls les mauvais empereurs sont persécuteurs : « Quales ergo leges istae quas adversus nos soli exsequuntur (var. : exercent) impii ». M. Schwartz suppose que la traduction grecque portait en conséquence :οἷς... μόνοι. Mais M. Harnack pense que la faute a pu être commise déjà par le traducteur grec, fort peu scrupuleux. ↩

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