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The Church History of Eusebius
Chapter XXI.--The Occurrences at Alexandria.
1. Peace had but just been restored when he returned to Alexandria; 1 but as sedition and war broke out again, rendering it impossible for him to oversee all the brethren, separated in different places by the insurrection, at the feast of the passover, as if he were still an exile from Alexandria, he addressed them again by letter. 2
2. And in another festal epistle written later to Hierax, 3 a bishop in Egypt, he mentions the sedition then prevailing in Alexandria, as follows:
"What wonder is it that it is difficult for me to communicate by letters with those who live far away, when it is beyond my power even to reason with myself, or to take counsel for my own life?
3. Truly I need to send letters to those who are as my own bowels, 4 dwelling in one home, and brethren of one soul, and citizens of the same church; but how to send them I cannot tell. For it would be easier for one to go, not only beyond the limits of the province, but even from the East to the West, than from Alexandria to Alexandria itself.
4. For the very heart of the city is more intricate and impassable than that great and trackless desert which Israel traversed for two generations. And our smooth and waveless harbors have become like the sea, divided and walled up, through which Israel drove and in whose highway the Egyptians were overwhelmed. For often from the slaughters there committed they appear like the Red Sea.
5. And the river which flows by the city has sometimes seemed drier than the waterless desert, and more parched than that in which Israel, as they passed through it, so suffered for thirst, that they cried out against Moses, and the water flowed for them from the steep rock, 5 through him who alone doeth wonders.
6. Again it has overflowed so greatly as to flood all the surrounding country, and the roads and the fields; threatening to bring back the deluge of water that occurred in the days of Noah. And it flows along, polluted always with blood and slaughter and drownings, as it became for Pharaoh through the agency of Moses, when he changed it into blood, and it stank. 6
7. And what other water could purify the water which purifies everything? How could the ocean, so great and impassable for men, if poured into it, cleanse this bitter sea? Or how could the great river which flowed out of Eden, if it poured the four heads into which it is divided into the one of Geon, 7 wash away this pollution?
8. Or when can the air poisoned by these noxious exhalations become pure? For such vapors arise from the earth, and winds from the sea, and breezes from the river, and mists from the harbors, that the dews are, as it were, discharges from dead bodies putrefying in all the elements around us.
9. Yet men wonder and cannot understand whence these continuous pestilences; whence these severe sicknesses; whence these deadly diseases of all kinds; whence this various and vast human destruction; why this great city no longer contains as many inhabitants, from tender infants to those most advanced in life, as it formerly contained of those whom it called hearty old men. But the men from forty to seventy years of age were then so much more numerous that their number cannot now be filled out, even when those from fourteen to eighty years are enrolled and registered for the public allowance of food.
10. And the youngest in appearance have become, as it were, of equal age with those who formerly were the oldest. But though they see the race of men thus constantly diminishing and wasting away, and though their complete destruction is increasing and advancing, they do not tremble."
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This was after the fall of the usurper Macrianus, probably late in the year 261 or early in 262 (see above, chap. 13, note 3). ↩
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This epistle written by Dionysius during the civil war to his scattered flock is no longer extant. ↩
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Of this Hierax we know no more than is told us here. ↩
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cf. Philemon, vers. 12. ↩
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ek petras akrotomou. The adjective is an addition of Dionysius' own. The LXX of Ex. xvii. 6 has only petra, "rock." ↩
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epozesas; the same word which is used in the LXX of Ex. vii. 21. ↩
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Geon; LXX (Gen. ii. 13), Geon; Heb. gychvn; A.V. and R.V., Gihon. ↩
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Histoire ecclésiastique
CHAPITRE XXI : CE QUI ARRIVA A ALEXANDRIE
[1] La paix n'était presque pas encore rétablie qu'il revient à Alexandrie : or de nouveau une révolution et une guerre éclataient ensemble; si bien qu'il ne lui est pas possible d'exercer sa charge épiscopale à l'égard de tous les frères de la ville ; ceux-ci étaient divisés entre eux et dans l'un et l'autre parti de l'insurrection ; derechef lors de la fête de Pâques, comme s'il était à l'étranger, il s'adresse à eux dans une lettre datée d'Alexandrie même.
[2] Il écrit encore dans la suite à Ηiérax, évêque des Egyptiens, une seconde lettre pascale où il mentionne en ces termes la révolution qu'il vit à Alexandrie.
« Quoi d'étonnant qu'il me soit difficile de correspondre même par lettres avec ceux qui habitent au loin, lorsqu'on ce qui me concerne, il m'est impossible de m'entretenir avec moi-même et de réfléchir en mon âme!1 [3] Ceux qui sont mes propres entrailles, mes 347 frères qui habitent la même demeure, ceux qui sont la même âme que moi et les citoyens de la même église, il me faut des écrits et des lettres pour les atteindre ; encore aucun moyen ne paraît de les leur faire parvenir. Il serait plus facile à quelqu'un, non seulement d'essayer de parvenir au delà des limites de la province, mais encore d'aller d'Orient en Occident, que d'arriver à Alexandrie, partant d'Alexandrie même. [4] Ce désert vaste et sans chemin qu'Israël a parcouru pendant deux générations est moins profond et plus facile à traverser que la rue la plus au centre de la ville. La mer que les Hébreux trouvèrent divisée et dressée comme un double mur, qui devint praticable pour les chevaux et dont les flots engloutirent les Egyptiens dans le chemin, nos ports calmes et sans vague en sont une image; souvent en effet ils ont paru, grâce aux meurtres qui y sont commis, semblables à la mer Rouge. [5] Le fleuve qui traverse la ville, tantôt on le voyait plus desséché que le désert sans eau, et plus aride que celui traversé par Israël quand il était tellement dévoré par la soif que Moïse demanda à grands cris qu'un breuvage coulât pour eux d'un rocher isolé et escarpé, par la vertu de Celui seul qui fait des merveilles; [6] tantôt ce fleuve débordait tellement qu'il inondait tout le pays d'alentour, les routes comme les champs, et qu'il apportait la menace du déluge arrivé sous Noé. Sans cesse il s'en allait souillé de sang, de meurtres et de gens noyés ; c'est ainsi qu'il était pour Pharaon sous Moïse, changé en sang et répandant une odeur fétide. [7] Quelle autre eau pourrait devenir la purificatrice de l'eau qui purifie tout? Comment l'Océan 349 immense et sans borne pour les hommes pourra-t-il se répandre sur cette mer remplie d'amertume et la purifier? ou bien comment le grand fleuve qui coule de l'Éden, qui mêle les quatre bras dans lesquels il se divise, au seul cours du Géon pourra-τ-il laver ce sang impur? [8] ou comment l'air vicié par les vapeurs mauvaises venues de partout pourra-t-il devenir pur? Car les souffles de la terre, les vents de la mer, les brises des fleuves et les émanations des ports exhalent une telle odeur qu'il ne se produit d'autre rosée que le pus des cadavres qui pourrissent dans tous les éléments qui les constituent. [9] Ensuite on s'étonne et on se demande d'où viennent les pestes continuelles, d'où les maladies terribles, d'où ces mortalités de toutes sortes, d'où la dépopulation multiple et grande, pourquoi la ville immense ne contient plus en elle, en comptant depuis les enfants qui ne parlent pas encore jusqu'aux vieillards qui sont aux extrêmes limites de l'âge, autant d'habitants qu'elle nourrissait autrefois de vieillards encore verts ainsi qu'on les appelait. Mais ceux qui avaient de quarante à soixante-dix ans étaient alors tellement plus nombreux, que leur chiffre n'est pas atteint maintenant par ceux qui sont inscrits et immatriculés pour l'allocation des vivres publics et qui sont âgés de quatorze à quatre-vingts ans ; ceux qui paraissaient les plus jeunes sont devenus comme les camarades de ceux qui autrefois étaient les plus vieux. [10] Voyant le genre humain diminuer ainsi successivement et s'épuiser sur la terre, ils ne tremblent pas à la pensée de leur disparition complète qui va croissant et qui est proche. »
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τῶν κατ' Αἴγυπτον ἐπισκόπῳ BDM arm., τῶν... ἐπισκόπων ERT, τῷ... ἐπισκόπῳ Α. Il faut entendre : « un évêque d'Egypte, », par opposition au patriarche. Voy. SCWARTZ, p. LXXI. - Voy. FELTOE, p. 85 suiv. La rhétorique de ce morceau mériterait d'être étudiée. Les circonstances auxquelles il est fait allusion doivent être les troubles suscités par l'usurpateur Macrianus, à la fin de 201. ↩