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Traité de la virginité
12.
Je ne saurais mieux commencer qu'en citant les paroles que- Jésus-Christ a prononcées par la bouche de saint Paul. Le précepte de l'Apôtre, c'est le précepte même du Seigneur, nous devons le croire. En effet, quand l'Apôtre dit : Pour ceux qui sont dans le mariage, ce n'est pas moi, mais le Seigneur qui leur fait ce commandement, et qu'ensuite il ajoute : Quant aux autres, ce n'est pas le Seigneur, mais c'est moi qui leur dis ceci ( I Cor. VII, 10, 12); cela ne veut pas dire que le premier commandement soit de Jésus-Christ et que le second soit de Paul exclusivement. Comment celui qui portait le Christ en lui, le Christ parlant par la bouche de son Apôtre; celui qui ne voulait plus vivre, pour laisser vivre en lui le Christ; celui qui mettait sans peine son amour pour Jésus-Christ au-dessus du sceptre du monde, au-dessus de la vie, au-dessus de la félicité et de la sublimité des anges et des puissances, en un mot au-dessus de toutes les choses créées, comment, dis-je, un tel homme, aurait-il pu prononcer une parole, concevoir une pensée qui ne serait pas la parole et la pensée même du Christ, surtout quand il s'agissait de l'établissement d'une loi ?
Mais il est facile de comprendre cette double expression : « C'est moi, et, ce n'est pas moi, » quand on observe que tantôt Jésus-Christ nous a révélé lui-même ses préceptes, et que tantôt il nous les a fait connaître par ses apôtres. Et la preuve, c'est qu'il leur disait : J'ai encore beaucoup de choses à dire, mais vous ne pouvez pas les porter à présent. (Jean, XVI,12.) C'est pourquoi, comme durant sa vie mortelle il avait établi l'indissolubilité du mariage, saint Paul, en rappelant cette loi, dit : Ce n'est pas moi, mais le Seigneur qui fait ce commandement. S'agit-il au contraire des infidèles parce que Jésus-Christ n'avait rien statué à cet égard, saint Paul dit : « Ce n'est pas le Seigneur, ,mais c'est moi qui leur dis. u Toutefois c'était bien réellement le Christ qui inspirait son apôtre; en sorte que cette loi n'était point l'oeuvre d'un homme. Cette diversité de langage signifie seulement que le divin Sauveur n'avait point promulgué ce précepte devant.ses apôtres, et qu'il le publiait alors par le ministère de saint Paul.
Quand l'Apôtre dit : Ce n'est pas moi, mais le Seigneur, tous reconnaissent qu'il parle au nom de Dieu; et il en est de même lorsqu'il dit : C'est moi, et non pas le Seigneur. Il indique seulement, par, cette différence d'expression, que ce précepte est publié pour la première fois et par son organe. C'est ainsi qu'en parlant des veuves, il dit : Elles seront plus heureuses, si elles restent dans le veuvage, selon mon conseil. (I Cor. VII, 40.) Et afin qu'on ne puisse réduire ces derniers mots à une autorité purement humaine, il ajoute aussitôt : Mais je pense que j'ai aussi en moi l'esprit de Dieu. Or, si l'esprit de Dieu inspire ici la parole de l'Apôtre, et lui imprime une sanction divine, pourquoi en serait-il autrement dans le passage que nous discutons? Est-ce que Jésus-Christ ne parle pas toujours en son Apôtre? et celui-ci eût-il jamais osé proposer ses propres idées comme un dogme et un précepte? Non, tout ce qu'il nous prescrit lui est inspiré d'en-haut. Autrement on eût pu lui dire : Vous voulez que moi, qui suis chrétien et chaste, je demeure avec une épouse infidèle et impure? Quelle est l'autorité de votre parole, puisque vous avouez vous-même qu'elle n'est que la parole d'un homme. Mais l'Apôtre eût répondu : bannissez toute défiance; car le Christ parle en moi, et je possède l'esprit de Dieu. Comment donc soupçonner ma parole de n'être qu'une parole humaine? et si elle n'était réellement inspirée, pourrais-je l'imposer comme une loi? car je sais que les pensées des hommes sont timides, et leurs maximes incertaines. (Sag. IX, 14.)
Ajoutons encore que l'Eglise catholique, qui observe cette loi avec tant de soin, reconnaît par cela seul à la parole de l'Apôtre une autorité divine.
Quel précepte l'Apôtre inspiré par le Seigneur a-t-il donc porté touchant la virginité? Sur ce que vous m'avez écrit, je vous dirai qu'il est avantageux à l'homme de ne s'approcher d'aucune femme. (I Cor. VII, 1.) Mais ici observons tout d'abord à la louange des Corinthiens, qu'ils n'avaient encore entendu aucune instruction touchant la virginité, et que les premiers ils interrogent l'Apôtre. Nous voyons ensuite quels progrès ils avaient faits dans la perfection chrétienne, puisque la question semblait tranchée par la loi ancienne, qui permettait le mariage aux lévites, aux prêtres, et même au grand prêtre.
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Vom jungfräulichen Stande (BKV)
12. Der Rath des heiligen Paulus: „Den Uebrigen aber sage ich, nicht der Herr,“ darf nicht als ein bloß menschlicher angesehen werden.
Womit sollen wir also unsere Rede beginnen? Gerade mit jenen Worten des Herrn, die er durch den heiligen Paulus ausspricht; denn seine Ermahnung müssen wir als eine Ermahnung des Herrn annehmen. Denn wenn er sagt: „Den Ehegatten aber gebiete nicht ich, sondern der Herr“,1 und wieder: „Den Uebrigen aber sage ich, nicht der Herr,“ so sagt er damit nicht, daß Einiges ihm, Anderes dem Herrn S. 171 angehöre. Denn wie hätte dann der, aus dem Christus gesprochen, und welcher nicht zu leben verlangt hat, damit Christus in ihm lebte, und welcher Herrschaft und Engel und Mächte und jegliche andere Kreatur, kurz alles Andere seiner Liebe nachgesetzt hat, es auf sich nehmen sollen, etwas zu reden, oder auch nur zu denken, was Christo mißfiele, besonders, als er dieses Gesetz aufgestellt hat? Was sagt er daher mit den Worten: „Ich“ und „nicht ich?“ Christus hat uns seine Gesetze und Lehren theils durch sich selbst, theils durch die Apostel gegeben. Denn daß er nicht Alles durch sich selbst angeordnet, darüber höre sein Wort: „Ich hätte euch noch Vieles zu sagen, aber ihr könnt es jetzt nicht tragen.“2 Jenes nun, daß das Weib seinen Mann nicht verlassen soll, hat er schon früher, als er im Fleische unter uns weilte, als Gesetz aufgestellt: und deßhalb sagt Paulus: „Den Verheiratheten befehle nicht ich, sondern der Herr.“ Bezüglich der Ungläubigen aber hat uns Christus persönlich nichts gesagt, wohl aber das Herz des Paulus dahin gelenkt, und so eine Satzung gegeben; und darum sagt dieser: „Nicht der Herr, sondern ich“, nicht, daß er damit andeuten wollte, das Gesagte sei etwas Menschliches. Nicht weniger, sondern diese Vorschrift sei den Schülern nicht von dem Herrn, als er noch gegenwärtig war, gegeben worden, sondern werde es erst jetzt durch ihn. Wie also das Wort; „Der Herr, nicht ich“ nicht ein Wort desjenigen ist, der dem Befehle Christi zuwider handelt, ebenso ist das: „Ich, nicht der Herr“ nicht eine persönliche Ansicht eines solchen, der etwas redet, was Gott zuwider wäre, sondern der lediglich anzeigt, daß diese Vorschrift jetzt durch ihn gegeben werde. Denn von der Wittwe redend sagt er: „Seliger ist sie, wenn sie so bleibt nach meinem Rathe“;3 damit du nun aber wenn du hörst: „Nach meinem Rathe“, dieses nicht für eine menschliche Meinung ansehest, so hob er den Verdacht durch den Zusatz auf: „Ich meine aber, daß auch ich den Geist Gottes besitze.“ Wie er daher, wenn er ausspricht, was des S. 172 Geistes ist, seine Meinung nennt, und wir daher seinen Ausspruch nicht für einen menschlichen halten dürfen, so vermuthe auch hier, wo er sagt: „Ich sage, nicht der Herr“, keinen bloßen Ausspruch des Paulus: denn er hatte ja Christum in sich, der aus ihm redete: und er hätte es auch nicht gewagt, eine so große Lehre nach Art einer Meinung auszusprechen, wenn er für uns nicht von dorther das Gesetz geholt hätte. Denn es hätte ja Jemand ihm sagen können: „Ich ertrage es nicht als ein Gläubiger mit einer Ungläubigen, als Neiner mit einer Unreinen zu leben. Du hast ja selbst im Voraus gesagt, daß du dieses sagest, und nicht der Herr; woher soll ich also Sicherheit und Zuverlässigkeit nehmen?“ Paulus würde ihm aber erwidert haben: „Sei ohne Furcht; darum sagte ich ja, daß ich Christum besitze, der in mir spricht, und daß ich glaube, den Geist Gottes zu haben, damit du in dem Gesagten nichts Menschliches vermuthest. Denn verhielte sich die Sache nicht so, so würde ich für meine Ansicht nie ein solches Ansehen beansprucht haben. „Denn die Gedanken der Menschen sind furchtsam und ihre Vorsätze unsicher.“4 Aber auch die Kirche des Erdkreises zeigt allüberall die Macht des Gesetzes, indem sie dasselbe genau beobachtet, es aber gewiß nicht beobachten würde, falls sie nicht deutlich erkennete, daß der Ausspruch ein Gebot Christi sei. — Was sagt also der vom Geiste des Herrn angetriebene Paulus? „Was aber das betrifft, worüber ihr mir geschrieben habt, so ist es dem Menschen gut, ein Weib nicht zu berühren.“5 Hier sind die Korinther zu loben, welche, weil sie von ihrem Lehrer keinen Rath bezüglich des jungfräulichen Standes erhalten, ihn mit ihrer Frage zuvorkommen. Schon von nun an zeigt er, daß ihnen ein Zuwachs der Gnade geworden. Denn im alten Testamente war die Sache nicht zweifelhaft; denn nicht bloß alle Uebrigen, sondern auch Leviten und Priester, ja sogar der Hohepriester, ließen sich die Ehe sehr angelegen sein.