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Works John Chrysostom (344-407) De virginitate

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Traité de la virginité

40.

Mais qu'importe ! direz-vous: l'essentiel est que l'Apôtre ne nous condamne point, en sorte que les jouissances du mariage nous adouciront l'amertume de ses reproches. Ah ! est-il bien sûr que l'union conjugale ne vous apporte que plaisir et jouissance? Puis-je en douter, me répondrez-vous, puisque l'Apôtre dit: Qu'elles se marient, si elles ne peuvent garder la continence. Oui, il le dit, et vous le bénissez de son indulgence; mais lisez quelques lignes encore, et vous rencontrerez cet autre précepte que vous devez admettre également comme règle de conduite : Ce n'est pas moi, dit saint Paul, mais le Seigneur qui fait aux époux ce commandement, que la femme ne se sépare point de son mari. Si elle s'en sépare, qu'elle demeure sans se marier, ou qu'elle se réconcilie avec son mari. Que le mari de même ne quitte point sa femme. (I Cor. VII, 10, 11.)

Vous venez d'entendre les paroles de l'Apôtre; mais supposez qu'un mari doux et patient est uni.à une femme méchante, acariâtre, médisante et aimant , comme presque toutes les femmes, la dépense et le luxe, comment supportera-t-il chaque jour ses caprices, son orgueil et son insolence ? Si au contraire une femme d'un caractère modeste et tranquille est unie à un mari irascible, fier et orgueilleux de ses richesses ou de ses emplois, et si ce mari, la traitant comme une esclave, ne lui témoigne aucun égard, ni aucun respect, comment supportera-t-elle ces violences et ces duretés ? que fera-t-elle encore si ce même mari ne lui laisse voir qu'un sentiment de haine et de dégoût? Prenez patience, lui dit l'Apôtre , la mort de votre mari vous rendra votre liberté. Ainsi pour cette infortunée, c'est une triste mais inévitable nécessité d'apprivoiser ce caractère farouche par sa complaisance et ses délicates attentions, ou de soutenir courageusement cette lutte intestine, cette guerre domestique.

L'Apôtre avait dit précédemment aux époux : Ne vous refusez point l'un à l'autre, si ce n'est d'un mutuel consentement; et ici il ordonne impérativement à la femme qui a quitté son mari, d'observer la continence, ou de se réconcilier avec lui. Quelle cruelle alternative ! il faut qu'elle résiste à toute l'effervescence de la passion, ou qu'elle se résigne à supporter le ressentiment d'un tyran impérieux : et jusqu'où ne portera-t-il pas sa vengeance ? Il multipliera envers elle les plus durs traitements, il l'accablera d'insultes, et en fera même le jouet de ses esclaves. Mais si elle préfère abandonner le domicile conjugal, elle se condamne à une continence qui est bien peu méritoire, parce qu'elle n'est point volontaire. Et en effet elle ne l'observe que pour se dérober à la domination d'un maître cruel. Cependant l'Apôtre ne lui offre que cette alternative, de demeurer chaste, ou de se réconcilier avec son époux: et que faire si celui-ci s'y refuse? attendre une mort qui seule peut la rendre à la liberté. Au contraire la vierge chrétienne ne voit jamais se briser les liens qui l'unissent à son divin Epoux, parce que cet Epoux est immortel. Ainsi la femme devient libre par la mort du mari; mais, excepté le cas de mort, le lien conjugal est indissoluble, car s'il en était autrement, il n'y aurait entre les époux qu'une union illicite et passagère, et nullement un véritable mariage. Aussi Jésus-Christ a-t-il condamné le divorce, comme une source de désordres, et l'a-t-il flétri du nom d'adultère.

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Vom jungfräulichen Stande (BKV)

40. Aus der Ehe entsteht eine große und unvermeidliche Knechtschaft.

Wie aber nun, wenn der Mann freundlich, das Weib hingegen boshaft, schmähsüchtig, geschwätzig und was eine gemeinschaftliche Krankheit aller ist, verschwenderisch und noch mit mehreren anderen Fehlern behaftet ist? Wie wird der Arme diese tägliche Qual, die Hoffart und Frechheit ertragen? Was ferner, wenn das Gegentheil der Fall ist, wenn sie bescheiden und ruhig, er aber wild, stolz, zornmüthig, wenn er theils wegen des Leichtsinns, theils wegen gewaltiger Macht aufgeblasen ist und sie, die Freie, wie eine Sklavin behandelt und gegen sie nicht billiger ist, als gegen die Mägde? Wie wird sie diese Noth und Gewaltthätigkeit ertragen? Was endlich, wenn er sich unaufhörlich von ihr abwendet und fortwährend in dieser Behandlungsweise verharret? Erdulde, heißt es, diese ganze Knechtschaft; wann er gestorben ist, dann erst wirst du frei sein; so lange er aber lebt, muß Eines von beiden geschehen: entweder mußt du ihn mit allem Eifer zu besänftigen und zu bessern versuchen, oder ist das unmöglich, den unversöhnlichen Krieg und den verbitterten Kampf standhaft ertragen. Oben sagte er: „Entziehet euch einander nicht, es sei denn mit gegenseitiger Einwilligung;“1 hier befiehlt er der Geschiedenen auch gegen ihren Willen in Zukunft enthaltsam zu sein: „Sie bleibe ehelos, heißt es, „oder versöhne sich mit ihrem Manne.“2 Siehst du, wie sie sich zwischen zwei Feuern befindet? Denn entweder muß sie die Gewalt der Begierlichkeit dulden oder will sie das nicht, dem Uebermüthigen schmeicheln oder sich ihm zu Allem überliefern, wozu er Lust hat, sei es, daß er sie mit Schlägen behandeln, sei es, daß er sie mit Vorwürfen überhäufen, sei es, daß er sie dem Gespötte des Gesindes oder Anderm dergleichen preisgeben will. Denn es sind von den S. 216 Männern viele Wege ersonnen worden, wenn sie ihre Weiber plagen wollen. Will sie aber das nicht ertragen, so muß sie eine unfruchtbare Enthaltsamkeit üben; ich sage: unfruchtbar weil es ihr an der gebührenden Verheißung gebricht. Denn sie ist ja nicht aus Verlangen nach Heiligung, sondern wegen des Zerwürfnisses mit dem Manne übernommen worden: „denn sie bleibe unverheirathet,“ heißt es, „oder versöhne sich wieder mit ihrem Manne.“ — Wie nun, wenn sie sich nicht versöhnen will? Du hast eine andere Zuflucht und einen audern Ausweg. Was denn für einen? Erwarte seinen Tod. Denn wie es der Jungfrau nie zu heirathen erlaubt ist, weil ihr Bräutigam immer lebt und unsterblich ist, so der Verheiratheten erst, wenn der Mann todt ist. Denn wär’ es gestattet, auch bei Lebzeiten von ihm zu einem andern und von diesem wieder zu einem andern und von diesem wieder zu einem andern überzugehen, wozu wäre die Ehe nothwendig, da die Mäuner ohne Unterschied Einer des Andern Weib gebrauchte und sich Alle mit Allen vermischten? Wie müßte aber da auch die Sorge für die Angehörigen zu Grunde gehen, wenn heute dieser, morgen jener und dann wieder ein Anderer mit ihr als ihrem Weibe Umgang pflegten? Mit Recht nannte der Herr dieses Ehebruch.


  1. Ebendas. V. 5. ↩

  2. Ebend. V. 11. ↩

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Einleitung: Vom jungfräulichen Stande

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