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Traité de la virginité
8.
Ce précepte, dites-vous, ne me concerne point, puisque j'ai renoncé au mariage. Mais, ô vierge infortunée, c'est là une erreur d'autant plus grave qu'elle est la source de tous vos malheurs. Car vous ne pouvez déverser sur le mariage votre superbe dédain, saris blasphémer la sagesse divine, et condamner l'économie de sa providence. Et en effet, si l'union conjugale est un crime,, les enfants qui en proviennent sont donc impurs. Ainsi nous devons reconnaître que.vous du moins, quand il y aurait exception pour les autres, vous êtes, souillée par le fait seul de votre naissance : mais comment alors vous appeler vierge ! Bien plus, à cette première impiété vous en ajoutez une autre plus coupable encore : vous ne fuyez le mariage que parce que vous le considérez comme un crime; de sorte que vous avez trouvé le secret de rendre la virginité plus honteuse que le libertinage.
Où vous placer, ô vierges hérétiques? parmi les Juifs? mais ils honorent le mariage, et ils observent religieusement l'ordre de la Providence. Parmi les catholiques? mais vous refusez d'écouter Jésus-Christ qui nous dit par la bouche de l'Apôtre : Respectez le mariage, et la sainteté du lit conjugal. Je ne puis donc vous ranger que parmi les païens, et encore ils vous repoussent eux-mêmes comme des impies; car Platon, le prince de leurs philosophes, a dit que le Créateur de l'univers est un être bon, et qu'il n'a pu vouloir le mal. (Plat. Timée.) Vous, au contraire, vous le considérez comme un être malfaisant, et comme l'auteur du mal. Resterez-vous, donc seules et isolées? non, rassurez-vous; vous avez pour frères de doctrine le démon et ses anges. Ou plutôt ils ne partagent point l'erreur où ils vous ont engagées, et ils n'ignorent point que Dieu est bon;, aussi ils s'écrient dans l'Evangile : Nous savons, ô Christ, qui. vous êtes le saint de Dieu. (Marc, I, 24.) Et au livre des Actes, ils appellent les apôtres des hommes qui sont les serviteurs du Dieu Très-Haut, et qui annoncent la voie du salut. (Act. XVI, J 7.)
Jusques à quand vanterez-vous donc votre virginité? Ah ! loin de vous en glorifier, vous devriez pleurer amèrement l'obstination funeste qui vous rend les esclaves du démon, et les victimes de l'enfer. On n'est point vierge pour avoir renoncé au mariage; et celle-là seule mérite ce beau nom qui a pu légitimement se choisir un époux. Mais puisqu'à vos yeux le mariage est criminel et prohibé, la virginité n'est plus en vous l'acte d'une vertu volontaire; elle n'est qu'une soumission forcée à une loi rigoureuse. Chez les Perses, il est permis au fils d'épouser sa propre mère; et cette permission. fait qu'on admire ceux qui s'en abstiennent. Mais les Romains n'y trouvent aucun mérite, parce qu'ils flétrissent et réprouvent une semblable union comme le plus abominable de tous les crimes.
Il faut raisonner pareillement du mariage. bous le considérons comme légitime; aussi admirons-nqus ceux qui veulent y renoncer. Vous, au contraire, qui le regardez comme essentiellement mauvais, vous le fuyez sans aucun mérite. Et en effet, s'abstenir de ce qui est défendu, ne révèle pas toujours fine âme grande et élevée. C'est pourquoi la parfaite vertu, peu contente d'éviter les fautes que flétrit l'opinion publique, triomphe dans la pratique de ces actes dont l'omission même n'entraîne aucune culpabilité, et dont l'accomplissement nous met au rang de ceux qu'on appelle les fous et les justes. Les eunuques ne se marient pas, cependant qui songe à leur en faire un mérite ! Or, votre virginité n'est pas plus méritante. Ce' qui est chez lui le résultat forcé d'une mutilation corporelle, est chez vous la conséquence nécessaire de l'altération de votre conscience et , l'oeuvre du démon, qui, s'il a respecté votre corps, vous a fait subir une véritable mutilation morale, et vous tient honteusement engagées dans, les pénibles sacrifices d'une continence inutile et ingrate. Vous condamnez le mariage; ne vous étonnez donc point que votre fausse. virginité ne reçoive aucune récompense,, et soit même sévèrement punie. .
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Vom jungfräulichen Stande (BKV)
8. Die Verachtung gegen Verheirathete schadet der Jungfräulichkeit.
„Was geht nun das mich an“, entgegnet sie, „die ich der Ehe entsagt habe?“ Gerade das, du Unglückliche, ist dein Verderben, daß du meinst, diese Lehre berühre dich nicht. Dadurch, daß du die Sache so sehr verachtest, hast du die Weisheit Gottes beschimpft und die ganze Schöpfung geschmäht. Denn ist die Ehe unrein, so sind auch alle aus ihr entsprungenen Wesen unrein, also ihr selber nicht rein; denn ich möchte nicht sagen: Die Menschennatur. Wie ist also die Unreine eine Jungfrau? Denn auch diese zweite, ja noch eine dritte Art von Schmutz und Unreinigkeit ist von euch ausgedacht worden, und ihr, die ihr die Ehe als etwas Schändliches flöhet, wurdet gerade durch diese Flucht von Allen die Schändlichsten, indem ihr eine Jungfrauschaft erfunden, die schimpflicher ist, als Hurerei.
Wo soll ich euch also eine Stelle anweisen? Bei den Juden? Das werden diese aber nicht dulden; den sie halten sowohl die Ehe in Ehren, als bewundern sie auch die Schöpfung Gottes. Oder bei uns? Aber ihr wollt ja Christus nicht hören, der durch Paulus spricht: „Ehrbar ist die Ehe, und unbefleckt das Ehebett.“1 Es bleibt also nur übrig, daß ihr bei den Heiden eine Stelle einnehmt. Aber auch diese werden euch abweisen als Solche, die gottloser sind als sie selbst. Denn Plato sagt, daß derjenige gut war, der dieß Alles gemacht hat;2 und, daß kein Guter wegen irgend einer Sache Mißgunst empfinde. Du aber nennest ihn böse und den Schöpfer böser Dinge. Doch fürchte dich nicht; du hast Genossen deiner Lehre; den Teufel und seine Engel, oder besser gesagt: nicht einmal diese; denn auch bei diesen, die dich zu diesem Wahnsinn verführten, darf man nicht die selbe Gesinnung vermuthen. Denn daß siewissen, S. 166 Gott sei gut, kannst du aus ihrem Rufe entnehmen, indem es bald heißt: „Wir wissen, wer du bist: der Heilige Gottes“;3 bald: „Diese Menschen sind Diener des höchsten Gottes“, die euch den Weg des Heiles verkünden.“4 Wollt ihr nun noch mit der Jungfräulichkeit prahlen, und euch ihrer rühmen, und nicht vielmehr weggehen, und euch selber beweinen, und die Thorheit betrauern, mit welcher euch der Teufel gleichsam wie Gefangene fesselt und in das höllische Feuer hinabzieht? — Du hast keine Ehe eingegangen? Aber das ist noch keine Jungfrauschaft; denn nur jene möchte ich eine Jungfrau nennen, welche, obgleich sie es konnte, sich dennoch nicht verheirathen wollte; da du aber behauptest, das gehöre zu den verbotenen Dingen, so ist die Befolgung nicht mehr Sache deiner eigenen Wahl, sondern des Zwanges durch das Gesetz. Deßhalb bewundern wir die Perser, welche keine Mütter heirathen, nicht aber die Römer: denn hier erscheint dieses Allen ohne Ausnahme als eine Schandthat, dort aber hat die Straflosigkeit derjenigen, die solches wagen, bewirkt, daß jene gelobt werden, die sich von dieser Vermischung enthalten. Auf dieselbe Weise muß man auch bei der Frage bezüglich der Ehe verfahren. Denn nachdem sie bei uns Allen erlaubt ist, bewundern wir mit Recht diejenigen, die sich der Ehe enthalten; ihr aber, die ihr sie unter die sündhaften Dinge hinstellt, habt in dieser Sache keinen Anspruch auf Lob; denn sich von verbotenen Dingen enthalten, ist nicht das Zeichen eines erhabenen und kräftigen Geistes. Denn ein Zeichen vollendeter Tugend ist es, nicht das zu unterlassen, weßhalb wir, wenn wir es thäten, bei Allen als Frevler erschienen, sondern in jenen Dingen zu glänzen, welche denjenigen, die sie unterlassen, darob keinen Vorwurf zuziehen, und jene, welche sie unternehmen und üben, nicht nur von dem Vorwurf eines Frevels befreien, sondern sie auch den Guten zuzählen. Denn gleichwie Niemand die Verschnittenen, weil sie keine Ehe eingehen, ob des jungfräulichen Standes belobt, auch euch nicht; denn was S. 167 für jene Zwang der Natur ist, das ist für euch der Ausspruch des verdorbenen Gewissens; und gleichwie die Verstümmelung des Körpers die Verschnittenen bei dieser Sache des Ruhmes beraubt hat, so quält euch der Teufel, während die Natur bei euch unverletzt bleibt dadurch, daß er euere gesunde Ansichten verkehrt und so euch nicht zu heirathen zwingt, sowohl mit Anstrengungen, als mit dem Verluste des Ruhmes. Du verbietest die Ehe? Deßhalb wird dir auch für die Ehelosigkeit kein Lohn zu Theil werden, wohl aber Strafe und Züchtigung.