LIVRE QUATRIÈME
ANALYSE
Ce livre débute par une objection de Basile : ce que son ami vient de dire s’applique, prétend-il, à ceux qui s’ingèrent d’eux-mêmes dans les fonctions sacrées; mais non à celui qu’on y entraîne malgré lui. — Chrysostome prouve que c’est là une erreur. — Exemples de Saül, d’Héli, d’Aaron. et de Moïse. — Judas avait été appelé. — Ceux qui imposent les mains à des indignes encourent les mêmes peines qu’eux. — Plusieurs comparaisons tendant à prouver qu’il faut n’imposer les mains qu’avec une extrême prudence, suivant le précepte de saint Paul à Timothée. — Ce début peut se résumer en un seul mot : de la vocation ecclésiastique. — Tout le reste du livre roule sur le talent de la parole que doit posséder le prêtre. — Le bon exemple ne suffit pas, sans le talent de la parole ni même le don des miracles. — La parole est la seule arme avec laquelle on puisse combattre les ennemis de l’Eglise. — Comparaison de l’Eglise avec une ville forte. — Principaux ennemis aux entreprises desquels l’Eglise est en butte : les Juifs, les Païens, les Manichéens, les Valentiniens, les Marcionites, les Sabelliens, les Ariens; ces deux dernières sectes se rapprochent de l’hérésie de Paul de Samosate. — Les ennemis domestiques, les agitateurs de questions oiseuses et insolubles. — Objections de Basile : saint Paul n’a-t-il pas méprisé l’éloquence? — Non, il n’a méprisé que l’art frivole des rhéteurs de son temps. — Si quelque ministre de Jésus-Christ pouvait se passer du talent de la parole, c’était bien saint Paul, muni comme il l’était du don des miracles, et de son amour incomparable pour Jésus-Christ, amour qui lui fait souhaiter d’être anathème pour le salut des Juifs. — Eloquence de saint Paul : elle est simple et forte et uniquement fondée sur la science et l’enthousiasme. — Eloge sublime de ses épîtres. — Textes de saint Paul, établissant la nécessité pour un évêque de posséder la doctrine pour l’instruction des autres: il faut qu’un évêque soit habile à défendre les dogmes.