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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) Adversus Iudaeos orationes I-XIII Discours contre les juifs
HUITIÈME DISCOURS.

9.

Est-ce donc là, dites-moi, quelque chose qui se puisse tolérer et souffrir? Quand il faudrait mourir mille fois, cela ne vaudrait-il pas mieux que de provoquer la risée et les sarcasmes de ces misérables Juifs, et de s'exposer par surcroît aux reproches de sa conscience? Je vous dis ces choses, non-seulement pour que vous les entendiez vous -mêmes , mais pour que vous en fassiez profiter vos frères, les chrétiens judaïsants. A ceux-ci nous reprochons d'être faibles dans la foi ; à vous, de manquer de charité pour venir en aide à ceux qui sont faibles. Croyez-vous, mes bien-aimés, que vous avez fait tout ce que l'on demande de vous, lorsque vous êtes venus ici et que vous avez prêté l'oreille à la prédication? Ne vous y trompez pas, ce sera certainement un sujet de condamnation d'entendre la parole et de n'y pas répondre par les oeuvres ! Vous êtes chrétiens pour imiter Jésus-Christ et obéir à ses lois. Voyez donc ce qu'a fait ce divin modèle ? Il ne restait pas assis à Jérusalem, appelant à lui tous les malades; mais il parcourait les villes et les bourgades, guérissant les infirmités de l'âme et du corps. Il pouvait cependant, sans se déranger, attirer à lui tout le monde; mais il ne l'a pas fait, pour nous apprendre, par son exemple, à aller de tous côtés chercher ceux qui périssent. C'est encore ce qu'il nous fait entendre par la parabole du bon pasteur. Le bon pasteur, en effet, avec ses quatre-vingt-dix-neuf brebis, ne s'assied pas tranquillement pour attendre que celle qui est égarée revienne d'elle-même à lui; il va la chercher, et l'ayant trouvée il la prend sur ses épaules pour la rapporter au bercail. Ne voyez-vous pas les médecins agir aussi de la sorte? Ils ne font pas apporter dans leurs maisons les malades couchés dans des litières, mais ils vont eux-mêmes les trouver avec empressement.

Agissez de même, mes bien-aimés, n'oubliez pas que la vie présente est courte, et que si nous négligeons de gagner des âmes à Dieu nous n'aurons pas de salut à espérer. Une seule âme gagnée peut souvent effacer d'innombrables péchés, et devenir la rançon de notre âme au jour du jugement. Pourquoi les prophètes, pourquoi les apôtres, pourquoi les anges ont-ils été fréquemment envoyés ici-bas, pourquoi le Fils unique de Dieu lui-même est-il venu : n'est-ce pas pour sauver les hommes? n'est-ce pas pour ramener les égarés? Faites de même, selon votre pouvoir, et montrez toute espèce de soin et de sollicitude pour procurer le retour des égarés.

Cette exhortation, je vous la répète à satiété dans chacune de nos réunions, et que vous soyez attentifs ou non, je ne cesserai pas de vous tenir le même langage. Dieu nous fait une loi de remplir ce ministère, soit que vous écoutiez, soit que vous n'écoutiez pas. Ce devoir, nous l'accomplirons avec joie, si vous mettez en pratique les conseils qui vous sont donnés, avec peine et découragement, si vous vous montrez indociles et négligents. A la vérité, votre refus d'écouter ne nous fera encourir aucune responsabilité dangereuse, puisque nous aurons fait tout ce qui dépendait de nous; toutefois, bien que le soin que nous avons pris d'accomplir notre devoir dans toute son étendue nous mette hors de tout danger, nous sommes affligé de l'accusation qui sera portée contre vous, au grand jour des justices. Il ne sera pas sans péril pour vous, en effet, d'avoir entendu la parole si vous n'y répondez par les oeuvres. Jésus-Christ, en accusant les docteurs qui tiennent la parole cachée, a aussi des menaces pour ceux qui reçoivent mal l'enseignement. Ecoutez, après avoir dit : Tu devais déposer mon argent chez des banquiers, il ajoute : Et moi, à mon arrivée, je l'aurais redemandé avec les intérêts. (Matth. XXV, 27.) Il fait voir par là, qu'après avoir entendu (c'est ce que signifie le dépôt de l'argent), il faut que ceux qui ont reçu l'enseignement le fassent fructifier. Or, faire fructifier l'enseignement, qu'est-ce autre chose, sinon y répondre par les oeuvres ? Puis donc que nous avons déposé l'argent de la parole sainte dans vos oreilles, c'est une nécessité désormais que vous en rendiez au Maître les fruits, en procurant le salut de vos frères. C'est pourquoi, si vous vous contentez de retenir nos paroles sans leur faire rien produire, je crains que vous ne subissiez la même peine que celui qui avait enfoui son talent. Celui-ci fut jeté, pieds et mains liés, dans les ténèbres extérieures, parce qu'il n'avait pas rapporté aux autres ce qu'il avait entendu. Si nous ne voulons pas éprouver le même malheur, imitons celui qui avait reçu les cinq talents et celui qui en avait reçu deux; et quand il faudrait employer des discours, de l'argent, des travaux corporels, des prières et faire n'importe quel sacrifice pour lé salut du prochain, n'hésitons pas un instant, afin que chacun de nous faisant fructifier, en proportion de ce qu'il a reçu, le talent que Dieu lui a donné, nous puissions entendre cette bienheureuse parole : Bien! serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle en de petites choses, je t'en confierai de grandes, entre dans la joie de ton Seigneur. (Matth. XXV, 21.) Plaise à Dieu que nous ayons tous le bonheur de nous entendre adresser cette parole par la grâce et la charité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui et avec qui soient au Père gloire et puissance, ensemble avec le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Übersetzungen dieses Werks
Discours contre les juifs

Inhaltsangabe

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