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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Ce mot, « il sera le plus petit dans le royaume des cieux, » ne marque autre chose que les supplices de l’enfer. Jésus-Christ entend par ce mot « de royaume des cieux, »non seulement la jouissance des biens du ciel, mais encore la résurrection, et le moment de son avènement terrible. Car quelle apparence y aurait-il que celui qui a appelé son frère fou, et qui a violé un seul commandement, soit précipité dans l’enfer, et que celui qui les violerait tous, et porterait les autres à les violer, trouvât place dans le royaume du ciel? Lors donc qu’il dit : « Que celui-là sera des « derniers dans le royaume des cieux,» il veut dire qu’il sera du nombre de ceux qui seront rejetés de Dieu. Et ceux-là certainement seront précipités dans l’enfer.

De plus, Jésus-Christ étant Dieu, prévoyait la lâcheté de plusieurs, et que des personnes taxeraient un jour ses paroles d’exagération, et diraient: comment peut-on croire que pour appeler son frère insensé, l’on soit éternellement puni; ou que pour avoir jeté les yeux sur une femme, on devienne adultère? C’est pourquoi voulant empêcher les hommes de tomber dans ce mépris de sa loi, il menace également ceux qui la violeraient, ou qui porteraient les autres à la violer. Que la sévérité donc de ces menaces nous retienne, et nous empêche de violer cette loi sainte, ou de la faire violer à ceux qui la voudraient garder.

« Mais celui qui fera et qui enseignera sera grand. » Les hommes ne doivent pas procurer seulement leur utilité particulière, mais encore celle des autres. La récompense ne sera pas égale pour celui qui ne pense qu’à lui-même, et pour celui qui en se sauvant, sauve les autres avec lui. Comme celui qui prêche et ne fait pas ce qu’il dit, se condamne lui-même selon saint Paul: « Vous qui instruisez les autres, « vous ne vous instruisez pas vous-même (Rom. II, 21); » ainsi celui qui fait le bien et n’enseigne pas aux autres à le faire, perd beaucoup de sa récompense. Il faut donc travailler à l’un et à l’autre, et après s’être appliqué à se corriger soi-même, il faut étendre ensuite sa vigilance et sa charité sur ses frères. C’est pourquoi Jésus-Christ dit qu’il faut faire, et puis enseigner. Il met la pratique avant l’instruction, pour montrer qu’on ne peut enseigner utilement sans avoir auparavant pratiqué ce qu’on enseigne; qu’autrement on nous dira: « Médecin, guérissez-vous vous-même. » Celui qui, ne pouvant se régler lui-même, se mêle d’instruire les autres, s’expose à être moqué de ceux qui l’écoutent, et toutes ses instructions seront sans fruit, parce qu’il détruira par ses actions ce qu’il établira par ses paroles. « Mais celui qui fera et qui enseignera « sera grand dans le royaume des cieux. « Car je vous dis que si votre justice n’est plus abondante que celle des docteurs de la loi et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux (20). » Jésus-Christ, ici, sous le mot de « justice, » comprend toutes les vertus. C’est ainsi que l’Ecriture exprime la vertu de Job en-disant: «C’était un homme juste et irrépréhensible.» Saint Paul suivait cette règle, lorsqu’il appelle juste celui pour qui il dit que la loi n’est point établie : «La loi, » dit-il, « n’est pas pour le juste (130) « (I Tim. II, 9),» et presque dans toute l’Ecriture, ce mot s’entend de toutes sortes de vertus. Mais remarquez combien est grande la grâce et la loi de Jésus-Christ, puisqu’il commande à ses disciples, qui ne faisaient encore que commencer, d’être plus justes que les docteurs même de la loi. Il n’entend point par ces docteurs de la loi et ces pharisiens, seulement ceux d’entre eux qui étaient injustes, mais ceux même qui gardaient la loi. Car, à moins de cela, il ne les aurait pas appelés justes, en un certain sens, et il n’aurait pas comparé la justice évangélique, qui est la véritable, à la leur, si elle n’avait été au moins extérieure et apparente.

Considérez encore comment Jésus-Christ autorise la loi ancienne, comme il fait voir, en les comparant, que ces deux lois sont comme deux soeurs qui n’ont qu’un même père; puisqu’en effet elles ne diffèrent que du plus au moins, il s’ensuit qu’elles sont du même genre. Ainsi il ne détruit point la vieille loi, au contraire, il la développe. Mais si elle eût été donnée par le mauvais esprit, comme ont dit les hérétiques, le Sauveur ne se serait jamais mis en peine de l’accomplir, et de la rendre encore plus parfaite, mais il l’aurait rejetée absolument.

Vous demandez peut-être pourquoi cette loi de Moïse, qui était bonne en elle-même, ne sauve plus maintenant les hommes? Je vous réponds qu’elle ne les sauve plus maintenant depuis l’avènement de Jésus-Christ, parce qu’ayant reçu une plus grande grâce, ils doivent aussi entreprendre de plus grands combats. Mais tous les élus de Dieu, qui ont vécu pendant ces temps-là, se sont sauvés en la pratiquant. Car Jésus-Christ dit dans l’Evangile: «Plusieurs viendront d’Orient et d’Occident, et auront leur place dans le royaume des cieux, avec Abraham, Isaac et Jacob »(Matth. VIII, 11.) Nous voyons aussi que le Lazare, lorsqu’il jouit de ces délices ineffables, demeure dans le sein d’Abraham, et en un mot, ceux qui, dans les premiers siècles, ont éclaté par leurs excellentes vertus, se sont sanctifiés dans la pratique de cette loi.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Weshalb hat aber der Herr diese Vorschriften als die geringsten bezeichnet, obwohl sie so groß und erhaben sind? Weil er selbst diese Gesetze einführen wollte. Weil er nämlich sich selbst erniedrigte und gar oft bescheiden von sich redete, so machte er es auch mit seiner Gesetzgebung; er gab uns damit die Lehre, auch für uns selbst in gleicher Weise überall maßvoll und bescheiden zu sein. Übrigens redet er auch deshalb so bescheiden, weil er noch im Verdachte eines Neuerers zu stehen schien. Unter den Worten: Der Geringste im Himmelreich" darfst du sodann nichts anderes verstehen, als Hölle und Verdammnis. Mit "Himmelreich" will er nämlich nicht bloß das Weltende bezeichnen, sondern auch den Tag der Auferstehung und seine furchtbare Wiederkunft. Wie wäre es denn sonst gerecht, dass derjenige, der seinen Bruder einen Narren schilt und nur ein einziges Gebot übertritt, in die Hölle kommt, während ein anderer, der sich um gar kein Gebot kümmert und auch andere dazu verleitet, in den Himmel gelangte? Das ist also nicht der Sinn jener Worte, sondern der Herr will sagen, ein solcher werde an jenem Tage1 der S. 279letzte sein, verworfen und verstoßen. Wer aber an diesem Tage der letzte ist, wird sicher in die Hölle stürzen. - Da Christus Gott war, so wusste er eben zum voraus, dass viele Menschen lau und gleichgültig sein würden und dass gar manche seine Worte für eine bloße Übertreibung ansehen, a n seinen Gesetzen herumdeuteln und sagen werden: Also soll einer schon gestraft werden, wenn er jemand einen Toren schilt? und man soll schon ein Ehebrecher sein, wenn man jemand einen bloßen Block zuwirft? Um also dieser Gleichgültigkeit entgegenzutreten, drohte er beiden mit den schwersten Strafen, sowohl denen, die das Gesetz übertreten, wie denen, die andere dazu verleiten.

Da wir also jetzt seine Strafandrohungen kennen, wollen wir seine Vorschriften weder selbst übertreten, noch jene, die sie beobachten wollen, davon abhalten."Wer sie dagegen hält und lehrt, wird groß genannt werden." Wir müssen nämlich nicht bloß auf unseren eigenen Nutzen bedacht sein, sondern auch auf den der anderen. Auch der Lohn wird ja nicht der gleiche sein für den, der nur sich selber auf dem rechten Wege hält, wie für den, der mit sich auch noch einen anderen dahin führt. Wie das bloße Lehren ohne das Vollbringen das Gericht bringt über den Lehrer ("du lehrst einen anderen", sagt der hl. Paulus,"und dich selber lehrst du nicht?"2), so mindert es auch den Lohn, wenn man zwar selber das Gesetz beobachtet, dagegen andere nicht dazu anleitet. Es muss also beides voll und ganz getan werden; man muss zuerst sich selbst vervollkommnen, und dann auch anderen seine Fürsorge zuwenden. Darum hat der Herr auch selbst das Gesetz zuerst beobachtet und dann erst andere gelehrt, und hat damit gezeigt, dass man nur auf diese Weise erfolgreich lehren kann, anders aber nicht. Man würde ja sonst einem solchen nur antworten: "Arzt, heile dich selbst"3 . Wer nämlich sich selbst nicht belehren kann und dabei andere zu bessern sich unterfängt, wird viele Spötter finden; oder vielmehr, ein solcher wird überhaupt nicht S. 280imstande sein, andere zu belehren, da seine eigenen Taten gegen ihn sprechen. Ist er aber nach beiden Seiten hin tadellos, so wird er im Himmelreich groß genannt werden.

V.20: "Denn ich sage euch, wenn eure Gerechtigkeit nicht größer ist, als die der Schriftgelehrten und Pharisäer, so werdet ihr nicht in das Himmelreich eingehen."

Hier versteht der Herr unter Gerechtigkeit die Gesamtheit aller Tugenden, wie er auch von Job gesagt hatte: "Und er war ein Mann, tadellos und gerecht"4 . Im gleichen Sinne nennt auch Paulus denjenigen gerecht, von dem er sagte, es gelte für ihn nicht einmal das Gesetz: "Für den Gerechten", schreibt er, "ist das Gesetz nicht gegeben"5 . Auch an vielen anderen Stellen kann man diesen Ausdruck zur Bezeichnung der Gesamtheit aller Tugenden angewendet finden. Du aber beachte, um wieviel stärker die Gnade6 ist, da der Herr will, dass schon seine ungebildeten Schüler besser seien, als selbst die Lehrmeister im Alten Testament. Er meinte nämlich hier mit den Schriftgelehrten und Pharisäern nicht einfachhin die Gesetzesübertreter, sondern die Rechtschaffenen; wenn sie nämlich das nicht wären, so hätte er auch nicht gesagt, sie besäßen Gerechtigkeit, und hätte nicht eine Tugend, die nicht vorhanden ist, einer wirklich vorhandenen an die Seite gestellt. Außerdem beachte auch, wie ehrenvoll er hier das Alte Testament behandelt, indem er einen Vergleich anstellt zwischen ihm und dem Neuen. Das beweist, dass beide verwandt und verschwistert sind; denn die Dinge, die sich nur durch ein Mehr und ein Weniger unterscheiden, gehören doch zur selben Familie.

Der Herr will also die Bedeutung des Alten Testamentes nicht vermindern, sondern erhöhen. Wäre dasselbe vom Bösen gewesen, so hätte der Herr nicht einen höheren Grad von Güte angestrebt, hätte es nicht verbessert, sondern verworfen. Wenn dies aber so ist, fragst du, wie kommt es dann, dass es nicht zum Himmelreich S. 281führt? Nur diejenigen führt es nicht dahin, die nach der Ankunft Christi leben, da eben sie größere Gnade empfangen haben und zu größeren Kämpfen berufen sind. Seine früheren Anhänger dagegen führt es alle dahin. Es werden ja "viele von Sonnenaufgang und Sonnenuntergang kommen und werden ruhen in Schoße Abrahams, Isaaks und Jakobs"7 . Auch Lazarus, der so hohe Siegespreise empfing, sehen wir in deren Schoß ruhen8 . Ebenso sind alle, die sich im Alten Testamente besonders auszeichneten, gerade durch dasselbe berühmt geworden. So hätte denn auch Christus dasselbe bei seiner Ankunft nicht voll und ganz erfüllt, wenn es schlecht und fremden Ursprungs gewesen wäre. Denn hätte er dies nur deshalb getan, um die Juden an sich zu ziehen, und nicht um dessen Verwandtschaft und Übereinstimmung mit dem Neuen Testament zu zeigen, so frage ich: weshalb hat er dann nicht auch die Satzungen und Gebräuche der Heiden beobachtet, um auch diese anzulocken


  1. der allgemeinen Auferstehung ↩

  2. Röm 2,21 ↩

  3. Lk 4,23 ↩

  4. Ijob 1,1 ↩

  5. 1 Tim 1,9 ↩

  6. im Neuen Bunde ↩

  7. Mt 8,11 ↩

  8. Lk 16 ↩

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