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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
4.
Que voulez-vous de plus clair, puisque Joseph était de la maison et de la famille de David, il est démontré que la Vierge en était aussi? Car il était défendu par la loi de chercher une femme hors de sa tribu, et d’en épouser une qui n’en fût pas. Le patriarche Jacob avait prédit que Jésus-Christ naîtrait de la tribu de Juda, lorsqu’il dit: « Les princes ne cesseront point dans la « tribu de Juda et les chefs sortiront toujours de sa chair jusqu’à ce que Celui qui a été destiné de Dieu soit venu, et il sera l’attente des nations. » (Gen. XLIV, 10.) Cette prophétie nous assure d’abord que Jésus-Christ est sorti de la tribu de Juda, mais elle ne montre pas qu’il soit de celle de David. Est-ce que toute la tribu de Juda n’était composée que de la famille de David? n’en avait-il pas beaucoup d’autres? Beaucoup au contraire étaient de la tribu de Juda sans être de la race de David. Mais pour vous empêcher de vous arrêter à cette pensée, l’Evangéliste dit formellement, que Joseph était «de la maison et de la famille de David. » (Luc, I. 27.)
Si vous voulez encore d’autres preuves, nous en avons une très constante. Il n’était pas permis pour se marier, de sortir, non seulement de sa tribu, mais même de sa famille et de sa parenté. Ainsi que ces paroles « de la famille et de la maison de David, » s’entendent ou de la Vierge ou de Joseph, on n’en peut tirer que la même conséquence. Car si Joseph était de la maison et de la famille de David, il n’a pris certainement une femme que de la famille d’où il était descendu.
Mais si Joseph, dites-vous, a violé l’ordonnance de la loi? L’Evangéliste prévient cette objection , lorsqu’il dit « qu’il était juste (Matth. I, 19) » , afin qu’en reconnaissant sa vertu, on ne l’accusât point de violation de la loi. Comment un homme qui était si charitable et si modéré qu’il ne voulut pas même penser à faire punir la Vierge, quoique toutes les apparences semblassent l’y forcer, comment, dis-je, un homme si vertueux aurait-il pu violer la loi pour satisfaire sa passion? Comment un homme dont la vertu allait au delà même de la loi, comme on le voit par le dessein qu’il prit de quitter sa femme en secret, eût-il pu se résoudre à pécher ouvertement contre la loi, sans y être contraint par aucune nécessité?
Il est donc évident par ces preuves que la Vierge était de la race de David. Voyons maintenant pourquoi l’Evangéliste ne rapporte point sa généalogie, mais seulement celle de Joseph.
C’est parce que ce n’était point l’ordinaire parmi les Juifs de tirer la généalogie du côté des femmes. Ainsi pour garder cette coutume, et pour ne point troubler les esprits par aucune nouveauté, il ne parle point des parents de la Vierge; mais il se contente, pour nous la faire connaître, de nous rapporter la généalogie de Joseph. Si donc il eût rapporté la généalogie de la Vierge, il n’aurait pas gardé l’ordre commun, et s’il n’eût point rapporté celle de saint Joseph, nous n’aurions point su de quelle tribu était la Vierge. C’est pourquoi, afin que nous connussions qui était Marie et d’où elle descendait, et que la coutume des Juifs fût gardée, l’Evangéliste décrit la généalogie de Joseph l’époux de la Vierge, et montre qu’il était de la famille de David. Il s’ensuivait que La Vierge en était aussi, puisque indubitablement un homme si juste, comme j’ai déjà dit, (17) n’aurait point voulu épouser une femme d’une autre tribu que de la sienne.
Nous pourrions encore rapporter une autre raison plus mystérieuse, pour montrer pourquoi on n’a rien dit de la généalogie de la Vierge, mais ce n’est pas ici le lieu de la dire, parce qu’il y a trop longtemps que nous sommes sur ce sujet.
Il vaut mieux terminer ce discours, et retenir avec soin ces points que nous avons tâché d’expliquer: Pourquoi l’Evangéliste parle d’abord de David; pourquoi il appelle ce livre le livre de la génération du Sauveur; pourquoi il lui donne le nom de Jésus, et de Jésus-Christ; ce que cette naissance a de commun ou de différent avec la nôtre; comment on fait voir que Marie était de la race de David, et enfin pourquoi on rapporte la généalogie de Joseph, et non celle de la Vierge.
Si vous avez soin de vous souvenir de ces choses, vous nous donnerez du courage pour continuer; mais si vous êtes indifférents, et que vous laissiez tout échapper de votre mémoire, votre froideur nous rendra plus froid et plus lent dans toute la suite. Car un laboureur ne se porte pas aisément à cultiver une terre où il voit que ce qu’il sème se perd et ne lève point. C’est pourquoi je vous conjure de faire croître cette semence, puisque ce soin vous produira de grands biens pour le salut de vos âmes. Ce saint exercice vous rendra agréables à Jésus-Christ, et en méditant les paroles sorties de sa bouche, vous apprendrez à purifier la vôtre de toutes les paroles déshonnêtes et injurieuses. Nous deviendrons ainsi terribles aux démons lorsqu’ils verront notre langué armée de ces paroles de feu: nous nous attirerons une plus grande grâce de Dieu, et cette lecture assidue rendra les yeux de notre coeur plus vifs et plus éclairés.
Dieu nous a donné des yeux, une bouche et des oreilles, afin que nous les consacrions à son service, afin que nous ne parlions que de lui, que nous n’agissions que pour lui, que nous ne chantions que ses louanges, que nous lui rendions de continuelles actions de grâces, et que par ces saints exercices nous purifiions le fond de nos coeurs. Car, comme la pureté de l’air rend le corps sain, ainsi la sainteté de ces occupations rend l’âme plus sainte et plus pure.
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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
4.
Daraus geht aber klar hervor, dass auch Joseph daher stammte. Denn ein Gesetz schrieb vor, nicht außerhalb seines Geschlechtes zu heiraten, sondern innerhalb desselben Stammes. Auch hat der Patriarch Jakob geweissagt, der Messias werde aus dem Stamme Juda's erstehen, indem er sagte: „Nicht wird das Szepter von Juda weichen, noch der Führer aus seinem Stamme, bis dass derjenige kommt, der auserwählt ist; und er wird die Sehnsucht der Völker sein“1 . Diese Prophetie beweist also wenigstens, dass Christus aus dem Stamme Juda kam; dass er auch aus dem Geschlechte Davids sei, beweist sie allerdings noch nicht. Im Stamme Juda's gab es nämlich nicht bloß das Geschlecht Davids, sondern noch viele andere, und es war ganz gut möglich, aus dem Stamme Juda's zu sein, ohne deshalb dem Geschlechte Davids anzugehören. Ja, aber damit du das nicht etwa glaubest, benimmt dir der Evangelist deinen Zweifel, indem er2 sagt, Christus stamme aus dem Hause und der Familie Davids.
Willst du aber noch andere Beweise haben, so fehlt es auch daran nicht. Denn es war nicht nur nicht erlaubt, aus einem anderen Stamme jemand zu heiraten, sondern auch nicht einmal aus einer anderen Familie, d.h. Verwandtschaft. Beziehen wir also die Worte: „aus dem Hause und der Familie Davids“ auf die Jungfrau, so ist die Frage bewiesen; beziehen wir sie auf Joseph, so kommen wir durch ihn zum gleichen Resultat. Denn wenn er aus dem Hause und aus der Familie Davids stammte, so nahm er sein Weib sicher nur daher, wo er selber herstammte.
S. 38Wie aber, fragst du, wenn er das Gesetz außer acht gelassen hätte? Eben deshalb hat der Evangelist früher bezeugt, dass Joseph ein rechtschaffener Mann war, damit du dies nicht behaupten könntest, sondern dich von seiner Tugend überzeugest und wissest, dass er niemals das Gesetz übertrat. Er, der solche Nächstenliebe besaß und so ohne Leidenschaft war, dass er trotz zwingender Verdachtsgründe gegen die Jungfrau nicht vorgehen wollte, wie hätte er aus Lust das Gesetz übertreten sollen? Er, der vollkommener war als das Gesetz3 , wie hätte er etwas gegen das Gesetz tun sollen, und zwar ohne irgendeinen zwingenden Grund? Dass also die Jungfrau aus dem Geschlechte Davids stammte, ist aus dem Gesagten klar. Weshalb hat aber der Evangelist nicht ihren Stammbaum aufgeführt, sondern den Josephs? Das bedarf einer Erklärung. Was war also der Grund? Es war nicht Sitte bei den Juden, den Stammbaum von Frauen anzugeben. Um also sowohl diesen Gebrauch zu achten, und sich nicht den Anschein zu geben, als wolle er ihn schon auf der ersten Seite verletzen, und um uns dabei doch mit der Jungfrau bekannt zu machen, deshalb übergeht er ihre Vorfahren und führt nur diejenigen Josephs an. Hätte er es bei der Jungfrau getan, so hätte er sich den Anschein gegeben, als wolle er etwas Neues einführen; hätte er4 von Joseph geschwiegen, so hätten wir nichts über die Ahnen der Jungfrau erfahren. Damit wir also wüssten, wer und woher Maria sei, und damit doch Gesetz und Brauch unangetastet blieben, zählt er die Ahnen des Bräutigams auf und zeigt, dass dieser aus dem Hause Davids stamme. Denn wenn er das bewiesen hat, ist auch das andere mitbewiesen, dass nämlich die Jungfrau aus dem gleichen Geschlechte sei, da ja dieser Gerechte, wie ich eben gesagt, es nicht über sich gebracht haben würde, ein Weib aus fremdem Stamme heimzuführen.
Man kann aber auch noch einen anderen tieferen Grund angeben, weshalb die Ahnen der Jungfrau mit Schweigen übergangen werden; doch ist es jetzt nicht S. 39die Zeit hiefür, da ich schon soviel über den Gegenstand gesagt habe. Lassen wir es also jetzt bei den bisherigen Fragen bewenden, und behalten wir indessen genau die Aufschlüsse im Gedächtnisse, die ich euch gegeben; so z.B. über die Frage, weshalb David zuerst erwähnt wurde? weshalb der Evangelist sein Buch das Buch der Abstammung genannt? weshalb er sagte „Jesus Christus“? wie die Geburt eine gewöhnliche und zugleich eine außergewöhnliche sei? wie wir bewiesen haben, dass Maria von David abstamme, weshalb die Stammtafel Josephs angeführt und die Vorfahren der Jungfrau mit Stillschweigen übergangen werden? Wenn ihr euch all das merkt, dann ist das für mich eine bedeutende Ermutigung für die Zukunft. Wenn ihr euch aber nicht darum kümmert und es eurem Gedächtnis entschwinden lasset, dann werden auch wir in Zukunft an Eifer nachlassen. Auch der Landmann bearbeitet ja ungern wieder einen Acker, in dem ihm der Same zugrunde gegangen ist. Ich bitte euch also, behaltet, was ich gesagt habe. Wenn ihr euch mit solchen Erwägungen abgebt, so wird eurer Seele eine große und heilsame Gnade zuteil. Auch Gottes Wohlgefallen können wir durch solche Betrachtungen erlangen; wenn wir unseren Mund von anmaßenden, schimpflichen und tadelnswerten Reden rein bewahren und nur an göttliche Dinge denken. Selbst den Dämonen werden wir furchtbar werden, wenn wir unsere Zunge mit solchen Worten waffnen; Gottes Gnade werden wir uns in noch reicherem Maße zuziehen und unser5 Auge wird dadurch noch mehr geschärft werden. Denn auch die Augen, den Mund, das Gehör hat Gott uns deshalb gegeben, damit ihm alle unsere Glieder dienen, damit wir reden und tun, was Gottes ist, damit wir ihm unablässig Loblieder singen, ihm Dank sagen, und durch solche Dinge unseren Geist erheben. Wie der Leib, der reine Luft einatmet, gesünder wird, so wird auch die Seele weiser, wenn sie durch solche Speise genährt wird.