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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

7.

« A vous appartient la gloire dans tous les siècles. Amen. » Dieu ne vous délivre pas seulement de vos maux, il peut encore vous donner la gloire. Comme sa puissance est infinie, sa gloire est ineffable, et l’une et l’autre s’étendront dans tous les siècles. Vous voyez combien de choses il nous propose pour nous exciter à combattre, et pour nous inspirer la fermeté et la confiance.

Et pour montrer ensuite, comme je vous l’ai déjà dit, qu’il ne hait rien tant que le souvenir des injures, et qu’il n’aime rien tant que la douceur et la modération qui lui est opposée; après qu’il a achevé cette prière, il reprend cet article, et il nous exhorte, et par la peine dont il nous menace si nous ne le pratiquons, et par la récompense qu’il nous promet, si nous avons soin d’y obéir.

« Car si vous pardonnez aux hommes, votre Père céleste vous pardonnera aussi (14). Mais si vous ne leur pardonnez point, votre Père ne vous pardonnera point (15). » Il parle encore d’un « Père » et d’un « Père céleste, » afin de nous faire rougir de honte, si, ayant un tel Père, nous devenions durs et inhumains comme les bêtes, et si, appelés au ciel, nous n’avions que des pensées basses et terrestres. Ce n’est pas assez d’être enfants de Dieu par la grâce qu’il nous a faite, il faut l’être encore par nos actions. Rien ne nous rend si semblables à Dieu, que la douceur et la charité que nous témoignons envers ceux qui nous outragent avec le plus de malice et de violence. C’est ce qu’il a marqué lui-même, lorsqu’il a dit que Dieu « fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants. » C’est pour ce sujet qu’il est indiqué dans tous les articles de cette prière qu’elle doit se faire en commun. « Notre Père, » dit-il, « que votre nom soit sanctifié; que votre royaume arrive; que votre volonté soit faite sur la terre comme dans le ciel. Donnez-nous aujourd’hui notre pain de chaque jour, et remettez-nous nos dettes; ne nous laissez point succomber à la tentation, et délivrez-nous du mal. » Il veut que nous parlions toujours en commun pour nous apprendre que nous devons être toujours parfaitement unis, sans qu’il nous reste la moindre trace d’animosité ou d’aversion contre notre frère.

Quel supplice donc mériteront ceux qui, (165) après ces préceptes de Jésus-Christ, non seulement ne pardonnent point à leurs ennemis, mais osent même prier Dieu de les en venger, et qui ne craignent pas de combattre sa loi sainte, et ce soin qu’il nous témoigne en tant de manières de prévenir toutes nos divisions, et tout ce qui peut mettre dans nos esprits quelque semence d’aversion ou de haine. Comme il sait que la charité est la racine de tous les biens, il veut retrancher de nous tout ce qui pourrait l’altérer en quelque manière, afin que nous demeurions parfaitement unis, en nous réunissant tous ensemble, comme membres d’un même corps. Car il n’y a personne, non, je le dis encore une fois, il n’y a personne sur la terre, sans excepter père,. mère, ou quelque autre ami que ce soit, qui nous aime autant que Dieu nous a aimés. Il n’en faut point d’autre preuve que les grâces qu’il nous fait tous les jours, et les commandements qu’il nous prescrit.

Que s’il vous semble que es maladies, les misères publiques, et les autres maux dont Dieu nous afflige dans cette vie, ne s’accordent pas avec cette affection si tendre qu’il a pour nous; considérez combien vous l’offensez fous les jours, et vous ne vous étonnerez plus, quand vous en souffririez encore davantage. Vous serez surpris, au contraire, lorsque vous recevrez quelque bien. Mais pour nous, nous nous arrêtons à considérer les différents maux que nous souffrons, et nous ne considérons jamais cette multitude de fautes que nous commettons de jour en jour. De là vient que nous tombons dans la tristesse, et que nous nous abattons aisément.

Que si nous voulions compter exactement, seulement durant un jour, les péchés que nous commettons, nous reconnaîtrions aussitôt que nous mériterions de souffrir encore beaucoup plus que nous ne souffrons. Je ne m’arrêterai pas aux péchés que chacun de vous peut avoir jusqu’ici commis; je ne veux que vous représenter ceux de ce jour. Je ne sais pas en détail tout ce qui se passe chez, vous, cependant le nombre de nos fautes est. si grand, que ceux qui ne les peuvent toutes comprendre, peuvent au moins en connaître une partie par ce que je vais vous dire. Car qui de nous n’a pas été négligent dans ses prières? qui n’a point eu de vanité? qui ne s’est point enorgueilli? qui n’a point médit de son frère? qui n’a point eu de mauvais désir? qui n’a point jeté un regard trop libre? qui n’a point senti quelque émotion et quelque trouble en se souvenant de son ennemi.

Si jusque dans l’église et durant si peu de temps, nous nous sommes rendus coupables de tant de maux, que deviendrons-nous quand nous en serons sortis? Si nous ressentons tant d’orages dans le port, lorsque nous rentrerons au milieu de la mer, je veux dire au milieu du monde et des affaires de ce siècle, comment pourrons-nous nous reconnaître nous-mêmes? Cependant Dieu nous a donné un moyen bien court et bien facile pour nous délivrer de ce poids effroyable de tant de péchés. Car quelle peine, y a-t-il de pardonner à celui qui vous a offensé? Il y a de la peine à nourrir de l’aversion dans son coeur, mais il n’y en a point à pardonner., Car en étouffant notre colère, nous assurons la paix de notre âme, et notre volonté seule suffit pour cela. Il ne faut ni passer les mers, ni faire de longs voyages, ni traverser les montagnes, ni dépenser notre bien, ni lasser notre corps. Il suffit de vouloir, et tout le mal que notre ennemi nous a fait est effacé.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

7.

Gott kann dich nicht bloß von den drohenden Übeln befreien, er kann dir auch Ehre und Ruhm verschaffen. Denn, wie einerseits seine Macht groß ist, so ist seine Ehre unaussprechlich, und alles ist in ihm unbegrenzt und ohne Ende. Siehst du da, wie er von allen Seiten den Streiter salbt1 und ihm Mut einflößt? Dann will er auch noch, wie schon gesagt, zeigen, dass er mehr als alles andere Groll und Feindschaft verabscheut und hasst, und dass ihm unter allen Tugenden diejenige am liebsten ist, die diesem Laster gerade entgegengesetzt ist. Deshalb kommt er alsbald nach dem Gebet wieder auf eben diese Tugend zu sprechen, und sucht den Zuhörer sowohl durch die2 festgesetzte Strafe, wie auch durch den vorausbestimmten Lohn zur Beobachtung dieses Gebotes anzuleiten.

V.14: "Denn", sagt er, "wenn ihr den Menschen verzeihet, so wird auch euer himmlischer Vater euch verzeihen.

S. 359

V.15: Wenn ihr nicht verzeihet, wird auch er euch nicht verzeihen."

Deshalb erwähnt Christus nochmals den Himmel und den Vater, um auch damit den Zuhörer zu beschämen, der trotz eines solchen Vaters sich unmenschlich zeigen wollte, der für den Himmel berufen, eine irdische und weltliche Gesinnung hegte. Wir müssen ja nicht bloß durch die Gnade Kinder Gottes werden, sondern auch durch die guten Werke. Nichts macht uns aber Gott so ähnlich, als sich gegen die Bösen und Missetäter versöhnlich zeigen, wie übrigens der Herr schon früher darlegte, da er sagte, die Sonne gehe über die Bösen wie über die Guten auf. Deshalb heißt uns Christus bei jedem einzelnen Satz das Gebet im Plural verrichten: "Vater unser", sagte er; und: "Dein Wille geschehe, wie im Himmel also auch auf Erden"; "gib uns unser Brot"; "vergib uns unsere Schulden"; führe uns nicht in Versuchung"; "erlöse uns"; durchweg sollen wir dieses Kollektivwort gebrauchen, damit wir auch keine Spur von Zorn gegen den Nächsten mehr in uns tragen. Welche Strafe werden also nicht diejenigen verdienen, die nach all dem nicht nur selbst nicht verzeihen, sondern sogar noch Gott zur Rache gegen ihre Feinde aufrufen; die diesem Gebot direkt zuwiderhandeln, und dies, während Gott alles tut und ins Werk setzt, damit wir nur ja gegeneinander keine Feindschaft hegten? Die Liebe ist ja die Wurzel alles Guten; wer also das beseitigt, was die Liebe verletzt, der einigt und verbindet uns all miteinander. Es gibt ja niemand, gar niemand, sei es Vater, oder Mutter, oder Freund, oder wer immer, der uns so liebte, wie Gott unser Schöpfer. Das sehen wir auch noch besonders deutlich an dem vielen Guten, das Er uns täglich tut und an den Geboten, die Er uns gibt. Wenn du mir aber von Trübsalen redest, von Schmerzen und von Unbilden des Lebens, so bedenke nur, wie oft und schwer du Gott Tag um Tag beleidigst; dann wirst du dich nicht mehr wundern, und käme auch noch viel Schlimmeres über dich. Verwundere dich und staune vielmehr dann, wenn dir etwas Gutes widerfährt!

S. 360 Jetzt schauen wir immer nur auf die Widerwärtigkeiten, die uns zustoßen; an die Beleidigungen, die wir Gott tagtäglich zufügen, denken wir nicht; nur deshalb sind wir unzufrieden. Ja, wenn wir auch nur die Sünden eines einzigen Tages einmal genau überdächten, so würden wir klar erkennen, welche Strafe wir eigentlich verdient hätten. Ich will da einmal die Sünden, die ein jeder von uns auf dem Gewissen hat, übergehen, und nur von denen reden, die wir heute begangen, obwohl ich ja nicht weiß, worin ein jeder gesündigt hat. Aber gleichwohl ist die Zahl der Sünden so groß, dass selbst der, der sie nicht alle genau kennt, doch aus den übrigen noch eine gute Anzahl zusammenbringt. Oder wer von uns war nicht heute schon beim Gebete zerstreut? Wer trug sich nicht mit hochmütigen Gedanken? Wer frönte nicht dem Ehrgeiz? Wer hat nicht böse von seinem Nächsten geredet, hat keine böse Begierde aufkommen lassen? Wer hat nicht unkeusche Blicke geworfen, Groll und Feindschaft gehegt und sein Herz in Unmut kochen lassen? Wenn wir aber schon in der Kirche und in so kurzer Zeit uns so viele Sünden zuschulden kommen lassen, wie werden wir erst sein, wenn wir wieder draußen sind? Wenn solche Stürme im Hafen uns umtosen, werden wir da uns selbst noch erkennen, wenn wir in das offene Meer der Sünden gelangt sind, ich meine den öffentlichen Markt, die politischen Streitigkeiten, die häuslichen Sorgen? Gleichwohl hat uns Gott zur Erlangung des Nachlasses von so großen und so vielen Sünden einen ebenso kurzen als bequemen Weg angegeben, der uns nicht die geringste Mühe verursacht. Oder welcher Anstrengung bedarf es, um dem Beleidiger zu verzeihen? Eine Mühe kostet es vielmehr, nicht zu verzeihen und die Feindschaft beizubehalten. Lässt man hingegen von seinem Zorne ab, so erlangt man große Seelenruhe, und wenn einer nur will, so bringt er dies leicht zustande.


  1. die Ringkämpfer salbten sich vor dem Kampfe immer ein ↩

  2. für das entgegengesetzte Laster ↩

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

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