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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

1.

Après que Jésus-Christ a parlé de la nourriture la plus nécessaire, et qu’il a montré qu’il ne fallait s’en point mettre en peine, il passe à ce qui est moins important, puisque le vêtement n’est pas si nécessaire que la nourriture. On demandera peut-être pourquoi il ne rapporte pas encore ici l’exemple des oiseaux, et d’où vient qu’il ne parle point du paon, ou du cygne. Ou de la brebis, qui pouvaient lui fournir de nombreuses comparaisons. Il cite le lis afin de nous toucher plus fortement par le contraste qu’il nous fait voir entre une vile herbe, et l’extrême magnificence dont Dieu s’est plu à la décorer. C’est pourquoi, poursuivant son (181) raisonnement, il ne dit plus « un lis,» mais « le foin des champs. » Ce terme ne lui suffit même pas, il en ajoute un autre qui exprime encore plus fortement la vileté. « Le foin des champs qui est aujourd’hui, et qui demain, » non seulement ne sera plus; mais, ce qui est beaucoup plus expressif, «sera jeté dans le four. » Et il ne dit pas simplement: «Que Dieu le pare, » mais « s’il le pare de la sorte. »

Voyez-vous que d’expressions vives et fortes? Le Sauveur les emploie pour faire une plus grande impression dans l’esprit de ceux qui l’écoutent. C’est toujours avec la même pensée qu’il conclut en disant: « Combien plus le fera-t-il pour vous? » Cette parole est d’une emphase énergique ; et ce mot « vous » dans la bouche du Sauveur montre bien ce que vaut l’homme et l’attention qu’il mérite : c’est comme s’il disait: Vous à qui Dieu a donné une âme raisonnable, dont il a formé le corps, pour qui il a fait le ciel et la terre, à qui il a envoyé ses prophètes et donné sa loi, qu’il a comblé de tant de biens, pour qui il a livré son Fils unique, et à qui il a donné enfin avec lui, la plénitude de ses bénédictions et de ses grâces.

Mais après le souvenir de tant de dons, il fait à ses auditeurs une réprimande en les appelant « hommes de peu de foi. » Tel est le sage conseiller, il joint toujours le reproche à l’exhortation, pour opérer plus sûrement la persuasion. Le Seigneur, par ces paroles, ne nous apprend pas seulement à ne nous inquiéter d’aucune chose, mais encore à n’être point touchés de la beauté et de la magnificence des vêtements. A l’herbe l’éclat de la parure, au gazon la beauté, nous dit-il, ou plutôt le foin de la prairie vaut encore mieux que son splendide vêtement. Pourquoi donc vous enorgueillir de choses dans lesquelles une simple plante l’emporte sur vous de beaucoup?

Mais remarquez comment Jésus-Christ adoucit tout d’abord ce précepte par l’opposition des contraires, puisqu’il semble n’y porter les hommes, que pour les délivrer de la chose du monde qu’ils craignent le plus. Car après avoir dit : « Considérez comment croissent les lis des champs, » il ajoute : « Ils ne travaillent point ni ne filent point. » De sorte que c’est afin de nous délivrer de nos peines qu’il nous fait ce commandement. Ainsi on ne doit pas dire qu’il y a de la peine à suivre ce précepte, mais qu’au contraire il y en a à ne le pas suivre. De même qu’en disant « que les oiseaux ne sèment point, » Jésus-Christ n’a pas prétendu nous défendre de semer, mais seulement de nous absorber dans cette préoccupation; de même ici, lorsqu’il dit que « les lis ne travaillent, ni ne filent point, » ce n’est pas le travail qu’il condamne, mais seulement l’agitation inquiète. « Et cependant je vous déclare que Salomon même dans toute sa gloire, n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux (29). » Ainsi, selon la parole de Jésus-Christ, tout ce grand éclat de Salomon a cédé à celui des lis. Et on ne peut pas dire que sa magnificence a quelquefois égalé la beauté des lis, et que quelquefois aussi l’éclat des lis l’a surpassée; puisqu’il est marqué expressément qu’il n’a jamais été vêtu comme le lis « dans toute sa gloire, » c’est-à-dire qu’il n’y a eu aucun jour de son règne, où il ait été paré comme un lis. Que s’il n’a pu égaler dans sa magnificence la fleur du lis, il n’a point non plus égalé les autres fleurs, mais il leur a cédé à toutes, puisque leur beauté vive et naturelle passe autant toutes les broderies d’or et de soie, que la vérité passe le mensonge. Si donc le plus magnifique de tous les rois doit reconnaître ici qu’il est vaincu ! comment prétendez-vous par tout votre luxe, je ne dis pas surpasser le lis, mais approcher seulement de la beauté de la moindre fleur?

Jésus-Christ nous avertit donc ici de ne point rechercher cette sorte d’éclat. Or, semble-t-il nous dire, voyez la fin de cette fleur; après le triomphe remporté par sa beauté, elle est jetée au four. Que si Dieu prend un tel soin de choses de si peu d’importance et de prix, comment pourrait-il oublier l’homme, qui est la plus excellente de ses créatures?

Vous me demanderez peut-être, pourquoi Dieu a donné tant de beauté à ces fleurs? Je vous réponds que c’est pour nous montrer sa sagesse et sa puissance, et pour nous faire admirer en toutes choses la magnificence de sa gloire. Car ce ne sont pas seulement «les cieux qui racontent la gloire de Dieu. » (Ps. XVIII, 4.) La terre le fait aussi comme le montre David lorsqu’il dit: « Louez le Seigneur, vous « arbres fruitiers, et tous cèdres. » (Ps. CXLVIII, 40.) Les uns, par la douceur de leurs fruits, les autres par la grandeur de leurs branches, les autres par une beauté particulière, publient la gloire de leur Créateur. Dieu ne pouvait mieux nous faire voir les richesses infinies de (182) sa puissance et de sa sagesse, qu’en répandant ainsi tant de beauté sur les choses les plus basses, puisqu’il n’y a rien de plus vil que ce qui est aujourd’hui, et qui cessera d’être demain.

Que si Dieu donne à ces herbes ce qui ne leur était point nécessaire, puisque cet éclat qu’elles ont ne sert nullement à nourrir le feu qui les brûle; comment vous refuserait-il à vous ce qui vous est nécessaire? Après avoir paré les moindres choses de tant d’ornements superflus, seulement pour montrer sa toute-puissance, comment vous négligerait-il, vous, qui êtes le chef-d’oeuvre de ses créatures? Comment vous refuserait-il ce qui vous est nécessaire pour le soutien de la vie? Après donc qu’il a ainsi montré aux hommes jusqu’où s’étend sa providence, il juge à propos de les réprimander, mais il ne le fait qu’avec beaucoup de retenue, et au lieu de les appeler des gens sans foi, il se contente de les appeler des «hommes de petite foi. »

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

1.

S. d291

V.28: „Betrachtet die Lilien des Feldes, wie sie wachsen; sie arbeiten nicht und spinnen nicht.

V.29: Ich aber sage euch: Nicht einmal Salomon in all seiner Herrlichkeit war so gekleidet wie eine einzige von ihnen.“

Nachdem der Herr von der notwendigen Nahrung gesprochen und gezeigt hatte, dass wir nicht einmal ihretwegen uns ängstlich sorgen sollen, so geht er jetzt zu etwas Leichterem über. Die Kleidung ist ja nicht so notwendig wie die Nahrung. Warum gebraucht er nun aber nicht auch hier denselben Vergleich mit den Vögeln und weist nicht hin auf den Pfau und den Schwan und das Schaf? Er hätte ja viele solche Beispiele aus der Tierwelt entnehmen können. Weil Christus die Größe seines Gebotes an beiden erläutern wollte, an dem geringen Wert der Geschöpfe, denen solche Pracht zu eigen geworden, sowie an der Schönheit des Schmuckes, mit dem die Lilien ausgestattet sind. Deshalb nennt er sie auch, weil er selbst sie geschaffen, nicht mehr Lilien, sondern

V.30: „Heu vom Felde.“

Und selbst diese Bezeichnung genügt ihm noch nicht, sondern er fügt einen anderen geringschätzigen Ausdruck hinzu, indem er sagt: „das heute ist“. Und dann fährt er nicht fort: und das morgen nicht mehr sein wird, sondern, was weit geringschätziger klingt: „das in den Ofen geworfen wird“. Auch sagte er nicht: er bekleidet, sondern: „so bekleidet er“. Siehst du, wie er überall oft vom Niederen zum Höheren fortschreitet? Das tut er aber, um auf sie um so größeren Eindruck zu machen; darum fügt er auch hinzu: „Also nicht um so S. d292 mehr euch?“ Auch das hat wieder eine große Bedeutung. Mit dem „euch“ wollte er nämlich nichts anderes bezeichnen als das Wertvolle, Erhabene unseres Geschlechts, gerade als hätte er gesagt: Euch, denen Gott eine Seele gegeben, denen er einen Leib gebildet, um derentwillen er alle sichtbaren Dinge erschaffen, für die er die Propheten gesandt und das Gesetz gegeben, denen er tausendfache Wohltaten erwiesen hat, für die er seinen eingeborenen Sohn dahingab? Nachdem er ihnen also das klar gemacht hat, so tadelt er sie auch und nennt sie „Kleingläubige“. So ist eben ein guter Ratgeber: Er lobt nicht bloß, sondern tadelt auch, um sie desto eher zur gehorsamen Annahme seiner Worte zu bewegen. Auf diese Weise gibt er uns die Lehre, und nicht bloß nicht ängstlich zu sorgen, sondern überhaupt kein Verlangen zu tragen nach kostbaren Kleidern.

Denn der Schmuck der Pflanzen und die Schönheit der Blumen, ja selbst Heu sind kostbarer als ein solches Kleid. Warum bist du also stolz auf eine Sache, die schon von einfachen Pflanzen weit übertroffen wird? Beachte auch, wie der Herr vom Anfang an sein Gebot als leicht hinstellt, indem er sie auch hier wieder von dem zu bewahren sucht, was ihnen nachteilig ist, und wovor sie sich fürchteten. Zu den Worten: „Betrachtet die Lilien des Feldes“, fügt er hinzu: „Sie arbeiten nicht.“ Das beweist, dass er uns dies befiehlt, um uns von Mühsalen zu befreien. Also nicht das ist schwer, sich keine Sorgen machen, sondern nur das, sich welche machen. Und wie er mit den Worten: „sie säen nicht“ nicht das Aussäen verbieten wollte, sondern die übermäßige Sorge, so hat er auch mit den Worten: „sie arbeiten nicht und spinnen nicht“ nicht die Arbeit untersagt, sondern die ängstliche Sorge. Also Salomon ward von der Schönheit der Lilien übertroffen, und zwar nicht bloß ein oder zweimal, sondern solange er König war. Man kann ja doch auch nicht sagen, er sei einmal so, ein andermal anders gekleidet gewesen, vielmehr gab es nie in seinem Leben einen Tag, an dem er solche Schönheit erreicht hätte. Das ergibt sich klar aus den Worten: „während der ganzen Zeit seiner Regierung“. S. d293 Auch ist es nicht so, dass er nur von dieser einen Blume übertroffen worden wäre, während er etwa einer anderen an Schönheit gleichkam, vielmehr stand er allen zusammen nach. Darum sagt auch Christus: „wie eine einzige von ihnen“.So groß nämlich der Unterschied ist zwischen Wahrheit und Lüge, so groß ist der zwischen jenen Kleidern und diesen Blumen. Wenn also Salomon sich für besiegt erklärte, der doch der glänzendste aller Könige war, die jemals lebten, wie wirst dann du solcher Blumen Schönheit übertreffen können, oder besser gesagt, dich auch nur entfernt mit ihr vergleichen dürfen? Dadurch gibt uns der Herr die Lehre, solch1 Schönheit überhaupt nicht nachzustreben.

Erwäge nun auch das Ende. Trotzdem sie alle übertrifft, wird sie ins Feuer geworfen. Wenn nun aber Gott schon für geringfügige Dinge, die nicht der Rede wert sind, und kaum einen Nutzen haben, solche Fürsorge zeigt, wie wird er dich vergessen, das kostbarste aller Geschöpfe? Warum hat also Gott sie so schön gemacht? Um seine Weisheit und die Überfülle seiner Macht zu zeigen, und damit wir auf jede Weise lernen, ihm die Ehre zu geben. Denn nicht bloß „die Himmel erzählen die Herrlichkeit Gottes“2 , nein, auch die Erde. Das zeigt uns David mit den Worten: „Lobet den Herrn, ihr fruchtbringenden Bäume und ihr Zedern all“3 . Manche Bäume loben ihren Schöpfer ob ihrer Frucht, andere ob ihrer Schönheit, andere ob ihrer Größe. Auch das beweist ja die unendliche Weisheit Gottes, dass er über so geringe Dinge solche Pracht ausgießt. Oder was gibt es Geringeres als eine Pflanze, die heute ist und morgen nicht mehr? Wenn er also bloßem Gras das gegeben, wessen es nicht bedurfte, denn was nützt ihm seine Schönheit, wenn es nachher ins Feuer geworfen wird? Wie wird er dir das Nötige vorenthalten? Wenn er das Allergeringste so überaus schön gemacht, S. d294 und zwar nicht aus Nützlichkeitsgründen, sondern nur, damit es bewundert werde, so wird er um so mehr dich das edelste aller Geschöpfe, in dem auszeichnen, dessen du notwendig bedarfst.


  1. äußerer ↩

  2. Ps 18,2 ↩

  3. ebd 148,9 ↩

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