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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Apprenons donc par là, mes frères, les règles de la conduite que nous devons garder envers toutes les personnes de notre maison. Vous avez, je suppose, une femme qui aime le luxe, qui ne respire qu’après les parures de toutes sortes, telles que les couleurs appliquées sur le visage et autres de ce genre, qui se plonge dans les délices et, les voluptés, qui ne sait pas retenir sa .langue, qui est légère, sans esprit, sans jugement. Je sais qu’il est difficile qu’une seule femme réunisse tant de défauts; mais enfin supposons-en une dont ce soit là le portrait fidèle. Mais pourquoi, direz-vous, supposer une femme plutôt, qu’un homme?

Je n’ignore pas qu’il y a des hommes encore pires que cette femme telle que nous l’avons représentée. Mais puisque la supériorité a été départie à l’homme, c’est l’ordre même établi parDieu qui fait que je parle ici de la lemme, et ce n’est nullement que je croie de ce côté la malice plus grande. On voit même chez les hommes des crimes qui ne se commettent guère parmi les femmes, comme les meurtres, la violation des sépulcres et mille autres choses semblables. Ne croyez donc point que je vous propose ici les femmes par un mépris de ce sexe. Je vous déclare que je suis très-éloigné de cette pensée, et que je ne le fais que parce que je trouve cet exemple bien plus propre à mon sujet.

Supposons donc qu’une femme ait tous les défauts dont j’ai parlé, et que son mari fasse tous ses efforts pour la corriger. Quelle conduite doit-il garder dans ce dessein? Il faut que d’abord il ne lui ordonne pas trop de choses à la fois; qu’il commence par les plus aisées, et par celles où elle a le moins d’attache. Car si vous la voulez obliger à faire tout d’un coup tout ce que vous désirez d’elle, elle ne fera rien du tout. Ne commencez donc pas par vouloir la forcer à faire le sacrifice de ses parures d’or. Permettez-lui de s’en servir encore, puisqu’il y a moins de mal en cela qu’à se farder le visage par des couleurs empruntées.

Tâchez de retrancher cela d’abord, non point en usant de menaces ou de sévères réprimandes,.mais par des raisons douces et persuasives, en blâmant devant elle les autres personnes qui s’en servent, ou en témoignant dire simplement votre pensée et vos sentiments sur ce sujet. Qu’elle sache et qu’elle soit bien persuadée que ces visages fardés ne vous plaisent pas, et que vous n’avez que de l’aversion pour cette beauté peinte et contrefaite. Ne vous contentez pas de lui dire votre sentiment personnel; représentez-lui aussi la (249) pensée de ceux qui sont là-dessus d’accord avec vous. Dites-lui que ces poudres et que ces peintures gâtent le teint naturel, afin de la guérir de cette passion par l’amour même qu’elle a pour sa personne.

Ne lui parlez point encore de l’enfer ni du ciel, car ce serait un langage qu’elle n’entendrait pas. Dites-lui que vous prenez plus de plaisir à voir son visage tel que Dieu l’a fait, et qu’il n’y a point d’homme sage qui ne condamne et même qui ne trouve laides celles qui se déguisent ainsi le visage par des poudres et par des couleurs empruntées, pour forcer en quelque sorte la nature, et pour se donner ce qu’elles n’ont pas. Servez-vous de ces raisons communes et sensibles pour la guérir de cette maladie. Et après que vous lui aurez adouci l’esprit, et que vous la verrez plus susceptible des raisons spirituelles, vous pourrez aussi lui parler du péril où elle s’expose de se perdre pour jamais. Ne vous lassez point de lui redire ces choses. Si vous ne gagnez rien la première, la seconde ou la troisième fois, ne perdez pas courage. Continuez à lui faire les mêmes représentations sans aigreur, sans chaleur et sans aversion, mais avec amour et avec douceur, tantôt en lui parlant obligeamment, tantôt en lui témoignant quelque froideur, pourvu que ce soit pour revenir bientôt aux caresses et aux moyens agréables. Ne voyez-vous pas combien les peintres effacent de fois ce qu’ils ont fait, combien ils rappliquent de fois leurs couleurs pour former un beau visage ? Ne leur cédez pas en ce point. S’ils prennent tant de peine pour représenter une figure morte sur du bois ou sur de la toile, que ne devez-vous point faire pour retracer dans une âme l’image de Dieu ? Lorsqu’elle aura acquis cette beauté intérieure et spirituelle, vous ne la verrez plus farder et déshonorer son visage; elle ne rougira plus ses lèvres; elle n’ensanglantera plus sa bouche, comme un ours qui revient du carnage; elle ne noircira plus ses sourcils, et elle ne blanchira plus ses joues, se souvenant « de ces sépulcres blanchis » dont il est parlé dans l’Evangile. Car tous ces fards qui ne sont que du plâtre et de la poudre, nous représentent fort bien tout ce que nous ne voyons qu’avec horreur au fond des tombeaux.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Indes war nichts von all dem imstande, Christus von seinem Vorsatze abzubringen. Er sagte nicht: Es ist eine Schande, dass die einen fasten und die anderen nicht. Wie ein guter Steuermann nicht auf die brausenden Wogen achtet, sondern auf das, was er selbst zu tun hat, so machte es damals auch Christus. Denn eine Schande war es allerdings, nicht zwar dass die Jünger nicht fasteten, sondern dass die Pharisäer sich durch ihr Fasten tödliche Wunden zuzogen, sich untereinander zerrissen und uneins wurden. Das wollen also auch wir uns zur Lehre dienen lassen und alle unsere Angehörigen in dieser Weise behandeln: Hast du eine Frau, die auf Schönheit hält, die nur den Schminktöpfen nachgeht und Vergnügungen sucht, die geschwätzig und dumm ist? Allerdings werden diese Fehler zu gleicher Zeit kaum in einer Frau sich vereinigt finden; nehmen wir aber einmal an, es gebe wirklich eine solche Frau. Aber warum beschreibst du denn, heißt es, gerade eine Frau und nicht einen Mann? Es gibt ja auch Männer, die noch schlimmer sind als solch eine Frau! Ja; aber die Männer sind dazu berufen, über der Frau zu stehen; deshalb wollen wir vorläufig einmal eine Frau beschreiben; damit ist aber nicht gesagt, dass sie immer der schlechtere Teil S. d432 sei. Man kann ja auch bei den Männern viele Vergehungen finden, von denen die Frauen frei sind. So z.B. Mord, Grabschändung, Auftreten als Tierkämpfer und vieles andere dergleichen. Glaube also nicht, ich tue dies, um das weibliche Geschlecht herunterzusetzen; nein, durchaus nicht; nur weil es gerade besser passt, entwerfe ich die Schilderung. Setzen wir also voraus, es sei da eine solche Frau, und der Mann bemühe sich auf alle erdenkliche Weise, sie zu bessern. Wie wird er dies zustande bringen? Nicht dadurch, dass er alles auf einmal von ihr verlangt, sondern zuerst das leichtere, an dem sie weniger hängt. Willst du sie dagegen zwingen, gleich von Anfang an sich in allen Stücken zu bessern, so wirst du nichts erreichen. Nimm ihr also nicht gleich ihren Goldschmuck weg, sondern erlaube, dass sie ihn vorläufig noch behalte und anlege; ich halte das wenigstens für weniger schlimm als Puder und Schminke. Nimm ihr also zuerst das weg; aber auch dies nicht durch Furcht und Drohung, sondern durch gütiges Zureden, indem du diesen Fehler an anderen tadelst und dazu auch deine eigene Meinung und Ansicht kundgibst. Sage zu ihr recht oft: Dein Gesicht gefällt mir nicht, wenn du es mit solchen Schönheitsmitteln beschmierst; ja ich finde es dann sogar sehr unschön; und suche sie so auf jede Weise davon zu überzeugen, dass dir dies wirklich sehr unangenehm ist. Und nachdem du deine persönliche Ansicht in die Waagschale geworfen, dann bringe auch die Meinung anderer vor und sage: Dergleichen Dinge pflegen sogar die schönen Frauen zu verunstalten, um ihr auf diese Weise ihre Untugend abzugewöhnen. Auch rede niemals von der Hölle oder vom Himmel; das wären verlorene Worte; mache ihr vielmehr begreiflich, dass sie dir mehr Freude bereitet, wenn sie das Werk Gottes so zeigt, wie es von Natur ist, während eine, die ihr Gesicht einreibt, bearbeitet und übertüncht, nicht einmal vom gewöhnlichen Volk als schön und gefällig gefunden wird.

Zuerst suche also die Krankheit durch Vernunftgründe und durch das übereinstimmende Urteil vieler zu beseitigen. Hast du sie dann mit solchen Reden mürbe gemacht, dann komm auch mit den anderen Gründen. Und wenn du S. d433 es einmal gesagt hast, ohne Erfolg zu erzielen, so wiederhole es ein zweites und drittes Mal; ja, werde nicht müde, sie immer wieder mit den gleichen Reden zu bearbeiten; natürlich so, dass es nichts Ärgerliches an sich hat, sondern tue es mit Milde und Liebe. Das eine Mal wende dich von ihr ab, das andere Mal tue ihr schön und sei recht aufmerksam gegen sie. Oder weißt du nicht, wie oft die Künstler, die ein schönes Gesicht malen sollen, bald etwas auswischen, bald etwas dazu malen? So mache es doch nicht minder, als sie. Wenn die Maler, um einen Leib im Bilde darzustellen, sich viel Mühe geben, um wieviel mehr sollten wir keine Anstrengungen scheuen, wenn es gilt, eine Seele zu formen? Wenn du das Antlitz dieser Seele recht schön gestaltest, so hast du nicht nötig, das leibliche Gesicht ungestaltet zu sehen, die Lippen rotgefärbt, den Mund gleichsam von Blut gerötet, wie den eines Bären, die Brauen geschwärzt wie vom Ruße eines Küchentopfes, die Wangen getüncht wie die Wände einer Grabkammer. Das alles ist ja nur Ruß, Asche und Staub, und ein Beweis außergewöhnlicher Hässlichkeit.

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