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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

1.

Après tant de prédictions pleines de terreur que Jésus-Christ vient de faire à ses apôtres, prédictions qui pouvaient abattre les coeurs les plus fermes, après ce déluge de maux qui devait fondre sur eux, lorsqu’après être mort sur une croix, leur Maître serait ressuscité et monté au ciel, il passe à des choses moins pénibles et moins dures, pour donner lieu à ses nouveaux soldats de reprendre un peu leurs esprits, et pour les rassurer contre la crainte. Car il ne leur commande pas d’aller attaquer eux-mêmes et d’irriter leurs persécuteurs, mais de les fuir.

Comme ils étaient faibles et qu’ils ne faisaient que débuter dans l’apostolat, il use d’une grande condescendance. Il ne leur parle point encore des persécutions qui devaient suivre sa passion, mais seulement de celles qui la devaient précéder. Il marque cela formellement lorsqu’il dit: « Je vous dis en vérité que vous n’aurez pas achevé de parcourir toutes les villes d’Israël, que le Fils de l’homme ne soit venu. » Il semble qu’il les veuille prévenir et les empêcher de dire : Mais si, lorsque nous aurons fui d’une ville dans une autre, nos persécuteurs nous y viennent encore chercher, que devrons-nous faire? Il les délivre de cette crainte en les assurant qu’ils n’auraient point achevé de parcourir toutes les villes de la Judée « avant que le Fils de l’homme soit venu. »

Il est remarquable aussi que Jésus-Christ ne veut point dispenser ses disciples de souffrir, mais qu’il leur promet seulement de les assister dans leurs périls et dans leurs travaux, Il ne leur dit pas : Je vous retirerai de toutes ces persécutions, mais: « Vous n’aurez u point achevé de parcourir toutes les villes « d’Israël, que le Fils de l’homme ne soit venu. »Je viendrai, leur dit-il, parce que sa seule vue leur suffisait pour les consoler de toutes leurs peines.

Considérez aussi comment il ne laisse pas tout faire à sa grâce; mais qu’il veut que ses apôtres travaillent, et qu’ils contribuent de leur part. Si vous craignez, leur dit-il, fuyez et ne craignez plus. Il ne leur commande pas de fuir les premiers et de leur propre mouvement, mais d’attendre qu’on les y force, et de se retirer lorsqu’on les y oblige. Il ne leur donne pas même une grande étendue de terre pour y chercher leur sûreté, mais seulement les pays de la Judée.

Il les excite ensuite à pratiquer encore une autre vertu. Après les avoir dégagés du soin de la nourriture; après les avoir délivrés de la crainte des périls, il les fortifie maintenant contre les médisances et les calomnies. Il les a dégagés de tous les soins qu’apporte la nourriture, en leur disant : « Celui qui travaille mérite qu’on le nourrisse, » en les assurant que plusieurs les recevraient chez eux. Il leur (280) a ôté la crainte des périls lorsqu’il leur a dit : « Ne vous mettez point en peine de ce que vous direz ou comment vous répondrez; » et en les assurant que « celui-là sera sauvé «qui persévérera jusqu’à la fin. » Mais parce qu’il prévoyait qu’ils passeraient ‘pour des méchants et des séducteurs, ce qui paraît à quelques-uns la chose du monde la plus insupportable, il les fortifie contre cette crainte par son exemple, en les faisant ressouvenir de ce qu’on avait dit contre lui, ce qui était la plus grande consolation que ce divin Maître pût laisser à ses disciples. Ainsi comme lorsqu’il leur avait dit auparavant: « Tout le monde vous haïra, » il ajoute aussitôt : « à cause de « mon nom; » il les console ici de même, mais en ajoutant une nouvelle raison. Voici ce qu’il dit : « Le disciple n’est pas plus que le maître, ni l’esclave plus que son seigneur (24). C’est assez pour un disciple d’être comme son maître, et pour un esclave d’être comme son seigneur. S’ils ont appelé le père de famille Béelzébub, combien plutôt traiteront-ils de même ceux de sa maison (25)? » Il fait voir clairement dans ces paroles qu’il est Dieu, et Créateur de toutes choses. Quoi donc! me direz-vous, n’y a-t-il jamais de disciple qui soit plus grand que son maître, ni d’esclave qui soit plus estimable-que son seigneur? Non, le disciple en tant que disciple, l’esclave en tant qu’esclave n’est jamais plus grand que son maître selon l’ordre naturel des choses. Ne me citez pas ici quelques exceptions fort rares, raisonnez d’après la règle générale.

Remarquez aussi qu’il ne dit pas: « S’ils ont appelé le père de famille Béelzébub, combien plus traiteront-ils de même » ses esclaves? mais ceux de sa maison, usant de ce terme pour montrer l’affection qu’il avait pour eux; comme il fait encore ailleurs en leur disant:

« Vous serez mes amis si vous faites ce que je vous ai commandé; » et: « Je ne vous donnerai plus le nom d’esclaves, mais d’amis. » (Jean, XV, 14, 15.) Il ne leur dit pas en général qu’on a outragé le père de famille, mais il marque en particulier l’injure, en disant qu’on l’a appelé Béelzébub. Il joint à cela une troisième consolation plus grande que les deux premières; parce que, comme ils n’étaient pas encore élevés à une haute vertu, il avait besoin de les exciter par des considérations plus sensibles. C’est ce qu’il fait ici par une sentence qui semble générale et universelle, mais qu’il ne faut entendre néanmoins que du sujet auquel Jésus-Christ l’applique.

« Ne les craignez donc point. Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu (26). »Il leur dit par là: Il vous doit suffire pour votre consolation que moi, qui suis votre Maître et votre Seigneur, j’ai bien voulu passer le premier, par les mêmes outrages que vous aurez à souffrir. Si cela ne vous, suffit pas pour adoucir votre douleur, considérez au moins que dans peu de temps vous serez délivrés de ces faux soupçons. Car de quoi vous affligez-vous? Est-ce de ce qu’on vous appelle des séducteurs et des imposteurs? mais attendez un peu, et vous verrez tout le monde reconnaître et publier hautement que vous êtes les sauveurs de toute la terre.

Le temps découvre enfin ce qui est le plus caché. Il fera connaître un jour votre innocence, et la malice de ceux qui vous calomnient; Quand on verra par vos actions que vous êtes la lumière du monde, que vous comblez de grâces tous les hommes, et que vous éclaterez en toutes sortes de vertus, on ne s’arrêtera plus alors aux discours de vos calomniateurs; mais on jugera de vous selon la vérité. Vos ennemis passeront publiquement pour des imposteurs, pour des médisants, pour des âmes noires et malignes, et votre vertu sera plus éclatante que le soleil. Votre réputation se répandra et se publiera dans toute la terre, et tous les hommes seront les témoins de vos grandes actions. Ne vous laissez donc pas abattre par les maux que je vous prédis maintenant, mais fortifiez-vous par l’espérance des biens à venir. Car remplissant la mission à laquelle je vous destine, il est impossible que vous demeuriez éternellement dans l’obscurité.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

1.

V.23: „Wenn sie euch aber in einer Stadt verfolgen, so fliehet in eine andere. Denn wahrlich, sage ich euch, ihr werdet die Städte Israels nicht vollenden, bevor der Menschensohn kommt.“

Nachdem der Herr den Jüngern jene furchtbaren und schrecklichen Dinge prophezeit, die selbst einen Diamanten erweichen konnte, und die nach seinem Tode, nach seiner Auferstehung und Himmelfahrt sich ereignen sollten, da kommt er in seiner Rede wieder auf weniger aufregende Dinge zu sprechen, gibt den Glaubenskämpfern wieder etwas Zeit aufzuatmen und erfüllt sie mit großer Zuversicht. Er befahl ihnen nämlich, nicht mit ihren Verfolgern handgemein zu werden, sondern sie zu fliehen. Da sie eben damals noch in den ersten Anfängen standen, so sprach der Herr in einer Weise, die ihrer Schwäche mehr angemessen war. Er redete ja hier noch nicht von den späteren Verfolgungen, sondern von denen, die sie vor seinem Kreuz und Leiden finden sollten. Das offenbart er ihnen mit den Worten: „Ihr werdet die Städte Israels nicht vollenden, bevor der Menschensohn kommen wird." Damit sie nicht etwa sagten: „Wie aber, wenn wir in der Verfolgung fliehen und die Verfolger uns auch von dem neuen Zufluchtsort vertreiben?“, so kommt er dieser Besorgnis zuvor und sagt: „Ihr werdet nicht durch ganz S. d493 Palästina kommen und schon werde ich euch ohne Zögern zu mir nehmen.“ Beachte sodann, wie der Herr auch da nicht die Leiden beseitigt, dafür aber seinen Beistand in der Gefahr leiht. Er sagt nicht: Ich werde euch retten und den Verfolgungen ein Ende bereiten, sondern: „Ihr werdet die Städte Israels nicht vollenden, bevor der Menschensohn kommt.“ Um sie zu trösten, genügt es ja, dass sie ihn sahen. Du aber beachte, wie der Herr nicht überall alles der Gnade zuweist, sondern auch von ihrer eigenen Mitwirkung etwas verlangt. Wenn ihr Furcht habt, sagt er, so fliehet, denn das meinte er mit den Worten: „fliehet“ und „fürchtet euch nicht“. Auch befahl er ihnen, nicht gleich von Anfang an zu fliehen, sondern nur, wenn sie vertrieben würden, sollten sie sich zurückziehen, dazu gewährt er ihnen nicht einmal einen großen Spielraum, sondern nur bis sie die Städte Israels durchwandert hätten.

Dann aber rüstet er sie wieder für einen anderen Teil der christlichen Lebensweisheit aus. Zuerst benimmt er ihnen die Sorge für den Lebensunterhalt, dann die Furcht vor den Gefahren, zuletzt die vor den bösen Anschuldigungen. Von der ersten Sorge befreit er sie mit den Worten „Der Arbeiter ist seines Lohnes wert“1 , sowie dadurch, dass er zeigt, dass viele ihnen Aufnahme gewähren würden; von der Angst vor den Gefahren, indem er sagt: „Macht euch keine Sorgen darüber, wie und was ihr reden sollt“, und „Wer ausharrt bis ans Ende, wird gerettet werden“2 . Die Jünger sollten aber zu all dem auch üblen Nachreden ausgesetzt sein, was ja viele für das Allerschwerste halten. Siehe darum, wie der Herr sie auch darüber tröstet und zwar durch den Hinweis auf sich selbst und auf all das, was über ihn gesagt werden sollte, und dem kam ja sonst gar nichts gleich. Früher hatte er gesagt: „Ihr werdet von allen gehasst werden“, und fügte dann hinzu: „um meines Namens willen“. Ebenso macht er es auch hier. Auch da tröstet er sie auf dieselbe Weise und fügt außerdem noch etwas anderes hinzu. Und was denn?

S. d494

V.24: „Der Jünger“, sagt er, „steht nicht über dem Meister, noch auch der Sklave über seinem Herrn.

V.25: Es ist genug für den Jünger, wenn er wird wie sein Meister, und für den Sklaven, wenn er wird wie sein Herr; wenn sie den Herrn des Hauses Beelzebub nannten, um wieviel mehr dann seine Hausgenossen?

V.26: Seid also nicht in Furcht vor ihnen.“

Siehe, wie Christus sich hier enthüllt als den Herrn des Alls, als Gott und Weltenschöpfer. Wie also? „Der Jünger ist nicht über dem Meister, und der Sklave nicht über seinem Herrn.“ Solange jemand Jünger oder Knecht ist, kann er keinen Anspruch auf besondere Ehre machen. Da komme mir nicht mit seltenen Ausnahmen; bleibe vielmehr bei der allgemeinen Regel. Auch sagt der Herr nicht: um wieviel mehr seine Sklaven, sondern; „seine Hausgenossen“; auch dadurch zeigt er eine große Rücksicht auf sie. Ebenso sagt er an einer anderen Stelle: „Ich werde euch nicht mehr Knechte nennen; ihr seid meine Freunde“3 . Auch sagt er nicht: Wenn sie den Herrn des Hauses beschimpften und schmähten; er nennt vielmehr gleich die Art der Beschimpfung, dass sie ihn nämlich Beelzebul nannten. Außerdem gibt er ihnen noch einen zweiten, nicht geringen Trost an die Hand. Der größte ist allerdings der eben genannte. Indes hatten sie die wahre Weisheit noch nicht erlangt; deshalb bedürfen sie noch eines anderen Trostes, für den sie noch am meisten zugänglich wären, und so fügt er auch diesen noch hinzu. Der Wortlaut scheint zwar eine allgemeine Bedeutung zu haben; doch redet der Herr nicht von allen Dingen ohne Unterschied, sondern nur von den vorliegenden. Was sagt er also? „Nichts ist verborgen, das nicht geoffenbart werden wird; und nichts geheim, das nicht bekannt sein wird.“ Die Bedeutung dieser Worte ist die: Um euch zu trösten, genügt es zwar, dass auch ich, euer Meister und Herr, an der Schmach teilhabe, die euch zugefügt wird. Wenn euch aber meine Vorhersagung doch noch Schmerz bereitet, so bedenkt auch das noch, dass ihr auch von diesem schlechten Rufe nach kurzer Zeit S. d495 befreit sein werdet. Denn weshalb empfindet ihr Schmerz? Weil sie euch Gaukler und Betrüger nennen? Aber habet nur ein wenig Geduld, und alle werden euch Retter und Wohltäter des Erdkreises nennen. Die Zeit wird alles enthüllen, was jetzt im Dunkeln ist, wird deren Verleumdung an den Pranger stellen und eure Tugend offenbar machen. Denn wenn ihr nachher durch die Tat als Retter und Wohltäter erscheint und all eure Tugend an den Tag kommt, dann werden die Leute nicht mehr auf die Reden jener Menschen achten, sondern nur noch auf die Wahrheit der Tatsachen. Dann werden die einen als Verleumder, Lügner und falsche Ankläger dastehen, ihr aber in herrlicherem Glanze erstrahlen als die Sonne; dann wird eine lange Zeit kommen, die euch offenbaren und preisen und euren Ruhm lauter verkünden wird, als mit Trompetenschall, und alle Menschen wird sie zu Zeugen eurer Tugend machen. Darum dürfen euch meine Worte jetzt nicht entmutigen, vielmehr soll die Hoffnung auf die zukünftigen Güter euch aufrichten. Denn es ist unmöglich, dass eure Taten verborgen bleiben.


  1. Lk 10,7 ↩

  2. Mt 14,13 ↩

  3. Joh 15,15 ↩

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