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Werke Johannes Chrysostomus (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Outre les autres raisons qui nous peuvent détacher des morts, celle-ci est très-importante, savoir, que la disparition de l’objet aimé et de son image entraîne insensiblement l’oubli de la passion et son extinction complète. Que si le corps ne périssait de la sorte, on verrait aujourd’hui, au lieu de sépulcres et de mausolées, des villes entières pleines non pas de statues, mais de corps morts, chacun désirant de voir celui de la personne qui lui aurait été chère. Il naîtrait de là une horrible confusion. On n’aurait plus aucun soin de l’âme des morts, et on ne voudrait plus même entendre parler de l’immortalité de nos âmes. On verrait de plus beaucoup de désordres encore plus grands que ceux-ci, qu’il est plus utile d’ensevelir dans le silence.

Dieu veut donc que le corps soit détruit en un moment, afin qu’on voie plus clairement la beauté de l’âme. Car si elle a la force de donner toute la vie, et toute la beauté à notre corps, combien doit-elle être et plus vivante et plus belle que le corps? et si elle peut conserver cette chair si fragile et si corrompue, combien plus se conservera-t-elle elle-même? Car le corps n’est beau que par la disposition et par le mouvement de tous ses membres, et par cette couleur vive qui l’anime et qui l’embellit, et c’est l’âme seule qui lui donne cet avantage. Aimez donc votre âme, puisque c’est elle seule qui embellit ce corps que vous aimez tant.

Mais pourquoi me mets-je en peine de vous faire comprendre ce que le corps reçoit de l’âme, par la vue de l’état où il se trouve après la mort, puisque vous le pouvez voir si aisément par ce qui se passe même durant cette vie? Si l’âme est dans la joie, elle la répand aussitôt sur le visage par cette couleur vermeille qui y paraît. Si elle est triste, elle efface cet éclat du teint, et elle défigure tout le visage. Lorsque l’âme est contente et n’a point de soin, le corps est dans une parfaite santé; et lorsqu’elle est inquiète et mélancolique, le corps devient tout sec et tout languissant. Si l’âme est agitée de colère, elle répand un feu sur tout le visage; si elle est dans la paix, elle rend l’oeil doux et serein. Si l’âme est jalouse et envieuse, le visage en devient tout pâle et tout maigre ; si elle a de la bonté et de l’affection, on le voit par l’ouverture même et par la candeur du visage.

C’est pourquoi il est arrivé souvent que des personnes qui n’étaient point belles de figure l’étaient néanmoins par la beauté de leur âme, et que d’autres au contraire qui avaient de beaux traits sont devenues difformes par le déréglement de leurs passions.

Ainsi lorsque la pudeur fait rougir une personne modeste, cette rougeur donne à son visage beaucoup de grâce. Et au contraire lorsque l’impudence empêche une personne de rougir, elle devient laide, quelque agréable qu’elle puisse être, et elle ressemble plus aux bêtes, qu’aux hommes. Tant il est vrai que rien n’est plus beau ni plus attrayant que la pureté de l’âme ! Il n’y a que de la douleur et de l’infamie dans l’amour des corps : il n’y a que de la joie, et qu’une joie toute pure dans l’amour de l’âme. L’âme est la reine, et le corps l’esclave. Pourquoi abandonnez-vous celle qui commande pour admirer celui qui lui obéit? Pourquoi quittez-vous celle qui possède la lumière et la sagesse, pour vous asservir au corps et aux sens qui ne sont que ses organes? Si les yeux d’une personne vous paraissent beaux, considérez l’âme qui, les gouverne. Si cette âme est difforme et déréglée, méprisez ses yeux comme elle-même. Si vous voyiez une personne fort laide couverte d’un (286) voile extrêmement beau, vous ne seriez point touché de la beauté de ce voile. Et si une personne dont on estimerait la beauté était tellement voilée qu’on ne la pût voir, vous souhaiteriez qu’on ôtât ce voile, et qu’on vous permît de la voir. Faites donc la même chose à l’égard de l’âme, qui est couverte du corps comme d’un voile. Quand le corps est difforme, il demeure toujours ce qu’il est; mais l’âme la plus laide peut devenir belle si elle le veut. Elle aurait les yeux difformes, durs et repoussants, qu’elle pourrait en un moment les changer en d’autres, qui seront doux, sereins, paisibles et agréables. Cherchons donc, mes frères, cette beauté intérieure et invisible, afin que nous rendant agréables à Dieu, elle nous ouvre l’entrée en son éternelle gloire, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus- Christ, à qui est la gloire et l’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Wäre dies nicht so, dann gäbe auch kein Grab; vielmehr würde man in den Städten anstatt der Bildsäulen Leichen sehen, da jeder den sehen wollte, der ihm nahestand. Da entstünde aber eine große Verwirrung und von den meisten würde nie einer auf seine Seele achten, noch würde er sich veranlasst fühlen, über die Unsterblichkeit nachzudenken. Noch viele andere und schlimmere Folgen würden sich da ergeben, die man nicht einmal gut nennen kann. Darum beginnt der Leib alsbald zu verfaulen, damit du die unverhüllte Schönheit der Seele schauen könnest. Denn wenn sie dem Leibe soviel Schönheit und Leben vermittelt, so muss sie selbst um so höher stehen; und wenn sie etwas so Hässlichem und Abscheuerregendem die Gestalt gibt, dann um so mehr noch sich selbst. Es ist ja nicht der Leib, der die Schönheit ausmacht, sondern die Gestalt und jenes blühende Aussehen, das durch die Seele in der Natur zum Ausdruck kommt.

Und was rede ich da nur vom Tode? Ich will dir am Leben selbst zeigen, wie alle Schönheit von der Seele herkommt. Wenn die Seele sich freut, so malt sie die Wangen rosig; leidet sie dagegen, so nimmt sie die Schönheit hinweg und gibt allem einen düsteren Ausdruck. Dauert der Zustand der Freude lang, so verschafft das dem Leben Gesundheit und Wohlbefinden; hat sie aber zu leiden, so macht sie den Leib dünner und schwächer als ein Spinngewebe. Ist sie vom Zorn erregt, so macht sie ihn ebenfalls unschön und hässlich; zeigt sie aber im Auge Ruhe und Frieden, so prägt sie auch dem Leibe große Schönheit auf. Ist sie vom Leid gequält, so ist das Antlitz blass und magert ab; besitzt S. d505 sie dagegen Liebe, so verleiht sie ihm sogar große Anmut. So haben schon manche, die von Natur kein angenehmes Äußere besessen, durch die Seele eine große geistige Anmut empfangen, während andere, die glänzende Schönheit besaßen, ihren Reiz verdunkelten, weil sie eine unschöne Seele hatten. Denke nur daran, wie ein reines, unschuldiges Gesicht sich färbt und welchen Liebreiz es durch die abwechselnde Farbe erhält, wenn es voll Scham errötet; wenn es dagegen kein Schamgefühl besitzt, so verleiht dies dem Anblick einen Ausdruck, der widerwärtiger ist als der eines wilden Tieres. Es gibt eben nichts Schöneres, nichts Lieblicheres als eine schöne Seele. Die sinnliche Liebe ist nicht ohne Schmerz; die seelische ist reine ungemischte Freude. Warum lässt du also den König stehen und bewunderst seinen Herold, warum wendest du dich von dem Philosophen ab und hörst dem Erklärer zu? Siehst du ein reines Auge, schließe da auf das Innere; und wenn dieses nicht schön ist, so wende dich auch von dem anderen ab. Wenn du eine hässliche Frau siehst, die ihr Gesicht mit einer schönen Maske bedeckt hat, so empfindest du deswegen doch keine Neigung zu ihr, wie du auch andererseits ein reizendes und schönes Gesicht nicht mit einer Maske sich verhüllen lassen wolltest, sondern diese entfernen und es in seiner unverhüllten Schönheit schauen möchtest. So mache es auch mit der Seele; lerne sie zuerst kennen. Denn sie ist vom Leibe wie mit einer Maske umhüllt. Deshalb bleibt sie auch so wie sie ist. Wenn also auch das Antlitz einer solchen unschön wäre, sie könnte doch noch schön werden. Und wenn sie ein unschönes, finsteres und abstoßendes Auge hätte, so kann es trotzdem schön, milde, friedlich, an genehm und lieblich werden. Das ist also die Schönheit, nach der wir streben sollen. Dieses Antlitz sollen wir schön machen, auf dass auch Gott nach unserer Schönheit Verlangen trage und uns der ewigen Güter teilhaftig mache durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, der Ehre und Macht besitzt in alle Ewigkeit. Amen!

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

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