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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
2.
Comprenons donc cette vérité, nies frères, et si nous avons des enfants qui se signalent par leur piété, ne tirons point vanité de leur gloire, si nous n’avons aussi leur vertu. Ne nous glorifions peint de même de la piété de nos pères, si nous ne tâchons de leur ressembler. Il peut se faire dans le christianisme que celui qui nous aura donné la vie ne soit pas notre père, et qu’un autre le sera véritablement, quoiqu’il ne nous ait pas engendrés. C’est pourquoi lorsqu’une femme disait à Jésus-Christ dans un autre endroit de 1’Evangile: « Bienheureux le sein qui vous a porté, « et lés mamelles que vous avez sucées « (Luc, XI, 27),» il ne lui répond point: Je n’ai point été porté dans le sein d’une femme, et je n’ai point sucé ses mamelles; mais « bienheureux au contraire ceux qui font la volonté de mon Père! » Ainsi on peut remarquer partout qu’il ne désavoue pas cette liaison et cette parenté charnelle; mais qu’il lui en préfère une autre qui est toute spirituelle et toute sainte.
Quand le bienheureux précurseur disait aux Juifs : « Race de vipères, ne dites point: Nous avons Abraham pour père (Matth. III, 17,) » (349) ils ne niaient pas qu’ils descendissent en effet d’Abraham selon la chair ; mais il leur déclarait qu’il ne leur servirait de rien d’être sortis d’Abraham, si leur vie n’était semblable à la sienne. C’est ce que Jésus-Christ exprime clairement, lorsqu’il leur dit : « Si vous étiez les enfants d’Abraham vous en feriez les actions.» Il ne veut pas dire qu’ils ne descendaient pas d’Abraham selon la chair, mais il les exhorte à s’unir à Abraham par un lien bien plus noble en se rendant les héritiers et les imitateurs de sa vertu. C’est encore ce qu’il veut faire entendre ici, mais d’une manière plus douce, parce qu’il s’agissait de sa mère. Il ne dit point: Ce n’est point là ma mère: ce ne sont point là mes frères, parce qu’ils ne font point ma volonté. Il ne les blâme point, il ne les accuse point; mais il dit en général:
« Quiconque fait la volonté de mon Père, « celui-là est mon frère, ma soeur et ma mère. (50.) » S’ils veulent donc être ma mère et mes frères, qu’ils marchent par cette voie. Lorsque cette femme cria: « Heureux est le sein qui vous a porté, » Jésus-Christ ne répondit point que Marie n’était point sa mère; mais il fit une réponse qui revient à ceci : Il n’y a d’heureux que celui qui fait la volonté de mon Père; c’est celui-là qui est mon frère, ma soeur, ma mère.
O puissance de la vertu ! ô combien grande est la gloire à laquelle elle élève ceux qui l’embrassent! Combien de femmes, dans la suite des temps, ont admiré le bonheur de la Vierge, et béni ces chastes entrailles qui ont porté le Sauveur du monde! Combien se sont dit qu’elles auraient tout sacrifié pour une maternité si glorieuse! Et cependant qui les empêche d’avoir cet honneur? Jésus-Christ nous ouvre une voie facile pour arriver à cette haute dignité, et il veut bien faire part de ce titre auguste non-seulement aux femmes, mais encore aux hommes. Il nous élève même plus haut, et il nous offre encore un plus grand honneur, puisque la liaison que nous avons avec Jésus-Christ par l’Esprit de Dieu, surpasse celle que nous aurait pu donner la chair et le sang. Car on devient ainsi mère de Jésus-Christ d’une manière bien plus excellente que si on l’avait porté dans son sein. Mais ne vous contentez pas de désirer simplement un si grand honneur, et marchez avec ardeur dans la voie qui vous y conduit.
En ce jour-là, Jésus sortit de la maison, et s’assit auprès de la mer (1). » Admirez comment, après avoir repris ses proches, fine laisse pas de faire aussitôt ce qu’ils lui demandent. Il se conduisit de même à l’égard de sa mère aux noces de Cana. Car après lui avoir dit que son temps n’était pas encore venu, il ne laissa pas de lui obéir pour faire voir, d’un côté, que tous ses moments étaient réglés, et pour témoigner de l’autre la grande tendresse qu’il avait pour elle. Il fait la même chose en cette rencontre. Il guérit d’abord ses proches de leur vanité, et il sort néanmoins aussitôt de la maison pour rendre à sa mère tout l’honneur que la bienséance exigeait de lui, et cela bien que la demande fût à contre-temps.
« En ce jour-là, » dit l’Evangile, «Jésus sortit de la maison, et s’assit auprès de la mer;»comme s’il eût dit à ses parents qui le demandaient: Puisque vous avez tant de désir de me voir et de m’écouter, voici que je viens pour parler. Après avoir fait tant de miracles, il veut de nouveau être utile aux hommes par ses instructions Il s’assied auprès de la mer, pour prendre comme à l’hameçon et au filet les habitants de la terre. Et ce n’est pas sans grande raison que l’évangéliste rapporte cette circonstance, comme pour marquer que Jésus-Christ s’était placé dans cette assemblée du peuple, d’une telle manière, qu’il avait tous ses auditeurs en face, sans qu’il y en eût un seul derrière lui.
« Et une grande multitude s’assembla autour de lui, de sorte que montant dans une barque il s’y assit, tout le peuple se tenant sur le rivage. Et il leur disait beaucoup de choses en paraboles (2, 3).» Il n’usa pas de cette manière d’enseigner lorsqu’il parlait sur la montagne, et il ne dit rien en paraboles, parce qu’il n’y avait alors auprès de lui qu’un peuple simple et grossier, au lieu qu’il est environné ici de scribes et de pharisiens. Considérez, je vous prie, quelle est la première de ces paraboles, et le soin que l’évangéliste a de les rapporter dames leur ordre. Il choisit pour la première celle qui de toutes était la plus propre pour rendre ses auditeurs attentifs. Comme il ne leur allait parler que par énigmes, il était nécessaire de les réveiller d’abord, et de les exciter par cette première parabole à l’écouter avec grande attention. C’est pourquoi un autre évangéliste marque que Jésus-Christ leur lit des reproches de ce qu’ils étaient sans entendement, et qu’il leur dit: « Comment ne (350) comprenez-vous point cette parabole? » (Marc, IV, 13.) Mais ce n’était pas seulement- pour ces raisons qu’il leur parlait en paraboles. Il 1e faisait encore pour donner plus de poids et plus de force à son discours, pour le mieux imprimer dans la mémoire de ses auditeurs, et pour leur rendre les vérités qu’il leur disait plus sensibles et plus palpables. C’est ainsi que les prophètes ont agi autrefois lorsqu’ils ont parlé aux peuples. Quelle est donc cette parabole?
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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
2.
In diesem Bewusstsein wollen wir also weder auf Kinder stolz sein, die Hervorragendes leisten, wenn wir selbst nicht ebenso tüchtig sind, wie sie, noch auch auf berühmte Väter, wenn wir ihnen an Tugend nicht gleichkommen. Es ist ja ganz gut möglich, dass derjenige, der Kinder hat, kein wahrer Vater ist, wohl aber einer, der keine hat. Als darum ein anderes Mal eine Frau sagte: "Selig der Leib, der Dich getragen, und die Brust, die Du gesogen hast"1 , da erwiderte er auch nicht: mich hat kein Leib getragen und ich habe keine Brust gesogen, sondern: "Selig vielmehr jene, die den Willen meines Vaters tun!"2 . Siehst du, wie er weder nach oben noch nach unten seine natürliche Abstammung verleugnet; nur fügt er noch den Adel der Tugend hinzu. Und als der Vorläufer ausrief: "Ihr Vipernbrut, prahlet nicht immer und sagt: Wir haben Abraham zum Vater"3 . da wollte er auch nicht sagen, sie seien nicht Kinder Abrahams der Natur nach, sondern nur, dass es sie gar nichts nütze, von Abraham abzustammen, wenn sie nicht auch zugleich den sittlichen Adel besäßen. Dasselbe hat uns Christus gelehrt mit den Worten: "Wenn ihr Kinder Abrahams wäret, so würdet ihr die Werke Abrahams tun"4 . Er wollte ihnen damit auch nicht ihren S. d633 Geburtsadel absprechen, sondern nur sie dazu anleiten, auch den höheren und vornehmeren Adel5 anzustreben. Dasselbe bezweckt Jesus auch hier; aber er tut es in sanfter und schonender Weise; es war ja seine Mutter, zu der er sprach. Darum sagte er nicht: das ist nicht meine Mutter, das sind nicht meine Brüder, weil sie nicht meinen Willen tun. Er hat weder eine Meinung geäußert, noch hat er sie verurteilt; dagegen ließ er ihnen noch die Möglichkeit offen, das Rechte zu wollen, indem er mit der gewohnten Sanftmut sprach:
V.50: "Wer den Willen meines Vaters tut, der ist mir Bruder, Schwester und Mutter."
Wenn sie dies also sein wollten, so müssten sie auf diesem Wege kommen. Als jene Frau ausrief: "Selig der Leib, der Dich getragen hat", da erwiderte er nicht: Ich habe keine Mutter, sondern: Wenn sie selig sein will, dann tut sie den Willen meines Vaters. Denn wer so handelt, der ist mir Bruder, Schwester und Mutter. O welche Ehre, o welche Tugend! Zu welcher Höhe führt sie den, der sie anstrebt! Wie viele Frauen haben diese Heilige Jungfrau und ihren Schoß selig gepriesen, und gebetet, dass auch sie solche Mütter werden möchten und alles andere dafür hingäben! Nun, was hindert sie daran? Siehe, der Herr hat uns einen breiten Weg geöffnet, und zwar können auf ihm nicht bloß Frauen, sondern auch Männer diese hohe Würde erlangen; ja eigentlich eine noch viel höhere. Denn Gottes Willen tun macht noch viel mehr zur Mutter6 , als jene Geburtswehen. Wenn also schon jene Mutterschaft selig zu preisen ist, dann noch viel mehr diese, die ja auch die Vorzüglichere ist. Trage also nicht bloß einfach Verlangen, gib auch gar sorgfältig acht auf den Weg, der dich zum Ziel deines Verlangens führt.
Nachdem also der Herr diese Antwort gegeben, trat er aus dem Hause. Siehst du da, wie er sie zwar zurecht wies, aber doch tat, was sie wollten? Geradeso handelte er auf jener Hochzeit7 . Auch dort tadelte er seine Mutter, die ihre Bitte zur Unzeit stellte; aber dennoch war er ihrem Wunsche nicht entgegen. S. d634 Durch das erstere hat er ihre Schwachheit gebessert, durch das zweite seine Liebe zu seiner Mutter bekundet. Geradeso heilte er auch hier zuerst den Fehler der Ruhmsucht, und erwies dann der Mutter die gebührende Ehre, obgleich sie eine unzeitige Bitte vorgebracht hatte.
Kap. XIII. V.1: "Denn an jenem, Tage", heißt es weiter, "trat der Herr aus dem Haus und setzte sich an das Ufer des Sees."
Wenn ihr, so sagt er gleichsam, sehen und hören wollt, wohlan, ich komme heraus und rede mit euch. Da er nämlich vorher viele Zeichen gewirkt, bietet er ihnen jetzt wieder Gelegenheit, aus seiner Lehre Nutzen zu ziehen. Und er setzte sich an den See, um diejenigen zu fischen und nach denen die Netze auszuwerfen, die auf dem Lande saßen. Doch setzt er sich nicht ohne bestimmte Absicht an den See. Gerade darauf spielt auch der Evangelist an. Er wollte nämlich zeigen, dass der Herr dies in der Absicht getan hat, den Schauplatz genau auszuwählen, und zwar so, dass er niemand in seinem Rücken ließe, sondern alle vor sich habe. Darum sagt er:
V.2: "Und es versammelten sich große Scharen um ihn, so dass er ein Schiff besteigen musste, in dem er sich niedersetzte; und das ganze Volk stand am Ufer." Nachdem er aber darin Platz genommen, sprach er zu ihnen in Gleichnissen.
V.3: "Und", heißt es, "er sprach zu ihnen vieles in Parabeln." Auf dem Berge hat er es allerdings nicht so gemacht, und hat nicht so viele Gleichnisse in seine Rede eingewoben. Damals hatte er eben nur gewöhnliche Leute vor sich und ungebildetes Volk; hier waren aber auch Schriftgelehrte und Pharisäer zugegen. Da beachte auch, welches Gleichnis der Herr zuerst vorbringt, und wie Matthäus sie ganz in ihrer richtigen Reihenfolge aufzählt. Welches Gleichnis bringt er also zuerst? Dasjenige, das er zuerst bringen musste, um die S. d635 Aufmerksamkeit des Zuhörers zu wecken. Da er nämlich nicht klar und deutlich zu ihnen reden wollte, so regte er die Aufmerksamkeit seiner Zuhörer zuerst durch ein Gleichnis an. Darum berichtet auch ein anderer Evangelist, er habe ihnen vorgeworfen, dass sie ihn nicht verständen und habe gesagt: "Wie? Ihr habt das Gleichnis nicht verstanden?"8 . Allein nicht bloß deshalb redete er in Gleichnissen, sondern auch, um seiner Rede noch mehr Nachdruck zu verleihen, sie besser dem Gedächtnisse einzuprägen und die Dinge recht anschaulich zu machen. So haben auch die Propheten getan.