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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

Mais comment est-il dit ailleurs que les justes seront les premiers « enlevés en l’air; »puisque Jésus-Christ commande ici que l’on commence par « cueillir l’ivraie et la lier pour la jeter dans le feu? » Les justes seront les premiers e enlevés dans l’air auprès de « Jésus-Christ, » aussitôt qu’il paraîtra : mais c’est seulement après que les méchants auront été condamnés et livrés aux supplices, que les justes enfin iront dans le royaume des cieux. Comme il faut que les justes soient dans le ciel, et que c’est sur la terre que Jésus-Christ viendra juger tous les hommes, aussitôt qu’il aura condamné les méchants, il s’en retournera au ciel comme un roi triomphant accompagné de ses amis, qu’il rendra héritiers de sa gloire et de son royaume. Ainsi les méchants souffriront une double peine, la première (367) d’être brûlés dans ces feux, et la seconde d’être éternellement privés de la gloire.

Mais d’où vient, me direz-vous, qu’après même que le peuple s’est retiré, Jésus-Christ ne laisse pas de parler encore en paraboles à ses disciples? Parce que les instructions de leur Maître leur avaient ouvert l’intelligence, et qu’ils comprenaient mieux maintenant. C’est pourquoi il leur dit à la fin de ce discours « Avez-vous entendu tout ceci? Oui, Seigneur, répondirent-ils. » Ainsi outre les autres avantages de ces paraboles, Jésus-Christ en retirait encore cette utilité, qu’elles rendaient ses apôtres plus intelligents et plus habiles. Mais voyons ce que Jésus-Christ leur dit ensuite.

« Le royaume des cieux est semblable encore à un trésor caché dans un champ, qu’un homme ayant trouvé, cache de nouveau, et dans la joie qu’il en ressent, il va vendre tout ce qu’il a et achète ce champ (44). »

« Le royaume des cieux est semblable encore à un marchand qui cherche de belles perles (45); lequel ayant trouvé une perle de grand prix, va vendre tout ce qu’il avait et l’achète (46). » Comme les deux paraboles « du grain de sénevé et du levain » n’ ont beaucoup de rapport ensemble, il se trouve aussi que celles du trésor et de la perle sont assez semblables. L’une et l’autre nous font entendre qu’il faut préférer la prédication de l’Evangile à tous les biens de la terre. Ces deux premières du sénevé et du levain en marquent la force, et ces deux dernières nous en font voir l’excellence. La prédication de l’Evangile croît comme « le grain de sénevé; » elle s’étend comme « le levain » qui pénètre toute la pâte où on le mêle. Elle est aussi précieuse que « les perles, » et elle enrichit et sert à toutes choses comme « le trésor. »

Nous n’y apprenons pas seulement à mépriser tout pour nous attacher uniquement à la parole évangélique, mais encore à le faire avec plaisir et avec joie. Car celui qui renonce à ses richesses pour suivre Dieu, doit être persuadé que bien loin de perdre il gagne beaucoup en y renonçant. Vous voyez donc, mes frères, que la parole et la vérité évangélique est cachée dans ce monde comme un trésor et que tous les biens y sont renfermés. On ne peut l’acheter qu’en vendant tout. On ne peut la trouver qu’en la cherchant avec la même ardeur qu’on cherche un trésor.

Car il y a deux choses qui nous sont entièrement nécessaires; le mépris des biens de la vie, et une vigilance exacte et continuelle. « Le royaume des cieux, » dit Jésus-Christ, « est semblable à un marchand qui cherche « de belles perles, lequel en ayant trouvé une « de grand prix, va vendre tout ce qu’il avait « et l’achète. » Cette perle unique est la vérité qui est une et ne se divise point. Celui qui a trouvé cette perle précieuse sait bien qu’il est riche, mais sa richesse échappe aux autres, parce qu’il la cache, et qu’il peut tenir dans sa main ce qui le fait riche. Il en est de même de la parole et de la vérité évangélique. Celui qui l’a embrassée avec foi, et qui la renferme dans son coeur comme son trésor, sait bien qu’il est riche; mais les infidèles ne connaissent point ce trésor, et ils nous croient pauvres parmi ces richesses.

Mais pour empêcher les hommes de s’appuyer trop sur ce qu’ils auront reçu l’Evangile, et de croire que la foi seule leur suffit pour les sauver, Jésus-Christ ajoute une autre parabole pleine de terreur. « Le royaume des cieux est encore semblable à un filet jeté dans la mer, et qui recueille des poissons de toutes sortes (47). »

«Et lorsqu’il est plein, les pêcheurs le tirent sur le bord, où s’étant assis ils mettent ensemble tous les bons dans des vaisseaux, et jettent dehors les mauvais (48). » En quoi cette parabole est-elle différente de celle « de l’ivraie, » puisque l’une et l’autre montre que de tous les hommes, les uns seront enfin sauvés, et lés autres réprouvés? Oui, en effet, nous voyons dans l’une et dans l’autre qu’une partie des hommes se perdent, mais d’une manière différente. Ainsi ceux qui étaient figurés par. la parabole des semences se perdent, parce. qu’ils n’écoutent point la parole de la vérité; ceux qui sont figurés par l’ivraie se perdent, par leur doctrine hérétique, et par leurs erreurs : mais ces derniers périssent à cause du dérèglement de leurs moeurs et de leur mauvaise vie. Et ceux-ci sans doute sont les plus misérables de tous, puisqu’après avoir connu la vérité et avoir été pris dans « ce filet » spirituel, ils n’ont pu se sauver dans l’Eglise même.

Jésus-Christ marque en un endroit de l’Evangile qu’il séparera lui-même les bons d’avec les méchants, comme un pasteur sépare les brebis d’avec les boucs; et il dit ici au (368) contraire, aussi bien que dans la parabole de l’ivraie, que ce discernement se fera par les anges. « C’est ce qui arrivera à la fin du monde. Les anges viendront et sépareront les méchants des justes (49), et les jetteront dans la fournaise du feu; c’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents (50). » Le Sauveur parle quelquefois à ses disciples d’une manière plus simple et plus commune, et quelquefois aussi d’une manière plus élevée. Il interprète de lui-même cette parabole des poissons sans attendre qu’on l’interroge, pour inspirer encore plus de terreur. Car afin que vous ne croyiez pas qu’une fois jetés dehors les mauvais poissons n’auront plus rien à craindre, qu’ils en seront quittes pour une simple séparation, Jésus-Christ montre le châtiment qui les attendent dehors en disant qu’ils « seront jetés dans la fournaise du feu, » et il marque la violence de la douleur qu’ils souffriront en disant: « Là il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

Considérez, je vous prie, mes frères, par combien de voies on peut se perdre. On se perd comme les semences ou « dans le chemin », ou « dans les pierres »; ou « dans les épines. »

On se perd par l’ivraie ou l’hérésie. On se perd enfin, comme les mauvais catholiques, dans « le filet » de l’Eglise. Après cela est-ce sans sujet que le Fils de Dieu dit : «Que la voie qui mène à la perdition est e large, et que beaucoup y entrent? » (Matth, VII, 13.)

Ayant donc achevé ces paraboles et terminé ce long discours par la crainte, il l’augmente encore en s’étendant sur ce sujet et disant :

« Avez-vous entendu tout ceci? Oui, Seigneur, «répondirent-ils (54). » Et les louant de ce qu’ils l’avaient compris, il ajoute : « C’est pourquoi tout docteur qui est bien instruit en ce qui regarde le royaume des cieux, est semblable à un père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et anciennes (52.) »

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

Wenn der Herr die Bereitwilligkeit und den Gehorsam der Zuhörer im Auge hat, so gebraucht er dafür die Bezeichnung „Ernte“, weil ja diese das Ganze vollendet; wenn aber die Frucht bei dem Zuhörer noch ausbleibt, so redet er von „Aussaat“, und bezeichnet mit S. d668 Ernte erst das Weltende. Weshalb sagt er ferner an einer anderen Stelle, die Gerechten würden zuerst entrückt werden?1 Entrückt werden sie zwar zuerst; sobals aber Christus erscheint, werden diese2 der Strafe überantwortet, und dann erst werden die anderen ins Himmelreich einziehen. Zu ihrer eigentlichen Wohnung ist ja der Himmel bestimmt. Doch wird der Herr auf diese Welt kommen und hier das Gericht über alle Menschen halten. Deshalb gibt er zuerst diesen seinen Urteilsspruch bekannt, und dann erst erhebt er sich wie ein König mit seinen Freunden und führt sie ihrer glücklichen Bestimmung entgegen. Siehst du da, dass die Strafe3 eine zweifache ist: einerseits weil sie dem Feuer übergeben werden, anderseits weil sie jener Herrlichkeit verlustig gehen?

Warum fuhr aber der Herr nach dem Weggang der Juden fort, auch mit den Jüngern in Gleichnissen zu reden? Weil sie dadurch an Weisheit zunahmen und so auch4 verstanden. Darum sagt er nach Beendigung der Gleichnisse zu ihnen: „Habt ihr all das verstanden?“5 . Sie antworteten ihm: „Ja, Herr.“ Dies Gleichnis hatte also nebst den anderen Vorteilen auch noch den, dass es die Jünger einsichtiger machte.

Wie fährt nun der Herr fort?

V.44: „Das Himmelreich ist gleich einem Schatz, der in der Erde vergraben ist; ein Mensch findet ihn und verbirgt ihn, und aus Freude darüber verkauft er alles, was er hat, und kauft jenen Acker.

V.45: Ebenso gleicht das Himmelreich einem Kaufmann, der Perlen sucht.

V.46: Wenn er eine kostbare Perle findet, so geht er hin, verkauft alles, was er hat, und kauft sie.“

Wie oben die beiden Gleichnisse mit dem Senfkorn und Sauerteig nur wenig voneinander verschieden sind, so auch hier die zwei Gleichnisse von dem Schatz und der Perle. Beide legen uns eben das nahe, dass wir S. d669 die Heilsbotschaft6 höher als alles andere schätzen sollen. Durch den Vergleich mit dem Sauerteig und dem Senfkorn sollte die Kraft des Evangeliums ausgedrückt werden, sowie sein vollständiger Sieg über die Welt; die beiden letzten Gleichnisse deuten einen kostbaren Wert an. Das Evangelium wächst eben wie ein Senfkorn, und durchdringt alles wie Sauerteig; es ist kostbar gleich einer Perle und bietet tausend Vorteile, so wie der Besitz eines Schatzes.

Aber nicht bloß das können wir daraus lernen, dass wir allem anderen entsagen und dem Evangelium folgen sollen, sondern auch, dass wir dies mit Freuden tun müssen. Ja, wer sich seines Besitzes entäußert, der soll wissen, dass dies ein Gewinn für ihn ist, kein Verlust. Siehst du also, wie das Evangelium in der Welt verborgen ist, und das Gute im Evangelium? Und wenn du nicht alles verkaufst, so kannst du auch nicht einkaufen; wenn deine Seele nicht so gesinnt ist, dass sie danach verlangt und sucht, so findest du auch nicht. Zwei Bedingungen müssen also vorhanden sein, dass man dem Irdischen entsage und dass man zugleich eifrig im Guten sei. Denn 7 , heißt es, „einem Manne, der schöne Perlen sucht. Wenn dieser eine wertvolle Perle gefunden hat, so verkauft er alles und kauft sie.“ Die Wahrheit ist eben nur eine, und nicht vielfach. Wer die eine kostbare Perle besitzt, der weiß, dass er reich ist; die anderen dagegen wissen es nicht, obwohl einer die Perle oft in der Hand hält; denn sie hat ja nur geringen Umfang. Gerade so ist es mit dem Evangelium. Diejenigen, die es besitzen, die wissen, dass sie reich sind; die Ungläubigen hingegen, die diesen Schatz nicht sehen, erkennen auch unseren Reichtum nicht.

Damit wir aber sodann nicht bloß auf das Evangelium unser Vertrauen setzen und nicht etwa denken, der Glaube allein genüge zu unserem Heile, so bringt der Herr ein weiteres schreckliches Gleichnis vor. Und welches ist dies? Das Gleichnis mit dem Fischernetz.

S. d670

V.47: Denn „das Himmelreich ist gleich einem Netze, das ins Meer geworfen wird und mit dem man Fische jeder Art fängt.

V.48: Wenn dieses voll ist, so ziehen es die Fischer ans Ufer, setzen sich nieder, sammeln die guten in Gefäße, und die schlechten werfen sie weg.“

Worin unterscheidet sich dieses Gleichnis von dem über das Unkraut? Auch dort werden ja die einen gerettet, die anderen gehen verloren. Gewiss, aber dort gehen sie wegen schlechter, häretischer Lehren zugrunde; und andere noch vor ihnen, weil sie überhaupt nicht auf die Predigt hören. Hier gehen sie wegen schlechten Lebens verloren; und die sind von allen am schlimmsten daran, denn obgleich sie zur Erkenntnis der Wahrheit gelangten und im Netze gefangen wurden, vermochten sie trotzdem das Heil nicht zu erlangen. Anderswo sagt der Herr, der Hirte selbst werde die Scheidung vornehmen; hier heißt es, die Engel würden dies tun, wie auch bei dem Gleichnis vom Unkraut. Wie erklärt sich dies? Der Herr redet mit den Aposteln bisweilen in einfacherer, bisweilen in gewählterer Sprache. Auch gibt er von diesem Gleichnis eine Erklärung, ohne darum gebeten worden zu sein; aus eigenem Antrieb macht er ihren Sinn teilweise klar, und erhöhte so noch den Eindruck der Furcht. Wenn du nämlich hörst, dass die schlechten Fische hinausgeworfen werden, so sollst du deshalb nicht glauben, der Verlust des Heiles sei eine ungefährliche Sache. Deshalb zeigt uns der Herr durch seine Erklärung auch die Strafe mit den Worten:

V.50: „sie werden sie ins Feuer werfen“

und weist hin auf das Zähneknirschen und den unaussprechlichen Schmerz.

Siehst du also, wie vielfach die Möglichkeiten des Verderbens sind? Der Felsgrund, die Dornen, der Weg, das Unkraut, das Fischernetz. Der Herr hat also nicht mit Unrecht gesagt: „Breit ist der Weg, der ins Verderben führt, und viele sind es, die auf ihm wandeln“8. S. d671 Nachdem er also dies alles gesagt, und seine Rede mit einer so schrecklichen Drohung beschlossen und noch weit mehr Aufklärungen gegeben9 , da erst fragt er:

V.51: „Habt ihr dies alles verstanden? Sie antworteten ihm: Ja, Herr.“

Da lobt er sie wieder ob ihrer Einsicht und sagt:

V.52: „Darum ist jeder Schriftgelehrte im Himmelreich gleich einem Hausvater, der aus seinem Schatze Neues und Altes austeilt.“

Deshalb sagt er auch an einer anderen Stelle: „Ich werde zu euch Weise und Schriftgelehrte senden“10 .


  1. 1 Thess 4,17 ↩

  2. die Ungehorsamen ↩

  3. für sie Bösen ↩

  4. den Inhalt ↩

  5. Mt 13,51 ↩

  6. kärygma auch mit Predigt oder Evangelium übersetzbar ↩

  7. das Himmelreich gleicht ↩

  8. Mt 7,13 ↩

  9. denn er verweilte noch länger dabei ↩

  10. Mt 23,34 ↩

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