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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

6.

Mais il naît encore un très-grand mal de celui-ci; c’est que ceux qui sont assujétis à cette vanité , deviennent ensuite passionnés pour l’argent. Car il faut nécessairement que celui qui est si recherché dans les habits, tombe dans l’avarice pour avoir de quoi soutenir ces grandes dépenses. Si un jeune homme a un père ambitieux et disposé à entretenir ce luxe, sa passion est encore doublée par cette facilité qu’il trouve à la contenter. Que s’il a un père avare, il est contraint d’avoir recours à des moyens plus honteux, pour trouver de quoi fournir à tant de dépenses. C’est ainsi que plusieurs jeunes hommes se sont perdus à la fleur de leur âge, qu’ils sont devenus les flatteurs des personnes riches et qu’ils se sont prostitués à des ministères honteux pour acheter de la perte de leur honneur ce qui devait servir à satisfaire leur luxe.

Vous voyez donc, mes frères, par ce que (387) nous venons de dire, que ceux qui s’engagent dans ces dépenses si folles, sont non-seulement lâches et efféminés , mais qu’ils s’exposent même à de grands désordres et deviennent nécessairement avares. Il est visible aussi qu’ils sont en même temps cruels et vains. Ils sont cruels parce que n’étant attentifs qu’à être parés et magnifiques, ils ne daignent pas seulement regarder un pauvre lorsqu’ils le rencontrent et que, donnant tout leur soin pour que l’or et la soie éclatent sur leurs habits, ils se mettent peu en peine qu’un pauvre soit nu ou qu’il meure de faim. Et ils sont vains, puisqu’ils cherchent à se faire remarquer par des choses si petites et si basses.

Je ne crois pas qu’un général d’armée soit aussi satisfait dans sa vanité, lorsqu’il a gagné une grande bataille, que le sont ces jeunes gens, lorsqu’ils sont chaussés bien proprement, lorsque leur habit est bien fait et que leurs cheveux sont bien ajustés. Et cependant s’il y a quelque gloire en cela, elle est due à la main et à l’art des autres. Que s’ils tirent tant de vanité de ce qui n’est point à eux, combien s’élèveraient-ils s’ils étaient louables en quelque chose?

J’aurais encore beaucoup de choses à dire sur ce sujet, mais ce que j’ai dit peut suffire, et il est temps de finir. J’ai été contraint de m’étendre un peu pour détruire la fausse imagination de ceux qui croient qu’il n’y a rien de mal dans ces vanités. Je ne doute point que plusieurs des jeunes gens qui m’entendent ne méprisent ce que je dis. Comme cette passion les enivre, je ne m’étonne pas qu’elle ne les empêche de croire à mes paroles. Mais je n’ai pas cru que cela pût me dispenser de dire ce que j’ai dit pour combattre cet excès. Et je m’assure qu’à l’avenir les pères de ces enfants, qui seront sages et raisonnables, les obligeront à être plus modestes et plus réglés.

Que personne donc ne dise que cela n’est rien, que cela n’est qu’une bagatelle. Car tout se perd effectivement, parce qu’on néglige ce qu’on appelle des bagatelles. Si les pères élevaient bien leurs enfants, s’ils leur faisaient bien comprendre en quoi consiste le véritable honneur, s’ils leur apprenaient à s’élever au-dessus de ces bassesses et à ne croire pas que leur réputation dépende de leur habit, ils les rendraient capables des plus grandes choses, après les avoir accoutumés à mépriser les petites. Car qu’y a-t-il de plus simple que les premiers éléments des sciences qu’on fait apprendre aux enfants? C’est néanmoins de là que sortent ensuite les hommes les plus éloquents et les plus grands philosophes. Ceux qui ignorent ces principes et ces premiers rudiments ne pourront jamais acquérir ces sciences plus nobles et plus élevées qui en dépendent.

Je ne prétends pas avoir parlé seulement pour les jeunes hommes dans tout ce que j’ai dit jusqu’à cette heure. Les femmes et les jeunes filles n’y doivent pas prendre moins de part que les jeunes hommes. Ces avis les regardent d’autant plus que la modestie a toujours été le plus grand ornement de leur sexe. Prenez donc aussi pour vous, mes chères soeurs, tout ce que j’ai dit aux autres, afin que je ne sois point obligé de redire les mêmes choses. Il est temps aussi bien de finir et de conclure cette instruction par la prière.

Priez donc tous ensemble avec moi, que Dieu fasse la grâce aux jeunes gens qui sont devenus les enfants de l’Eglise, de mener une vie bien réglée, et de croître ainsi en âge et en vertu jusqu’à la vieillesse. Car pour ceux qui demeurent dans leurs débauches, il leur est utile de mourir jeunes. Mais je prie Dieu que ceux qui, dès la jeunesse, auront la sagesse des vieillards vivent longtemps, qu’ils aient des enfants aussi sages qu’eux, qui réjouissent ceux qui leur auront donné la vie sur la terre et Dieu même qui les a créés. Je le conjure encore une fois de vous délivrer non-seuleS ment de cette vanité des habits, qui va jusqu’à parer à l’excès vos chaussures, mais généralement de toutes les maladies de vos âmes. Car une jeunesse négligée est semblable à un champ qu’on ne cultive jamais, et qui n’est fertile qu’en ronces et en épines. Adressons-nous donc au Saint - Esprit, afin qu’il brûle par ses flammes sacrées toutes ces épines des mauvais désirs. Défrichons celte terre inculte, rendons-la susceptible d’une divine semence , faisons voir que les jeunes gens parmi nous sont plus sages que ne sont les vieillards parmi les païens. C’est un grand mi-racle de voir la sagesse et la gravité éclater dans la jeunesse. Celui qui n’est sage que quand il est vieux, ne peut attendre une grande récompense d’une vertu qu’il doit presque toute à son âge; mais, ce qu’on doit admirer, c’est de jouir du calme au milieu de la tempête, de ne point brûler parmi les feux et de n’être point vicieux dans la jeunesse. (388)

Pensons à ces vérités, mes frères, et imitons ce bienheureux Joseph qui, dès sa jeunesse, a éclaté en toutes sortes de vertus, afin que nous ayons part à sa couronne, que je vous souhaite par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui, avec le Père et le Saint-Esprit, est la gloire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

6.

Ihr lacht bei diesen Worten; ich aber möchte lieber weinen über die Torheit dieser Leute und den Eifer, den sie solchen Dingen widmen. Die würden ja lieber ihren eigenen Leib mit Kot beschmutzen als ihre Schuhe. So zimperlich wurden sie also, und dazu auch noch habsüchtig. Wer nämlich gewohnt ist, nach solchen Dingen gierig zu verlangen, der braucht auch für Kleider und alles andere viel Geld und große Einkünfte. Hat er nun einen ehrgeizigen Vater, so wird er noch mehr in seinen Fehler verstrickt und seine törichte Leidenschaft wird noch gesteigert. Ist sein Vater dagegen knauserig, so sieht er sich noch zu anderen Schamlosigkeiten gezwungen, um das Geld für derartige Auslagen zusammenzubringen. Aus diesem Grund haben schon manche junge Leute ihre Jugendblüte weggeworfen, sind zu Schmarotzern der Reichen geworden und haben sich noch anderen Sklavendiensten unterworfen, um sich damit die Befriedigung derartiger Leidenschaften zu erkaufen. Daraus ergibt sich, dass ein solcher Jüngling so zu gleicher Zeit geldgierig und erbärmlich sein wird und in den notwendigen Dingen vollkommen gleichgültig, ja dass er notgedrungen viele Sünden begehen wird; dass er aber auch zugleich hartherzig und ehrgeizig sein wird, das dürfte wohl auch niemand bestreiten. Hartherzig, weil er vor lauter Sucht nach eitlem Tand beim Anblick eines Armen tut, als sehe er ihn nicht, sondern seine Kleider und Schuhe mit Gold schmückt, um den Armen aber, der vor Hunger stirbt, sich nicht kümmert. Ehrgeizig aber wird er, weil er sich angewöhnt, auch in den kleinen Dingen dem Lobe der Zuschauer nachzujagen. Ich glaube nicht, dass ein Feldherr auf seine Armee und seine Siegestrophäen sich soviel einbildet, als diese weltlich gesinnten Jünglinge auf den Schmuck ihrer Schuhe, auf ihre Schleppkleider und die Locken ihres Hauptes; und doch haben all das fremde Künstler S. d709 gemacht. Wenn sie es aber schon nicht lassen können, auf fremde Dinge stolz zu sein, wie werden sie auf ihre eigenen Vorzüge nicht stolz sein wollen? Soll ich noch andere, schlimmere Dinge erwähnen, oder genügt uns das? Nun, so muss ich damit meine Rede beenden, denn ich habe all das wegen derjenigen gesagt, die da in ihrem Ehrgeiz behaupten, es seien diese Dinge durchaus keine Torheit. Ich weiß auch, dass viele Jünglinge meinen Worten kein Gehör schenken werden, nachdem sie doch schon einmal von der Leidenschaft trunken sind. Deshalb durfte ich aber gleichwohl nicht schweigen. Die Väter, die noch einsichtig sind und gesunde Grundsätze haben, werden schon imstande sein, sie zu entsprechendem, anständigen Verhalten anzuleiten. Sage also nicht: Es liegt ja nichts an diesem oder jenem; denn das, gerade das hat ja das ganze Unheil verschuldet. Auch hierin müsste man eben die Knaben unterrichten und sie lehren, auch in scheinbar geringen Dingen würdevoll, edel und besser zu sein, als zu scheinen; dann würde man sie auch in wichtigen Dingen tadellos finden. Oder was gibt es Unscheinbareres als das Erlernen der Buchstaben? Und doch bringt das die Rhetoren, Sophisten und Philosophen hervor; und wenn sie das erste nicht verstehen, werden sie auch das andere nicht erlernen.

Das alles habe ich aber nicht bloß für die Jünglinge, sondern auch für die Frauen und Mädchen gesagt. Denn auch sie verdienen in dieser Beziehung Tadel, und zwar um so mehr, weil sich gesittetes Benehmen für eine Jungfrau noch weit eher geziemt. Denket also, was ich von den Jünglingen sagte, das sei auch von euch gesagt, damit ich nicht zweimal dasselbe zu wiederholen brauche. Doch es ist jetzt Zeit, die Rede mit Gebet zu schließen. Betet also alle mit mir, damit die Jugend, besonders die, welche zur hl.Kirche gehört, die Gnade erlange, anständig zu leben und ein ehrenvolles Alter zu erreichen. Wer aber nicht so lebt, für den ist es auch nicht gut, dass er das Greisenalter erreicht. Für jene dagegen, die schon in ihrer Jugend so weise leben wie Greise, für die bete ich, dass sie das höchste Alter erreichen mögen, Väter von wohlerzogenen Kindern werden, S. d710 die ihren Eltern und vor allem Gott, der sie erschaffen hat, Freude machen, dass jede Krankheit ihnen fern bleibe, und zwar nicht bloß die Krankheit wegen der Schuhe und Kleider, sondern auch alle anderen. Denn wie ein brachliegender Acker, so ist die Jugend, die vernachlässigt wird; sie wird überall nur Dornen hervorbringen.

Entzünden wir also das Feuer des Heiligen Geistes und verbrennen wir darin diese schlechten Leidenschaften! Machen wir das Ackerfeld neu1 und bereit, den2 Samen aufzunehmen, und zeigen wir, dass unsere christliche Jugend ein weiseres Leben führt, als anderswo die Greise. Darin liegt ja gerade das Staunenswerte, dass schon die Jugend durch Sittsamkeit hervorragt, während die Sittsamkeit im Alter nicht mehr besonders verdienstlich ist, weil eben da die Zahl der Jahre ihren sicheren Schutzwall bildet. Wunderbar dagegen ist es, wenn man inmitten des Sturmes innere Ruhe genießt, mitten im Feuerofen nicht verbrannt wird und trotz der Jugend sich keinen Ausschweifungen hingibt.

Das alles wollen wir also erwägen und wollen jenem glückseligen3 Joseph nacheifern, den all diese Tugenden auszeichneten, damit auch wir dieselben Siegeskränze erlangen wie er. Dieser Siegeskränze mögen wir alle teilhaft werden durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, dem die Ehre gebührt mit dem Vater und dem Heiligen Geiste, jetzt und immer und in alle Ewigkeit. Amen!


  1. vgl.Jer 4,3 ↩

  2. guten ↩

  3. ägyptischen ↩

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