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Works John Chrysostom (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

2.

Il faut encore remarquer ici, mes frères, la vertu prodigieuse des apôtres, et admirer jusqu’à quel point ils avaient appris à ne faire aucun état du manger; en effet, ils sont dans le fond d’un désert où ils ont déjà demeuré trois jours, et ils n’ont pour toute nourriture que sept pains. Pour les autres circonstances du miracle, elles sont les mêmes que dans la première multiplication; Jésus commande au peuple de s’asseoir par terre, puis il fait croître les pains dans les mains de ses disciples. « Il commanda donc au peuple de s’asseoir sur la terre (35). Et prenant les sept pains et les poissons, après avoir rendu grâces, il les rompit et les donna à ses disciples, et ses disciples les donnèrent au peuple (36). » Mais la suite n’est pas la même que dans le premier miracle. « Car tous en mangèrent et furent rassasiés. Et on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui étaient restés (37). Or, ceux qui en mangèrent étaient au nombre, de quatre mille hommes, sans compter les femmes et les enfants (38). » La première fois il avait nourri cinq mille hommes, et l’on avait rempli douze paniers des pains qui restaient ; pourquoi donc ne reste-t-il ici que sept corbeilles, lorsque cependant il n’y avait que quatre mille hommes? Pourquoi, plus il y a de monde, plus trouve-t-on de pain de reste? Nous pourrions répondre fort simplement que ces sept corbeilles d’ici étaient peut-être plus grandes que ces douze paniers d’alors, ou que Jésus-Christ, pour empêcher qu’on ne confondît ces deux miracles, et qu’on ne les fît passer pour un seul, voulut mettre entre les deux quelque différence ; voilà pourquoi il égale les paniers qui restaient du premier miracle au nombre de ses apôtres, et les sept corbeilles du second à celui des pains.

Mais il faisait encore voir bien clairement sa puissance souveraine par ces petites circonstances, et marquait avec quelle facilité il accomplissait les plus grands miracles, puisqu’il lui était si aisé de faire tout réussir dans la manière qu’il lui plaisait. Car je regarde ceci, mes frères, comme l’effet d’une grande puissance dans le Fils de Dieu, d’avoir fait trouver ce nombre si juste, et d’avoir fait rester si précisément douze paniers en nourrissant les cinq mille hommes, et sept corbeilles en nourrissant les quatre mille, sans qu’il y eût rien de plus ou de moins que ce nombre.

Ce dernier miracle se termine enfin comme le premier. Car il est marqué dans l’un et dans l’autre que Jésus-Christ, après avoir renvoyé le peuple, se retira « et monta dans une barque. » Comme Jésus-Christ n’avait encore point fait de miracle qui attirât autant le peuple à le suivre que cette multiplication des pains, et non-seulement à le suivre, mais à le prendre même pour roi, il voulut faire voir jusqu’à quel point il fuyait la royauté. Il se retira aussitôt et monta sur une barque, afin que ce peuple ne le pût suivre.

« Et ayant renvoyé le peuple, il monta sur une barque, et vint au pays de Magedan (39). Alors les pharisiens et les sadducéens vinrent à lui pour le tenter et le prièrent de leur faire voir quelque prodige dans l’air (1). (413)

« Mais il leur répondit : Le soir vous dites : il fera beau parce que le ciel est rouge (2). Et le matin vous dites : Nous aurons aujourd’hui de l’orage, parce que le ciel est sombre et rougeâtre (3). » Saint Marc dit que lorsqu’ils se furent approchés du Sauveur et qu’ils l’eurent- prié de leur faire voir quelque signe, il en gémit et dit en soupirant : « Pourquoi ce peuple me demande-t-il un prodige? »(Marc, VI, 42.} Cette demande captieuse qu’ils faisaient à Jésus-Christ ne mériterait que son indignation, et néanmoins le Fils de Dieu est si doux qu’il ne s’irrite point contre leur malice. Il est au contraire touché de leur misère.

Il s’afflige que leur maladie soit incurable, et qu’après tant de preuves si publiques de sa puissance, ils viennent encore le tenter. Il savait que ce n’était point pour croire en lui qu’ils lui faisaient cette demande, mais seulement pour le surprendre. S‘ils se fussent adressés à lui avec plus de sincérité, il leur eût accordé volontiers tout ce qu’ils lui demandaient. Nous avons vu, il n’y a pas longtemps, qu’après avoir dit à une femme chananéenne : « Il n’est pas juste de prendre le pain des enfants et de le donner aux chiens, »il ne laisse pas néanmoins de l’exaucer ensuite; combien donc leur eût-il accordé plutôt cette grâce, s’ils la lui avaient demandée sans déguisement? Mais comme ils ne venaient que dans le dessein de le tenter, il les appelle très-justement « hypocrites, » puisqu’ils n’avaient pas dans le coeur ce qu’ils témoignaient par leurs paroles. S’ils eussent été disposés à croire en lui, ils ne lui auraient point fait cette demande.

Et une autre marque encore qu’ils ne faisaient pas cette demande dans l’intention d’acquérir la foi, c’est qu’en entendant les reproches qui leur sont faits, ils ne s’excusent point sur leur ignorance, et ne disent point qu’ils venaient à lui pour s’instruire. Mais quel prodige les pharisiens pouvaient-ils désirer de voir dans l’air? Ils voulaient, peut-être que Jésus arrêtat le soleil, ou qu’il donnât un frein à la lune, ou qu’il excitât des foudres et des éclairs, ou qu’il fît un changement dans tout l’air, et quelque merveille semblable. Jésus-Christ leur répond : «Hypocrites, vous savez bien reconnaître ce que présagent les diverses apparences du ciel, et vous ne savez point reconnaître les signes des temps que Dieu a. marqués (4). » Admirez, mes frères, la douceur et l’humilité du Fils de Dieu. Il ne leur refuse pas absolument de faire ce qu’ils lui demandent comme il avait fait ailleurs, lorsqu’il dit : « On ne leur donnera point de signes, » mais il donne la raison de ce refus, quoiqu’en lui faisant cette demande ils n’eussent aucun désir de s’instruire de la vérité. Quelle est-donc cette raison? Comme il y a dans l’air, dit-il, des marques du beau et du mauvais temps; et que personne, en voyant celles qui présagent le mauvais, il ne s’attend à voir le ciel serein, comme en voyant le ciel serein, il ne s’attend point aux orages : vous devez raisonner de même à mon sujet.

Ce temps que vous voyez de mon premier avènement est bien différent de ce que sera le second. Vous n’avez besoin maintenant que de voir les prodiges que je fais sur la terre; je réserve à mon autre avènement les prodiges qui paraîtront dans les airs. Je suis venu main,tenant comme médecin; mais je viendrai alors en juge. Je suis venu maintenant chercher la brebis égarée, et je viendrai alors me faire rendre compte de vos actions. C’est pourquoi je me suis caché d’abord en venant, mais j’ouvrirai alors les cieux; j’obscurcirai le soleil; je ferai disparaître la lumière de la lune; je ferai trembler toutes les puissances des cieux, et je paraîtrai tout d’un coup dans .l’air, comme un éclair qui brille et qui surprend tout le monde.

Mais ce n’est pas maintenant, le temps de faire ces prodiges, puisque je ne suis venu que pour mourir, et pour endurer les outrages les plus sanglants. Ne savez-vous pas que le Prophète a dit de moi : « Il ne disputera point, il ne criera point, et on n’entendra point sa voix dans les places publiques? » (Is. XLII, 2.) Et qu’un autre prophète a dit : « Il. descendra comme la pluie sur une toison? » (Ps., LXXI, 6) Que si vous m’objectez ici les miracles qui furent faits autrefois au temps de Pharaon, je vous réponds qu’il s’agissait alors de délivrer mon peuple d’un ennemi, et qu’ainsi ces miracles étaient nécessaires; au lieu que venant aujourd’hui chez des amis et au milieu de mon peuple, je n’ai point besoin de tous ces prodiges.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

2.

Beherzige ferner auch ihren anderen Fortschritt, wie sie nämlich ihre leiblichen Bedürfnisse beherrschten und gelernt hatten, sich keine so großen Sorgen wegen des Tisches zu machen. Denn obwohl sie sich in der Wüste befanden und schon drei Tage daselbst zugebracht hatten, besaßen sie doch nur sieben Brote. Im übrigen machte es Jesus gerade so, wie das erste Mal: Er lässt die Leute sich niedersetzen und vermehrt die Brote unter den Händen der Jünger.

V.35: „Und er gebot den Scharen, sich auf der Erde zu lagern.

S. d757

V.36: Und er nahm die sieben Brote und die Fische und danksagte, brach sie und gab sie den Jüngern, und die Jünger gaben sie dem Volke.

V.37: Und sie aßen alle und wurden satt; und was übrig blieb von den Stücken, hoben sie auf, sieben volle Körbe.

V.38: Es betrug aber die Zahl derer, die gegessen hatten, viertausend Männer, ungerechnet Frauen und Kinder.“

Aber wie kommt es, dass das erste Mal, wo ihrer fünftausend gewesen waren, zwölf Körbe übrig blieben, jetzt bei viertausend Männern nur sieben Körbe? Worin liegt der Grund, dass hier, trotzdem nicht so viele gespeist worden waren, weniger übrig blieb? Entweder muss man annehmen, dass hier die Körbe größer waren als dort, oder, wenn man das nicht annehmen will, dass der Herr deshalb einen Unterschied machte, damit nicht die Gleichheit des Wunders Ursache würde, dass sie es wieder vergäßen und dass er es ihnen einzuprägen sucht durch die Verschiedenheit beider, damit sie sich eben infolge des Unterschiedes an beide erinnerten. Darum fügte er es so, dass die Zahl der Körbe das erste Mal mit der Zahl der Apostel, diesmal mit der Zahl der Brote übereinstimmte. Damit gab er zu erkennen, dass seine Macht unaussprechlich ist und dass sie ganz in seinem Belieben stehe, weil er so große Wunder auf die eine oder die andere Weise zu wirken imstande ist. Denn es gehört keine geringe Macht dazu, die Zahl genau zu bemessen, sowohl das erste Mal als auch jetzt, während doch damals fünftausend, dieses Mal viertausend Mann gespeist wurden, und es doch so einzurichten, dass trotz der Verschiedenheit der Zahl der Bewirteten weder damals noch jetzt mehr oder weniger übrig blieb, als Körbe vorhanden waren.

Auch der Abschluss war ähnlich wie das erste Mal. Denn damals entfernte sich der Herr nach Entlassung des Volkes in einem Schifflein, ebenso jetzt; auch Johannes berichtet dies. Kein anderes Wunder bewog eben die Leute so sehr ihm nachzufolgen, wie das Wunder der Brotvermehrung. Ja, sie wollten ihm nicht bloß folgen, sondern ihn sogar zum Könige machen. Weil er nun den Schein der Herrschsucht zu vermeiden suchte, S. d758 zieht er sich nach diesem Wunder zurück, und damit sie ihm nicht folgen könnten, begibt er sich nicht zu Fuß hinweg, sondern besteigt das Schiff. V.39: „Und nachdem er die Scharen entlassen, stieg er in das Schiff und kam in das Gebiet Magdala.“

Kapitel XVI. V.1: „Und es traten die Pharisäer und Sadduzäer zu ihm heran und baten ihn, er möchte ihnen ein Zeichen vom Himmel zeigen.

V.2: Er aber antwortete und sprach zu ihnen: Wenn es Abend geworden ist, saget ihr: es wird gutes Wetter werden; denn feuerrot ist der Himmel;

V.3: und am Morgen: heute ist stürmisches Wetter; denn es rötet sich der trübe Himmel. Das Aussehens des Himmels also wisset ihr zu beurteilen; jedoch die Zeichen der Zeit könnet ihr nicht verstehen!

V.4: Ein böses und ehebrecherisches Geschlecht verlangt nach einem Zeichen; und ein Zeichen wird ihnen nicht gegeben werden, es sei denn das Zeichen des Jonas, des Propheten. Und er verließ sie und ging weg.“

Markus berichtet: „Und aufseufzend in seinem Geiste, sagte er: Was sucht dieses Geschlecht nach einem Zeichen?“1 . Und fürwahr, ihre Frage konnte wohl Zorn und Unwillen erregen, aber in seiner Liebe und Güte wird er nicht zornig, sondern bemitleidet und bedauert sie vielmehr wie unheilbare Kranke, da sie ihn nach einem solchen Erweise seiner Macht noch versuchten, und zwar nicht, um zum Glauben zu gelangen, sondern um ihn zu fangen. Wären sie gekommen in der Absicht, den Glauben zu finden, so hätte er ihnen ihre Bitte sicher gewährt. Denn wenn er dem Weibe willfahrte, obschon er zuerst sagte: „Es ist nicht gut“, um wieviel mehr würde er ihnen zu Willen gewesen sein. Weil sie aber nicht den Glauben suchten, so nennt er sie ein andermal Heuchler, weil sie anderes redeten als sie dachten. Denn hätten sie Glauben gehabt, so würden sie diese Forderung nicht an ihn gestellt haben. Noch S. d759 ein anderer Umstand bezeugt, dass sie nicht glaubten, dass sie nämlich, obschon getadelt und Überführt, nicht ausharrten und sagten: Wir sind unwissend und möchten gern belehrt werden. Was ist das aber für ein Wunder vom Himmel, das sie verlangten? Sie wollten, dass er die Sonne zum Stehen bringe, oder den Mond anhalte, oder Blitze herabziehe, oder die Luft verändere, oder etwas Ähnliches tue. Was antwortet ihnen da Christus? Er sagt: „Das Aussehen des Himmels wisset ihr zu beurteilen, jedoch die Zeichen der Zeit könnt ihr nicht verstehen?“ Seht ihr da seine Sanftmut und Milde? Er macht es nicht, wie vorher, wo er nur ablehnte und sprach: „Es wird ihr nicht gewährt werden“2 , sondern er gibt auch den Grund an, warum er das Verlangte abschlägt, wiewohl sie ihn nicht gefragt hatten, um sich belehren zu lassen. Welches ist nun dieser Grund? Wie am Himmel, sagt er, die Anzeichen für Sturm andere sind als für heiteres Wetter, und niemand, der die Anzeichen des Sturmes bemerkt, auf Windstille rechnet, oder bei heiterem Wetter auf einen Sturm, so muss man auch über mich urteilen. Denn die Zeit meines jetzigen Hierseins ist eine andere als die der zweiten Ankunft. Jetzt bedarf es dieser Zeichen auf Erden; die Zeichen am Himmel sind für jene Zeit aufgespart. Jetzt bin ich als Arzt gekommen; dann werde ich als Richter erscheinen. Jetzt, um zu suchen, was in die Irre gegangen, dann, um Rechenschaft zu fordern. Darum bin ich jetzt in der Stille gekommen, dann aber werde ich öffentlich vor den Augen aller das Himmelsgezelt aufrollen, die Sonne verfinstern und das Licht des Mondes verlöschen. Dann werden die Kräfte des Himmels erschüttert werden und mein Erscheinen bei der Wiederkunft wird sein wie ein Blitz, der plötzlich aufleuchtet. Aber jetzt ist nicht die Zeit für diese Zeichen; denn ich bin gekommen, um zu sterben und die ärgste Pein zu leiden. Habt ihr nicht vom Propheten gehört: „Nicht streiten wird er und nicht schreien, und nicht wird von außen vernommen seine S. d760 Stimme3 , und von den anderen Propheten: Niedersteigen wird er wie Regen auf das Vließ“4 .


  1. Mk 8,12 ↩

  2. Mt 12,39 ↩

  3. Jes 42,2 ↩

  4. Ps 71,6 ↩

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